72 interventions trouvées.
...oût des énergies renouvelables, représente déjà 5 % de la facture d’électricité. Il nous a été indiqué qu’elle représenterait près de 15 % vers les années 2020. Pourquoi pas 10, ou 20% ? Les électeurs français ont le droit de savoir quel sera l’ordre de grandeur de l’augmentation. Jamais vous n’avez voulu répondre, madame la ministre. Il convient aussi de s’intéresser au coût de la fermeture des centrales nucléaires. Il est indiqué dans l’étude d’impact, même si c’est implicite, qu’avec un taux de croissance de 1,8 % du PIB, il faudra fermer à peu près dix-neuf des cinquante-huit réacteurs français. Mais si l’on retient le taux de croissance potentiel, estimé par la Commission européenne à 1 %, ce n’est plus dix-neuf réacteurs qu’il faudra fermer, mais près de la moitié ! Je vous ai posé deux qu...
Il faut donc répondre à cette question juridique et ne pas utiliser cet argument dans le cas de Fessenheim, qui est très particulier car le quart de la production est vendu à prix coûtant, hors amortissement, à trois électriciens suisses et allemands qui ont cofinancé la construction de la centrale. Fessenheim est donc une coopérative et l’indemnisation de sa fermeture sera plus coûteuse que pour les autres centrales, exception faite de Chooz et de Tricastin qui elles aussi vendent une partie de leur production à prix coûtant. Nous aimerions donc que vous répondiez à ces deux questions, madame la ministre. Mais au fond, pourquoi faut-il fermer des réacteurs ? Y a-t-il un problème de sécuri...
Elle ne dit pas cela. C’est cette autorité qui décidera s’il faut fermer des centrales ou pas. Elle délivre des autorisations d’exploitation valables jusqu’au contrôle suivant, et si elle détecte des problèmes lors de ces contrôles, elle peut demander l’arrêt. Mais c’est l’Autorité de sûreté nucléaire qui le fait, pas le Gouvernement, ni le Parlement. Actuellement, il n’y a donc pas de motif de sécurité qui justifierait une fermeture. Sinon, la centrale aurait déjà été fermée par...
Dernière observation : la fermeture de centrales qu’implique le scénario présenté à la page 52 du rapport est irréaliste. Vous annoncez le maintien de la production nucléaire actuelle jusqu’en 2020. Expliquez-moi comment il sera possible de ramener la production de 29 à 20 millions de tonnes équivalent pétrole au cours des cinq années suivantes, ce qui impliquerait au minimum la fermeture du tiers des centrales, ou de la moitié d’entre elles s...
L’autre réacteur est en maintenance. Arrêtez de faire peur ! Quels sont celles et ceux qui ont visité la centrale de Fessenheim ? J’invite Mme la ministre et tous mes collègues à faire le déplacement. M. Bataille avait répondu à mon invitation, de même que M. Brottes. Quant à M. Baupin, il avait fallu le tirer…
...le en rien à la caricature qu’en fait M. Baupin, dont je trouve les rires un peu déplacés. Je veux aussi répondre à Mme Duflot, qui prétend que le démantèlement des installations nucléaires va créer de l’emploi. Je réfute cet argument. On procède à des démantèlement depuis des années, comme nous avons pu le constater avec M. Brottes quand nous nous sommes déplacés dans la vallée du Rhône, où des centrales de première génération au graphite ont été démontées.
...antiers de démantèlement sont en cours. La technologie est donc maîtrisée : il ne s’agit pas de nouveaux métiers. On ne créera pas des dizaines de milliers d’emplois. Ces chantiers s’étalent dans la durée et utilisent, en réalité, peu de main d’oeuvre. Par ailleurs, nous sommes bien sûr tous favorables aux énergies renouvelables. Ce qui me choque, c’est que l’on décide d’arrêter deux tranches de centrale dans le cadre d’un accord électoral. La fermeture de Fessenheim était une promesse du candidat Hollande, elle résulte d’un accord électoral mais ne correspond pas à la réalité technique et financière de la centrale. Voilà ce que je regrette. Cette mesure risque de coûter 5 milliards d’euros à EDF, donc aux contribuables et à celles et ceux qui paient chaque mois leur facture d’électricité. Pour d...
...cléaire – commission pluraliste, comme toutes les commissions d’enquête parlementaires. Il me semble du reste que M. Sordi a participé aux travaux de cette commission, ce qui aurait pu lui éviter de dire tout à l’heure une grosse contrevérité. La commission d’enquête s’est en effet rendue, à la demande de son président, M. François Brottes, et de son rapporteur, M. Denis Baupin, sur le site de la centrale de Fessenheim, ce que n’avait jamais fait aucune délégation parlementaire. J’en reviens aux chiffres : selon la Cour des comptes, les coûts de production de l’électricité nucléaire ont augmenté de 21 % sur les trois dernières années. Ce ne sont pas là des élucubrations sur le futur, mais la réalité constatée. Quant aux investissements nécessaires pour prolonger la durée de vie des centrales – ca...
... qui créent des ambitions qui débouchent, hélas, trop souvent sur des frustrations. En outre, le groupe UMP croit à l’idée de l’évolution technologique et de la performance économique. Le nucléaire lui-même évolue en termes de sûreté, de sécurité et de renouvellement de son parc. Au-delà de la question de savoir s’il faut fermer ou non des réacteurs, ce qui m’inquiète est la modernisation de nos centrales, ou plutôt le non-engagement de cette modernisation, votre volonté de non-renouvellement, c’est-à-dire la perte de notre dernier avantage comparatif par rapport, entre autres, à l’Allemagne. Ce serait dommage, et je serais heureux de connaître l’avis de votre secrétariat d’État au commerce extérieur sur cette remise en cause de la filière nucléaire. Comment vendre ce nucléaire à l’étranger si n...
...e plus se faire en matière d’infrastructures de transports. Cherchez l’erreur ! Il aurait fallu renoncer à une promesse de campagne intenable. L’amendement de Charles Amédée de Courson est tout simplement un amendement de cohérence : jamais la part du nucléaire ne sera de 50 %. Vous pouvez vous consoler, chers collègues de l’UMP : ce risque ne sera jamais pris, puisque l’on ne fermera jamais nos centrales, au rythme où nous en sommes. Peut-être même en ouvrira-t-on d’autres ! Non, madame la ministre, cette loi n’accélère pas le changement de notre modèle énergétique. C’est un petit pas, accompagné de beaucoup de cafouillages et d’erreurs. C’est la raison pour laquelle je soutiendrai avec enthousiasme l’amendement de notre collègue Charles Amédée de Courson !
Peut-être connaissez-vous mieux que la ministre la réponse à la question que je lui ai posée ? Personne dans la majorité, jusqu’à présent, n’a osé y répondre. Cela n’est pas convenable, s’agissant d’un débat aussi grave et sérieux. Enfin, vous parlez de la prolongation des centrales. Peut-être faudra-t-il en prolonger un certain nombre ; peut-être n’aura-t-on pas besoin de toutes les centrales ? Cela dépend de l’évolution de l’offre. Je ne suis pas de ceux qui prônent le zéro nucléaire, ni de ceux qui visent le 50 %. Mais savez-vous quelle sera la demande d’énergie électrique en 2025 ? Pensez-vous qu’elle aura baissé ? Ce n’est pas ce que dit le texte, qui table sur une qu...
Puisque vous pouvez vous prévaloir d’un contact aussi rapide, monsieur Sordi, n’hésitez pas à demander à l’exploitant quelle a été sa réponse à la lettre comminatoire que l’Autorité de sûreté nucléaire lui a adressée le 24 avril, suite à l’inondation survenue dans la centrale. Cela bénéficierait à l’information de tous. S’agissant du récit de la visite que nous avons effectuée à Fessenheim avec le président Brottes, j’ai bien noté que votre fébrilité vous avait amené à tenir des propos qui, je l’espère, ont dépassé votre pensée et qui surprennent de la part d’un homme aussi courtois que vous. Je regrette que davantage de députés UMP n’aient pas participé à cette visi...
Si cette centrale est aussi extraordinaire, ils auraient pu tous venir se rendre compte à quel point les autres sont vieillottes. Pour ma part, j’ai trouvé cette visite très instructive, et je suis fier qu’elle ait pu avoir lieu à la suite d’une demande de commission d’enquête du groupe écologiste.
...ues. Inversement, 35 gigawatts d’éolien représentent 20 000 éoliennes. La France en compte environ 6 000 et je parle sous le contrôle de nos amis qui s’y connaissent mieux que moi. Par conséquent, il est proposé aux Français, dans ce projet de loi, de construire 20 000 éoliennes, 657 kilomètres carré de photovoltaïque, de dépenser 190 milliards euros pour financer l’ensemble, de démanteler vingt centrales avec un petit tarif calculé par M. Mariton de 5 milliards par centrale. Si l’on multiplie 5 milliards par 20, nous obtenons 100. En y ajoutant les 190, nous en arrivons à 290 : le compte est bon !
Les dix-neuf centrales nucléaires réparties dans toute la France sont ancrées dans les territoires. Chaque centrale contribue en moyenne à hauteur de 30 millions d’euros par an de taxes et d’impôts locaux et irrigue en emplois l’économie locale. Bon nombre des 2 500 entreprises de la filière sont implantées dans des territoires qui connaissent des difficultés économiques et industrielles. Le système français comporte...
Je souhaite apporter quelques compléments à la discussion. Nous venons d’évoquer le manque d’études d’impact concernant le coût de fermeture d’une centrale. En l’occurrence, il s’agit tout de même de fermer dix-neuf réacteurs.
Une étude de M. Rémy Prud’homme, professeur d’économie à l’Université de Paris-XII, démontre que la fermeture de la centrale de Fessenheim provoquerait la perte de près de 14 000 emplois, outre les 2 000 emplois situés sur place. Selon lui, en effet, cette centrale produit environ 13 millions de mégawatts-heure d’électricité à un coût extrêmement faible, de l’ordre de 25 à 30 euros par mégawatt. Cette énergie sera remplacée par celle que produisent des centrales à gaz ou des éoliennes, à des coûts allant de 70 à 150 eu...
...ple calcul démontre donc que la production d’une électricité de remplacement coûterait en réalité 650 millions, ce qui correspond à peu près à 12 000 emplois. En règle générale, on estime qu’une augmentation des taxes de l’ordre d’un milliard d’euros équivaut à la perte de 18 000 emplois ; à 650 000 euros, ce nombre est de 12 000 environ, auquel il faut ajouter les 2 000 emplois supprimés dans la centrale elle-même – soit une perte totale de près de 14 000 emplois. En clair, l’amendement présenté par M. de Ganay démontre à quel point la fermeture d’une centrale ou d’un réacteur peut affecter un territoire.
...ectricité éolienne crée trois fois plus d’emplois que le nucléaire et que la production d’énergie solaire en crée neuf fois plus, pour une raison simple qui tient à une loi de la physique et du capitalisme, et j’espère que M. Aubert le reconnaîtra : c’est que la production d’énergie nucléaire est une industrie extrêmement capitalistique qui exige des investissements très lourds, et de ce fait une centrale nucléaire n’est pas une industrie de main d’oeuvre. Le nucléaire crée donc peu d’emplois, et vous le savez, monsieur Abad, et cela nous oblige à nous demander si nous devons prolonger les vieilles centrales – ou en construire de nouvelles, ce qui revient au même : cela exigera des investissements colossaux, car la durée de vie des centrales est connue. C’est comme cela que fonctionne l’économie ...
...eprises réparties sur tout le territoire, dans le bâtiment pour réaliser des économies d’énergie, dans les énergies renouvelables et dans de nouvelles industries qui disposent de filières à l’export. Je souligne que les contrats à l’export d’Areva concernent des installations éoliennes, tandis que dans le nucléaire il faudra bien consentir des investissements extrêmement lourds pour prolonger des centrales qui arrivent en fin de vie.