Les amendements de Yves Daniel pour ce dossier

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Mes chers collègues, j’ai l’impression de vivre un moment formidable. Enfin, nous allons sortir des discussions philosophiques et du virtuel pour entrer dans le concret, dans la réalité du monde paysan. La réalité, c’est de pouvoir mettre en oeuvre cet outil qu’est le GIEE pour reconnaître et formaliser la démarche collective dans laquelle le m...

Certains redoutent que le concept d’agroécologie ait pour effet de provoquer une diminution du nombre d’agriculteurs.

Germinal Peiro a rappelé à plusieurs reprises que le nombre de paysans a diminué de 26 % au cours des dix dernières années. Dans ces conditions, comment nos collègues de droite peuvent-ils formuler ce reproche à l’encontre du modèle que nous proposons ?

Je veux également répondre à notre collègue docteur en médecine, M. Dhuicq. Si j’ai bien compris, il craint que nous ne demandions aux agriculteurs des choses tellement complexes que chacun d’entre eux ne soit obligé de faire appel à un avocat.

Il ne faut pas prendre les paysans pour des idiots, cher collègue ! Ils sont parfaitement formés, et n’ont pas besoin d’un avocat pour comprendre ce qui leur est proposé. À mon avis, vous confondez la réglementation avec les outils de suivi technico-économique des exploitations.

Réfléchissez bien, mes chers collègues. En réalité, le suivi technico-économique et les outils grâce auquel il est effectué permettent aux agriculteurs d’exercer un métier passionnant. Nous ne sommes pas que des exécutants, parcourant les champs à bord de nos tracteurs, mais bien de vrais chefs d’entreprise. Je suis producteur de lait et de po...

…car c’est bien la valeur ajoutée de l’intelligence et des démarches collectives qui permettra aux paysans de recevoir un revenu et à l’ensemble des filières de dégager des résultats. Voilà ce qui déterminera la réussite de l’agriculture française de demain. Mes chers collègues, vous devez accepter d’entrer dans notre monde paysan.

Je vais, modestement, continuer à faire de la pédagogie, car cela me semble utile. Finalement, je ressens, dans vos propos, une adhésion inavouée.

Je sais que vous connaissez l’isolement qui est aujourd’hui celui des paysans, qui s’explique par le modèle d’agriculture – je n’y insisterai pas –, le poids de l’investissement, les risques pris par les paysans, l’augmentation des surfaces et du nombre d’animaux, sans oublier la diminution du nombre d’agriculteurs qui se traduit concrètement p...

Jusqu’à preuve du contraire, on ne paie pas pour y accéder. Tout le monde – et c’est bien cela qui est intéressant – pourra y accéder, quoique de manière collective. Vous parlez d’un « boom administratif ».

Mais vous savez bien que ce n’est pas du tout le cas. Je vous ai dit tout à l’heure l’intérêt qu’il y a à disposer d’un véritable outil, avec la partie administrative et technico-économique qui l’accompagne et qui est nécessaire. En ce qui me concerne, j’appellerais cela un « agri-boom ».

Vous avez reconnu tout à l’heure que les paysans étaient des agrobiologistes. C’est bien par une démarche collective que nous irons dans le sens de l’agriculture écologique. Selon moi, il faudrait trouver un vaccin contre l’individualisme pour s’engager enfin dans une vraie démarche collective.

Vous le savez aussi, il faut entrer dans l’univers du toujours mieux au lieu du toujours plus, du toujours plus grand et du toujours plus fort. Il en va de la santé des paysans et de la société, docteur Dhuicq. Mes chers collègues, méditez donc la maxime de Sénèque : ce n’est pas parce que c’est difficile que vous n’osez pas, c’est parce vous ...