cosignée par Yves Albarello, Jean-Luc Bleunven, Jean-Claude Bouchet, Jean-Louis Christ, Gérald Darmanin, Marc-Philippe Daubresse, Sophie Dion, Dominique Dord, Daniel Fasquelle, Bernard Gérard, Daniel Gibbes, Anne Grommerch, Jean-Claude Guibal, Christian Hutin, Thierry Lazaro, Philippe Le Ray, Alain Leboeuf, Michel Lefait, Lionnel Luca, Gilles Lurton, Alain Marc, Laurent Marcangeli, Thierry Mariani, Jean-Claude Mathis, Yannick Moreau, Pierre Morel-A-L'Huissier, Jean-Luc Moudenc, Alain Moyne-Bressand, Josette Pons, Didier Quentin, Frédéric Reiss, Camille de Rocca Serra, Paul Salen, Thierry Solère, Jean-Charles Taugourdeau, Michel Terrot, Alain Tourret, Francis Vercamer & Michel Voisin
Mesdames, Messieurs, La loi n° 2000-647 du 10 juillet 2000 dite « loi Fauchon » a eu pour objet de limiter le risque pénal principalement pour les décideurs publics et privés.
Rappelons que la condamnation pénale du premier magistrat de la ville après l'incendie du Cinq-sept à Saint-Laurent du Pont en 1970 a amorcé un mouvement de pénalisation à l'encontre des élus locaux en matière de responsabilité pour des faits non intentionnels.
Une première tentative pour endiguer la montée du risque pénal avait été opérée par la loi du 13 mai 1996 laquelle imposait aux magistrats d'examiner in concreto le comportement du prévenu (art.
121-3 du Code pénal) et plus particulièrement d'établir que l'élu « n'a pas accompli les diligences normales compte tenu des compétences, du pouvoir et des moyens dont il disposait ainsi que des difficultés propres aux missions que la loi lui confie » (art.
L. 2123-24 du Code général des collectivités territoriales). Devant le...
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