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La différence entre une centrale nucléaire et une centrale à gaz, à charbon ou au fioul, c’est que vous ne pouvez pas vous permettre d’attendre qu’elle tombe en panne car le risque est trop important. Heureusement, nos entreprises sont responsables et ne prendraient pas un tel risque – et vous ne les inviteriez pas à le faire.
Ces investissements sont d’une importance majeure et vous le savez. Pour l’avenir, si nous maintenons notre capacité nucléaire installée, compte tenu de l’âge de nos centrales, il nous faudra investir, selon la Cour des comptes, 110 milliards d’euros. Par ailleurs, si nous devons construire de nouvelles centrales, le kilowatt-heure sorti de l’EPR sera plus cher que celui issu des éoliennes terrestres.
...e l’Ain, dont je suis l’élu, nous avons un certain nombre de projets de parcs éoliens. Ce qui se passe à Innimond, petite commune de 400 habitants, est le symbole de l’échec de votre stratégie énergétique. Dans cette petite commune, sous la pression des ministères, un projet éolien a vu le jour. Car nous savons tous que les ministères concernés donnent des consignes très fermes à l’administration centrale et aux préfets pour leur demander d’accélérer l’implantation d’éoliennes, et cela y compris dans les régions où il n’y a pas de vent ! Mais brasser beaucoup d’air et produire peu d’énergie, vous avez l’habitude !
...a priori, cela entraînera des situations comme celle du petit village d’Innimond. La responsabilité de chacun est de retrouver la raison et de cesser de s’adresser des anathèmes. Nous avons autant besoin du nucléaire que des énergies renouvelables, et nous avons besoin d’investissements. Monsieur de Rugy, n’allez pas nous dire que les investissements sont trop lourds et que la modernisation des centrales coûte cher, alors que ce gouvernement est incapable de faire des économies et de définir des priorités… Tout est lié : ce texte dont nous poursuivons la discussion, le projet de loi de finances que nous allons bientôt examiner et le projet de loi de financement de la sécurité sociale dont nous pourrions discuter longuement compte tenu de ce qui s’y prépare. La vérité est que notre pays a plus be...
Je suis très heureux d’apprendre qu’une industrie crée des emplois, mais si c’est dans un autre pays, mon intérêt est amoindri. Je suis très content pour les Chinois, mais si nous faisons le calcul coût-avantages, le nucléaire l’emporte ; il s’agit d’emplois réels et d’une filière qui existe. La centrale de Cadarache, par exemple, emploie 4 500 personnes.
Ce sont de vraies personnes et une véritable économie, face à vos théories. En fait, ce que vous proposez, c’est de raser quelques centrales nucléaires en attendant vos 20 000 éoliennes qui produiront neuf fois plus d’emplois.
Il faudrait vous croire sur parole, mais lorsqu’on vous demande vos sources, vous nous répondez « Mme Merkel » ! Je vous cite des faits : quand Bosch est sorti du photovoltaïque en Allemagne, 3 000 postes ont été détruits, alors que le nucléaire est stable aussi en termes d’emplois. Lorsqu’une centrale existe, c’est pour 40 ans, et pendant ce temps elle génère des emplois. Les énergies que vous défendez, elles, sont intermittentes en termes d’emplois. Une entreprise peut se lancer dans le photovoltaïque en 2012 et fermer ses portes en 2014. Vous citez beaucoup Mme Merkel, de la CDU, mais jamais Sigmar Gabriel qui est pourtant un socialiste. Il est étonnant que vous ne citiez pas les socialiste...
Il n’est pas nécessaire d’avoir fait Polytechnique ou l’ENA pour réaliser qu’une centrale, dont la durée de vie est de 40 ans et qui n’est pas délocalisable, crée plus d’emplois que vos panneaux photovoltaïques construits en Chine et qui subissent les variations du marché. J’en reviens à l’amendement.
Excusez-moi, mais depuis le début de ce débat nous essayons de faire triompher le bon sens. Vous voulez des exemples ? Je vais vous en citer d’autres. Tout à l’heure, les écologistes nous ont expliqué que le taux d’effectivité du nucléaire de 80 % était lié au vieillissement des centrales. Cela n’a rien à voir ! Je vous rappelle que ce taux atteint 94 % aux États-Unis, pourtant leurs centrales ont le même âge que les nôtres et sont même un peu plus vieilles. Cela dépend de l’opérateur. En matière de sûreté, vous expliquez qu’une vieille centrale est dangereuse, mais je vous informe qu’une centrale rénovée est plus sûre qu’une nouvelle centrale.
Il n’existe donc aucun risque qu’en France on transforme des centrales nucléaires en centrales à charbon ! Notre projet consiste à baisser la part de l’énergie nucléaire et augmenter celle des énergies renouvelables.
Cet amendement extrêmement important vise à favoriser la prolongation de la vie de nos centrales nucléaires. La France fait figure d’élève exemplaire : avec seulement 1,2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, nous sommes très en avance sur les autres pays, et nombreux sont ceux qui pourraient nous envier. Nous le devons à une énergie décarbonée, qui est aussi la moins chère : l’énergie nucléaire. La Cour des comptes a démontré que, sur le programme « grand carénage », un inve...
Je défends moi aussi la prolongation de nos centrales de deuxième génération. Je pense bien entendu à celle de Fessenheim, située dans ma circonscription. Le programme « grand carénage » que souhaite réaliser EDF me semble nécessaire ; cet engagement de plus de 55 milliards permettra la création de dizaines de milliers d’emplois. Permettez-moi de rappeler que la petite soeur américaine de la centrale de Fessenheim vient d’être autorisée pour une ...
...rne le coût pour les usagers, moindre que celui d’autres énergies. L’énergie nucléaire est aussi une énergie moins polluante que d’autres. Comme Mme la ministre souligne régulièrement que la politique de l’énergie ne doit pas être punitive, il convient d’inscrire un objectif positif à l’article 1er. C’est pourquoi cet amendement vise à affirmer l’objectif de prolonger la durée d’exploitation des centrales nucléaires, mais aussi de soutenir la filière industrielle du retraitement des déchets radioactifs. On m’opposera sans doute que cet objectif peut être inscrit ailleurs. Mais il mérite selon moi de l’être à cet article 1er, qui fixe le cadre général. Cela permettrait d’apporter un soutien – et de le dire clairement – au programme « grand carénage » qu’EDF a proposé de mettre en oeuvre.
Quoi qu’il en soit, nous avons discuté de ce sujet très important. Nous sommes arrivés à une solution équilibrée. Si vous aviez été présents, cela vous aurait évité de déposer cette multitude d’amendements identiques, qui nous fait perdre un peu de temps. Nous avons reçu l’ensemble des parties prenantes : ceux qui sont pour l’arrêt des centrales à quarante ans – il y en a – comme ceux qui sont pour la prolongation – vous en êtes – ; et nous avons proposé un amendement équilibré, qui a fait l’unanimité, en tout cas en commission : il acte le fait que les centrales seront prolongées au-delà de quarante ans, ce qui constitue déjà une avancée. Pour ce faire, un audit complet de la structure et de l’état de l’équipement est nécessaire, ainsi...
... été chiffré par la Cour des comptes ; comme nous en avons fait état, avec François Brottes, dans le rapport de la commission d’enquête sur les coûts du nucléaire, il s’élève à 110 milliards et non pas 50 milliards : on passe tout de même du simple au double. Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir sur le sujet, écrire aujourd’hui dans le projet de loi que l’on souhaite la prolongation des centrales au-delà de quarante ans serait remettre en question l’indépendance de l’ASN. Ce serait exercer une pression sur cette dernière, qui doit pourtant, en toute indépendance, autoriser ou non, au regard des critères de sûreté, la prolongation des centrales. L’ASN a d’ores et déjà affirmé que rien n’était garanti en la matière et qu’elle se livrerait à un référentiel de sûreté, qui serait applicable e...
...ndrait surtout que nous ayons un échange – qui n’a d’ailleurs pas été très clair au sein de la majorité, tant lors de la campagne présidentielle qu’aujourd’hui – sur la place que vous accordez au nucléaire. Notre intention n’est pas d’exercer une pression sur l’ASN ; nous voulons surtout affirmer notre profond attachement au nucléaire, à l’instar de Michel Sordi, dont la circonscription abrite la centrale de Fessenheim. Par ailleurs, nous en parlons avec la population : vous comme moi, chers collègues, savons que les Français sont attachés à cette énergie individuelle, peu chère et, en même temps, facteur d’indépendance de la France dans le concert des nations. Un tel sujet mérite mieux que les propos du président Brottes, qui l’a balayé d’un revers de main au motif que l’on en a déjà parlé…
...ié des amendements un samedi, qui plus est jour de grève dans les transports et la veille d’un scrutin électoral, il ne fallait pas s’attendre à ce que les députés renoncent à exercer leurs obligations civiques et examinent à la hache, pour vous faire plaisir, mille amendements et une quarantaine d’articles ; de fait, vous n’étiez que sept. J’ai bien pris connaissance de votre amendement sur les centrales, mais je crains que son examen ne pâtisse de la mise en oeuvre du temps programmé. Je regrette en effet que l’on travaille dans ces conditions alors que madame le ministre avait annoncé urbi et orbi que, certes, nous examinerions ce texte en urgence mais, jamais au grand jamais, en temps programmé. Je me souviens d’ailleurs que vous l’aviez répété lors des auditions. Nous subissons donc une doub...
Monsieur Plisson, vous nous avez dit qu’une procédure de consultation de la population serait mise en oeuvre avant la prolongation de l’activité d’une centrale. Il me semble que c’est un mécanisme très lourd, alors que les centrales fonctionnent bien et que l’ASN accomplit son travail correctement. On se demande pourquoi il faudrait redéposer un dossier en l’absence de projet nouveau. Les gens savent qu’ils habitent à côté d’une centrale et connaissent parfaitement les avantages et les inconvénients de ces installations. Nous en rediscuterons peut-être ...
Néanmoins, afin que chacun puisse disposer d’une information complète, je souhaiterais apporter un complément à votre analyse. Vous savez que le grand carénage comprend non seulement des coûts liés à la prolongation des centrales, mais encore des coûts inhérents à leur activité, qui seront inévitablement engagés.
Monsieur Baupin, en disant que le nucléaire coûte cher, vous vous engagez sur un terrain glissant. En effet, le coût de 110 milliards représenté par le grand carénage, qui concerne toutes les centrales, est à comparer au coût de 190 milliards lié au développement de l’éolien et du photovoltaïque, à hauteur de 20 gigawatts et d’une production de 140 térawatt-heure compensant la disparition de 20 gigawatts de nucléaire. J’ajoute qu’à ces 190 milliards, calculés par l’Union française de l’électricité, il faut ajouter, selon le calcul de M. Mariton, 100 milliards, correspondant à 5 milliards d’eur...