Les amendements de Pierre Lequiller pour ce dossier

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Enfin, monsieur le Premier ministre ! Enfin, nous avons un débat, même s’il est bien tardif, à l’Assemblée nationale sur le sujet qui occupe pourtant tous les journaux et les esprits de tous nos concitoyens depuis des semaines ! À travers la question de la Grèce, il concerne la stabilité de notre monnaie, l’intégrité de la zone euro et l’avenir...

Ce silence traduit plus fondamentalement, et de manière bien plus grave, l’absence de cap du Gouvernement dans cette négociation pourtant cruciale. La vérité, c’est que François Hollande n’a tenu aucune ligne claire et ferme sur cette question qui engage l’avenir de la zone euro.

La vérité, c’est que la France, dans cette négociation, n’a pas exprimé de position constante, et que les rares fois où elle s’est exprimée, ce fut pour se démarquer de Mme Merkel…

… au risque d’affaiblir publiquement juste avant le référendum, soit au plus mauvais moment, une entente franco-allemande déjà mal en point depuis trois ans.

On voit bien que la majorité est profondément divisée quant à la ligne à suivre, ce qui explique la gêne de François Hollande.

Sur un sujet aussi crucial, on ne conduit pas la politique de la France en ayant pour boussole les bisbilles de sa majorité.

À force de vouloir concilier thèse et antithèse, la synthèse est illisible, d’une grande faiblesse sur la scène européenne.

Face à une crise de cette gravité, la France doit être au premier rang. Elle l’a été avec le président Nicolas Sarkozy, alors président de l’Union européenne, lors de la faillite en 2008 de Lehmann Brothers qui a entraîné une crise mondiale comparable à celle de 1929.

C’est la réunion en urgence d’un sommet à Paris, le premier sommet des chefs d’État et de gouvernement de la zone euro, qui avait permis de trouver la solution pour juguler la crise – solution qui, d’ailleurs, avait été reprise par les États-Unis d’Amérique.

…,en étroite entente avec la chancelière Merkel, est parvenu à conclure les accords qui ont permis de faire adopter les plans d’aide à la Grèce, mais aussi au Portugal et à l’Irlande, et de créer le Fonds européen de stabilité financière puis le Mécanisme européen de stabilité,…

…instaurant ainsi le principe magnifique et jusque-là inédit de la solidarité financière au sein de la zone euro.

Même vos amis politiques, même Sigmar Gabriel, président du SPD et ministre allemand de l’économie, ont pris des positions diamétralement opposées aux vôtres.

montre que les Français ont deux fois plus confiance en la chancelière qu’en leur Président pour sortir de la crise actuelle entre la Grèce et les autres pays européens.

Le sujet que nous traitons est vital pour la Grèce, mais aussi pour ses créanciers. Et parmi ces créanciers se trouvent les contribuables européens, notamment le contribuable français, déjà engagé à hauteur de 600 euros par personne.

C’est pourquoi, monsieur le Premier ministre, nous, les Républicains, sommes heureux que vous ayez accédé, comme nous le souhaitions, à notre demande d’un débat, suivi d’un vote, puisqu’il s’agit sans doute d’un cas d’application du Mécanisme européen de stabilité que Nicolas Sarkozy et François Fillon avaient fait voter dans cet hémicycle. J’...

Ce que M.Tsipras ne veut pas comprendre, c’est que la solution pour son pays ne viendra pas seulement de l’Europe, mais aussi de la Grèce elle-même.

Vous l’avez du reste, monsieur Sapin, exprimé en d’autres termes. Je me suis rendu avec la commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale à Athènes à la mi-juin…

… et j’en suis revenu avec la conviction que M. Tsipras, Premier ministre d’un gouvernement de coalition réunissant l’extrême gauche et l’extrême droite, ne recherchait pas un accord mais organisait un véritable bras de fer avec ses partenaires européens.

L’attitude de Syriza était irresponsable. Pendant que M. Tsipras à Bruxelles annonçait un accord, son ministre des finances Varoufakis disait le contraire devant le Parlement hellénique !

En effet, il vient de démissionner. C’est tout de même lui qui a traité les créanciers de terroristes et qui n’a cessé d’insulter ses partenaires.