Monsieur le président, le groupe UDI votera naturellement cette motion de renvoi en commission. Les raisons en sont simples : ces dernières semaines, depuis début septembre, s'agissant précisément du projet de budget, les hésitations, les revirements et les déclarations contradictoires ont été suffisamment nombreux pour que nous ayons besoin de savoir si, à la tête du Gouvernement, un cap a été fixé.Monsieur le ministre, je ne vais pas multiplier les exemples mais vous-même, avant-hier, vous déclariez favorable à une augmentation des impôts via la redevance de la télévision sur les résidences secondaires, et ce matin, le Premier ministre dit le ...
…a dit qu'il s'agirait peut-être de la CSG, ensuite, que ce serait un mixte entre CSG et TVA, et puis finalement qu'il n'y avait rien là-dessus dans le budget 2013 et qu'on verrait au cours de l'année à venir.
Comprenez, monsieur le ministre, vous qui avez été président de la commission des finances, que des députés, ceux de l'opposition en tout état de cause mais peut-être aussi ceux de la majorité, s'ils choisissent de ne pas être seulement des suiveurs, souhaitent y voir clair.Deuxième élément, monsieur le ministre : l'affaire des pigeons. Elle est intéressante parce que le Gouvernement pensait avoir une ligne claire, puis, à peine quelques tweets et quelques bruits agités sur la toile, il a décidé de changer sa mesure. Cela pourrait être honorable mais c'est seulement perturbant, parce que nous aurions besoin de connaître aujourd'hui l'amendement du ...
Enfin, je tiens à vous faire réfléchir au fait que lorsqu'un pays est en phase de récession,…
…il serait préférable de ne pas alourdir les impôts de 27 milliards et de faire des économies sur le train de vie de l'État, ce que vous avez renoncé à faire. Le renvoi en commission vous permettrait peut-être de mieux réfléchir, et il nous permettrait de mieux argumenter. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Vous l'avez voté, monsieur le ministre ?
Tout à fait !
Eh oui ! L'ancien président de la commission le sait d'ailleurs très bien ! (Sourires.)
Mais, en tout état de cause, il vaut mieux se fonder sur le moins pour profiter du plus que de rêver sur le plus et de payer la facture du moins.
Il a donc raison !
Eh oui : avant la crise !
Avec laquelle nous n'étions pas d'accord !
Ce n'est pas notre cas ! Acceptez qu'il y ait des différences entre nous !
Moi aussi, je me souviens des vôtres !
Ce que vous dites s'adresse peut-être à l'UMP, mais pas à nous !
Mais si, monsieur Muet : à chaque fois elles ont été surestimées.
C'est vrai ! D'ailleurs, vous étiez d'accord avec nous à l'époque !
Ils font semblant d'y croire !(Les amendements identiques nos 18, 19, 20 et 21 ne sont pas adoptés.)