Les amendements de Annie Genevard pour ce dossier

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Monsieur le président, mes chers collègues, je veux dire tout d’abord à Mme la ministre de la santé qu’elle profère des contre-vérités sur les maladies qui, demain, ne seraient plus remboursées : c’est un tissu de mensonges.

Monsieur le Premier ministre, l’étude internationale TIMSS, qui évalue les performances scolaires en mathématiques et en sciences, vient de livrer ses conclusions. Les résultats des élèves français sont affligeants, et d’aucuns les qualifient même de tragiques.

Notre pays était pourtant l’un des plus brillants il y a vingt ans ! Votre ministre de l’éducation nationale a, comme toujours, l’explication facile : ces résultats s’expliqueraient par le nombre de postes. C’est faux ! Le taux d’encadrement en primaire était de 22,6 élèves par classe en 2009 ; il est de 23 en 2015. Les programmes, alors ? La b...

La formation, enfin ? Ce que nous avons supprimé, et que vous avez rétabli, ne marche pas vraiment. En revanche, pourquoi avez-vous supprimé le plan « Sciences » et les stages de remise à niveau ? Pourquoi avez-vous réduit l’aide individualisée ? Pourquoi avoir supprimé l’évaluation nationale ? Sa disparition nous rend aveugles sur le suivi de...

L’apprentissage des sciences et des mathématiques passe aussi par la maîtrise du français, qui permet de comprendre les énoncés. Enfin, il faut des enseignants qui aient une solide culture scientifique.

C’est un défi majeur, qui engage la réussite de nos élèves et la compétitivité de notre pays. Cela mérite mieux, en tout cas, que de vaines polémiques et de piètres explications. Monsieur le Premier ministre, que comptez-vous faire pour répondre à cette situation ?

Conçus dans les années 1970 pour maintenir le lien des populations immigrées avec leur pays, les enseignements de langues et cultures d’origine – les ELCO – ont progressivement dérivé. Ils sont aujourd’hui un outil de repli identitaire et parfois même, comme le dit le Haut conseil à l’intégration, de véritables « catéchismes islamiques ». Au l...

Cela, à coup sûr, divisera les Français. Pourquoi n’avez-vous pas le courage de dire aux familles que la réussite de leurs enfants passe d’abord par la maîtrise de la langue française,

…qui n’est pas, comme le dit votre circulaire de la prochaine rentrée, un langage parmi d’autres ?

Toutes les langues ont une égale dignité, mais le sujet n’est pas là. Monsieur le Premier ministre, vous le savez, la politique suppose des choix et des priorités. L’urgence commande que notre culture, pour être mieux partagée, s’affirme avec son mode de vie, son histoire et sa langue. Ne croyez-vous pas que l’introduction des langues communau...

Monsieur le Premier ministre, hier matin, nous apprenions avec effroi l’agression d’un enseignant en Seine-Saint-Denis au nom de l’État islamique. Même si l’enquête a révélé l’invention des faits par la prétendue victime, la menace est réelle depuis que Daech a officiellement déclaré la guerre à notre école. Il existe un vrai problème de sécuri...

Monsieur le Premier ministre, cela fait trois ans que votre gouvernement s’acharne à proposer de mauvaises réformes éducatives.

Petit bilan d’étape. La réforme des rythmes scolaires ? Elle épuise les enfants, désorganise les familles et achève de vider les caisses des communes.

La mise en place des écoles supérieures du professorat et de l’éducation ? Elles ne convainquent pas plus que les temples du pédagogisme qu’étaient les IUFM. Le recrutement de 60 000 personnels ? Il interdit toute évolution salariale des enseignants français, parmi les plus mal payés d’Europe. À l’élévation de tous par le savoir, qui est la s...

La valse des ministres de l’éducation nationale – trois en trois ans – dit votre désarroi et heurte les enseignants qui se sentent méprisés. Ils se sont éloignés de vous : à peine deux sur dix vous renouvelleraient aujourd’hui leur confiance. Vous avez perdu la recette. Vous avez perdu leur confiance, et celle des parents aussi. Monsieur le Pr...

Monsieur le Premier ministre, après les professions juridiques, le monde médical, les routiers, les agriculteurs, le bâtiment et les travaux publics, les auto-écoles – et la liste est encore longue –, ce sont des milliers de dirigeants de petites entreprises qui ont récemment manifesté, excédés par la politique économique du Gouvernement. Les ...

Monsieur le Premier ministre, à la faveur d’un cavalier législatif, un amendement au projet de loi « Macron » a été adopté, permettant de substituer aux fêtes d’origine chrétienne d’autres jours fériés en outre-mer au motif de spécificités culturelles, religieuses et historiques.

Cette décision choque un très grand nombre de nos concitoyens. Elle est en contradiction avec ce que demandent régulièrement nos collègues d’outre-mer. En effet, on ne peut pas tout à la fois demander une équité de traitement avec la métropole et, au nom de la singularité, réclamer un traitement différencié. La République est une et indivisible...

Monsieur le Premier ministre, que comptez-vous faire pour empêcher des initiatives, de plus en plus nombreuses, qui divisent les Français ?

Monsieur le Premier ministre, la France a toujours fait de la culture un facteur de rayonnement, et la gauche considère trop souvent en détenir seule le magistère. Or force est de constater que depuis deux ans, le Président de la République s’est montré assez indifférent aux questions culturelles.