cosignée par Éric Alauzet, Brigitte Allain, Isabelle Attard, Danielle Auroi, Guillaume Bachelay, Frédéric Barbier, Denis Baupin, Marie-Françoise Bechtel, Yves Blein, Michèle Bonneton, Christophe Borgel, François Brottes, Jean-Noël Carpentier, Christophe Cavard, Sergio Coronado, Christian Eckert, Jean-Marc Germain, Jean Grellier, David Habib, François-Michel Lambert, Jean-Luc Laurent, Michel Liebgott, François Loncle, Véronique Massonneau, Paul Molac, Barbara Pompili, Jean-Louis Roumegas, Alain Rousset, François de Rugy, Eva Sas & Clotilde Valter
Mesdames, Messieurs, L'industrie française a perdu 2 millions d'emplois en trente ans, dont 750 000 sur les dix dernières années.
Depuis 2009, ce sont plus de 1 000 usines qui ont fermé leurs portes, pour seulement 700 ouvertures.
Nous sommes parmi les pays d'Europe ayant connu le plus fort mouvement de désindustrialisation.
Cette situation dramatique est l'héritage de trente années durant lesquelles l'économie réelle a été délaissée au profit de la finance.
Cette dernière a imposé un diktat de la performance boursière : les dirigeants des entreprises sont payés pour privilégier les dividendes d'aujourd'hui à l'investissement, aux emplois et aux exportations de demain.
Sous la pression des marchés, certains en sont venus à adopter la politique de la terre brûlée : mieux vaut payer le prix d'un plan social que de « s'encombrer » avec un site dont les performances économiques, bien que positives, font tâche dans le bilan présenté à l'assemblée générale...
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