Personne ne l’a vu !
Ce n’est pas vrai !
Sur l’asile aussi, mes chiffres sont bons.
Il n’y a que 20 % de reconduites à la frontière !
Les miens sont vrais aussi !
Nous cherchons seulement des solutions !
On peut procéder à des contrôles aléatoires !
Le problème, c’est que cela ne marche pas !
Ce n’est pas ce que nous avons dit !
Honte à Bruno Le Roux ! C’est un menteur !
Comment pouvez-vous dire des choses pareilles ? C’est de la désinformation, de la diffamation !
Je n’ai pas dit « chrétiens » !
Voilà pourquoi, monsieur le Premier ministre, nous vous appelons à un sursaut et à refonder entièrement notre politique migratoire autour du respect de la loi et des valeurs de la République.Au coeur de toute politique migratoire, il y a un équilibre à trouver entre fermeté et humanité, et cet équilibre, ce ne sont pas des mots mais des actes. Aujourd’hui, votre politique est profondément déséquilibrée et ce déséquilibre, nous devons vous en avertir, menace gravement notre cohésion sociale.
Quand on regarde ce que font nos voisins et quand on voit vos résultats, on comprend que, dans votre politique migratoire vous avez oublié le pilier fermeté, et que vos martiales proclamations sont restées lettre morte. Ce n’est plus supportable pour les Français.Humaine avec les réfugiés, intransigeante avec les illégaux, la France devrait enfin tout faire pour prévenir les migrations dès leur origine, c’est-à-dire mener une véritable politique de co-développement.C’est ce que l’Espagne a su faire de manière pragmatique et efficace avec la Mauritanie et le Sénégal, en donnant une aide au développement économique en contrepartie d’une ...
Les chiffres sont sans appel, quatre demandeurs d’asile sur cinq sont déboutés, 1 % seulement des déboutés sont effectivement renvoyés chez eux, et je ne parle même pas des migrants économiques. Sur les 87 000 décisions d’éloignement prononcées en 2014 dans notre pays, à peine plus de 20 % d’entre elles ont été effectivement mises en oeuvre. Les résultats du Royaume-Uni, sont sans commune mesure puisque 80 % des décisions d’éloignement y sont exécutées. En Allemagne, c’est 60 %.Ces chiffres parlent d’eux-mêmes : le renvoi des illégaux est possible, c’est une question de volonté. D’ailleurs, selon vos propres services, il y a eu en 2014 ...
La réalité, c’est que nos structures d’hébergement sont saturées parce qu’y demeurent à la fois des déboutés du droit d’asile et des migrants économiques en situation irrégulière.Nous devons renvoyer les immigrés illégaux chez eux pour pouvoir accueillir les réfugiés. Il y va de l’autorité de l’État et de notre pacte social.Comment les Français, qui voient chaque jour combien la loi peut s’appliquer durement à leur égard, peuvent-ils accepter que l’État soit aussi laxiste quand il s’agit d’appliquer à des migrants les règles qui fondent notre pacte républicain ? Sans respect intransigeant de la loi, et c’est votre mission de la ...
C’est à l’État, avec le soutien de l’Europe, d’assumer sa responsabilité.C’est aussi à l’État de respecter la liberté des collectivités locales en reconnaissant que l’accueil des demandeurs d’asile dans les communes ne peut se faire que sur la base du volontariat.
L’hébergement d’urgence, c’est une responsabilité de l’État. Que pèsent les 1 000 euros que vous avez annoncés quand la Cour des comptes estime le coût d’un demandeur d’asile à 13 000 euros par an ? Ce n’est pas aux habitants des communes d’accueil de subir au travers de la fiscalité locale la charge de l’arrivée des réfugiés.
Par ailleurs, monsieur le Premier ministre, l’État doit assumer intégralement ses responsabilités. Vous ne pouvez pas lancer des appels aux maires sans que soit compensée par l’État la charge financière que vous allez mettre sur leurs épaules. Il y a un paradoxe à matraquer financièrement les communes quand il s’agit de boucler votre budget et les appeler au secours quand vous êtes débordés par les réfugiés.
Notre devoir d’humanité ne doit pas nous faire oublier notre devoir de responsabilité.Nous devons donc impérativement faire respecter la loi et, pour cela, renforcer l’efficacité des contrôles.Cela suppose de refonder entièrement Schengen. Les accords de Schengen sont à bout de souffle dès lors que n’arrivons plus à faire respecter les frontières extérieures de l’Europe ni à élaborer une politique migratoire commune. La vision angélique de Schengen, qui accorde les mêmes droits aux Européens et aux non Européens en matière de libre circulation n’est plus soutenable dans le contexte d’aujourd’hui. L’Allemagne, elle-même, en remettant des ...
Depuis des mois, avec l’aide de nombreuses personnalités, nous avons cherché à secouer les indifférences et à mobiliser les consciences. Rendons hommage ici devant la représentation nationale à tous les élus, à toutes les associations et à tous les Français anonymes dont la solidarité s’est manifestée partout depuis des mois, sans tambour ni trompette, sans tri dans les détresses, que ce soit en faisant des dons ou en accueillant des réfugiés, sans attendre que l’Europe s’émeuve de la situation, sans attendre que votre gouvernement le leur demande. Ce mouvement de solidarité, je tiens à le dire ici, Les Républicains y ont pris toute leur ...
Votre gouvernement doit aussi user de toute son influence auprès des pays du Golfe pour qu’ils prennent enfin une part plus juste au regard de leur richesse dans l’accueil des victimes de la guerre.
Mais, soyons lucides, ce que nous vivons aujourd’hui n’est que le paroxysme d’une crise qui, inexorablement, monte depuis des mois, et ce que nous payons trop aujourd’hui, c’est l’indifférence et l’impuissance de nombreux responsables en France, en Europe et dans le monde.Dès juillet 2014, avec cinquante parlementaires Républicains, nous avions adressé au Président de la République une lettre ouverte pour l’interpeller sur la situation des chrétiens et des minorités persécutées par Daech.Quelques mois plus tôt, j’avais pris l’initiative de créer avec Véronique Besse un groupe d’études sur les chrétiens d’Orient. Je suis fière de ...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, l’Europe vit en ce moment l’une des plus graves crises migratoires de son histoire.La détresse, le désespoir et les drames qui poussent des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants à frapper à nos portes interpellent la conscience de chacun d’entre nous. Plus qu’aucun autre pays au monde sans doute, notre pays, la France, a fait de la protection de ceux qui sont menacés une valeur enracinée dans son histoire.Il y a tout juste un an, avec François Fillon, Pierre Lellouche et Éric Ciotti, nous nous sommes rendus au Kurdistan irakien dans les camps de réfugiés. Nous avons vu la ...
Bravo !
Le paritarisme serait respecté et les régions verraient néanmoins leur place renforcée dans la gouvernance de Pôle emploi.
Madame la ministre, j’ai écouté attentivement votre historique de la création de Pôle emploi. En ce qui me concerne, j’assume totalement la création de cet organisme. Ce que je vous demande, ce n’est pas, comme mes collègues, une décentralisation du service public de l’emploi, c’est simplement d’accorder aux régions un deuxième siège au conseil d’administration de Pôle emploi.Vous nous opposez le respect du paritarisme. Dont acte, mais il suffirait que vous sous-amendiez l’amendement en prévoyant un onzième siège pour les partenaires sociaux.
Vous l’avez déjà dit il y a cinq minutes !
…vous ne pouvez pas ne pas nous donner un chouïa de pouvoir sur l’administration qui recense les chômeurs. Si on ne connaît pas les chômeurs, si on n’est pas capable d’avoir une parole qui porte au sein de Pôle Emploi, on ne pourra pas mener une politique pour l’emploi.C’est le chômeur qui devrait être au centre de nos préoccupations. Or ce sont les institutions, les administrations qui vous préoccupent. Il faut arrêter de raisonner ainsi : ce n’est pas comme cela qu’on résoudra le problème de l’emploi dans ce pays.Si vous voulez confier aux territoires une vraie responsabilité sur la question de l’emploi, donnez-leur les moyens de ...
… une double tromperie, disons.La première tromperie, c’est d’avoir dit que c’était une loi de décentralisation, alors que cela ne l’était pas, comme vous venez de l’expliquer vous-même, madame la ministre. Nous l’avons compris, l’objectif n’est pas de transférer aux régions des pouvoirs qui appartiennent aujourd’hui à l’État.La seconde tromperie, c’est le fameux choc de simplification promis par le Président de la République. Ce texte est un texte d’enchevêtrement et donc de paralysie. Vous nous aviez vendu l’idée que les régions seraient responsables de la politique de l’emploi. Or, alors que les régions veulent exercer ...
Ce que je veux dénoncer aujourd’hui, c’est un double mensonge,
Et les lycées professionnels ?
Elles n’ont pas assez d’argent pour le faire.
Pas en Île-de-France : regardez les RER !
Il a raison !
Votre amendement sur les locaux et les infrastructures des CREPS est très bon, madame la ministre, et j’aimerais que vous songiez à introduire un amendement similaire pour les instituts de formation en soins infirmiers, les IFSI. J’aurais voulu le faire moi-même, mais j’en ai été empêchée, comme d’habitude, par l’article 40.Ces instituts connaissent de vraies difficultés. L’un de nos collègues a soulevé la question des écoles de maïeutique, mais les instituts de formation des infirmières connaissent des problèmes semblables. Nous avons confié aux régions la gestion des IFSI, mais personne n’a jamais tranché la question de savoir qui devait ...
Ne rouvrons pas les vieux débats !
Dans ce cas-là, il faut qu’il en soit de même des instituts de formation en soins infirmiers, les IFSI.
Je vais aller le dire au conseil régional d’Île-de-France.
Bravo !
On parle toujours de schémas dans les régions.
…et parce qu’elles en ont envie. Non, elles n’en ont pas envie ! Cela compte parmi leurs responsabilités, notamment, en matière d’emploi, de développement économique, d’innovation et d’éducation.Une telle inscription dans la loi me semble donc intéressante. Il est en effet crucial que les régions assument pleinement cette responsabilité qui ne relève pas de leur générosité mais bien d’une compétence pleine et entière.
Je tiens juste à faire une remarque sur cet article afin qu’elle figure au procès-verbal de la séance.En effet, il reconnaît que les régions disposent bien d’une compétence en matière d’enseignement supérieur et de recherche.Or, j’en ai assez du discours systématique de l’Association des régions de France selon lequel les régions n’ont pas de pouvoir en matière universitaire et de recherche et que, si elles donnent de l’argent à ce secteur, c’est en raison de leur grande générosité…
…mais jamais de ce qui peut être pris à l’État.Excusez-moi de vous le dire : j’aurais bien aimé que l’amendement – très intéressant – concernant les routes d’intérêt régional ait pu être transposé aux tronçons autoroutiers de fins d’autoroute en fin de péage. Tant de transports en commun pourraient y circuler s’ils étaient déclassés pour devenir d’intérêt régional !
…et pourquoi, lors de la nouvelle lecture – dont nous attendons tellement, madame la ministre – il serait irrecevable de présenter de vrais amendements de décentralisation.Ici, nous parlons de transferts du département à la région, de la région au département, des intercommunalités à l’un et à l’autre dans un vaste mélange…
…de manière à savoir pourquoi les transferts de compétences entre collectivités créent des charges publiques…
Puisque la ministre est dans une disposition particulièrement bonne quant à la question de l’interprétation de l’article 40, je serai en ce qui me concerne très preneuse – peut-être qu’un certain nombre de mes collègues également – d’un avis du Conseil constitutionnel sur cette interprétation-là…
Vous êtes prudent !
C’est surréaliste !
Je ne trouve pas très cohérent que certains lycées restent hors secteur et que les règles qui leur sont appliquées continuent à être fixées ailleurs qu’au niveau régional. En effet, le recrutement de ces établissements obéit quand même à des règles et il serait dommage de priver les régions de la possibilité de faire évoluer ces règles, par exemple pour permettre à un plus grand nombre de boursiers d’intégrer ces établissements.C’est aussi un débat d’aménagement du territoire. Je sais que le sujet des lycées hors secteur est un sujet éminemment sensible, mais les exclure totalement de la compétence des collectivités territoriales alors ...