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Vous pouvez jouer sur les mots si vous le voulez. Bien entendu, cette autorisation est accordée par tranches de dix ans d’exploitation. Par ailleurs, je veux citer l’excellent rapport que M. Gallois a remis au Président de la République, dans lequel il écrit que l’arrêt d’une centrale nucléaire devra être décidé par deux types d’institutions, la première étant l’exploitant. Il existe en effet aujourd’hui un exploitant historique qui dessert, sur notre marché national, de l’électricité en quantité suffisante pour les électro-intensifs – je ne vais pas renouveler la démonstration relative aux difficultés que l’on risque de rencontrer en Alsace – et d’une qualité certaine. Par ai...
Monsieur Baupin, votre intervention témoigne d’une méconnaissance de l’évolution du texte. En effet, hier, par ma voix, le groupe GDR a défendu un amendement, qui a été adopté, et qui inscrit dans le texte la garantie de sûreté nucléaire. Aussi, même si l’on inscrit dans la loi le principe de la prolongation de la durée d’exploitation des centrales nucléaires, il est bien évident que l’on devra respecter les autres contraintes que fixe le texte, notamment la garantie de sûreté nucléaire. Vous n’étiez pas d’accord avec cette formulation mais je crois qu’elle offre des garanties réelles en termes de sûreté. S’agissant des amendements examinés, même s’ils anticipent sur le titre VI, je veux rappeler, madame la ministre, que vous aviez affirm...
… mais je voulais m’exprimer dès à présent sur ce point. La prolongation de la durée de vie d’une centrale n’est en effet pas nécessairement incompatible avec ce texte et le plafond qui peut y être fixé, et cette option peut par ailleurs présenter de multiples autres avantages ; je tenais à le souligner.
Le débat que nous conduisons est intéressant et permet d’éclairer les enjeux du texte. À ce titre, j’aimerais apporter une réponse à M. Aubert. Tout d’abord, il a raison d’affirmer que le chiffre de 110 milliards d’euros avancé par la Cour des comptes ne concerne pas la seule prolongation des centrales : une part importante de cette somme sera nécessaire même si la durée de vie des centrales n’est pas prolongée ; c’est dire à quel point le coût sera élevé. En effet, ainsi que je l’indiquais voilà quelques instants, le référentiel de sûreté que l’Autorité de sûreté nucléaire appliquera pour la prolongation au-delà de quarante ans n’est pas encore connu, mais l’ASN a d’ores et déjà précisé que ...
Malgré tout le respect que je porte à M. Chassaigne, les propositions de celui-ci sur le bricolage des centrales nucléaires sont dignes du monde des Bisounours ! En réalité, nous pouvons regretter que n’ait pas été inscrite dans le texte, comme nous le réclamions, la limite de la durée de vie des centrales nucléaires à quarante ans. Prolonger leur durée de vie alors qu’elles n’ont pas été conçues pour cela revient, comme nous l’avons déjà dit – et nous le répéterons – à gaspiller de l’argent public pour pl...
...mons en France. Oui, 75 % de l’électricité produite en France est d’origine nucléaire et, pour cette raison, nous sommes installés dans le confort et nous sommes l’un des pays d’Europe qui a augmenté sa consommation d’électricité. Il faut donc sortir de cette logique. Quand on examine les chiffres, on constate que les énergies renouvelables fournissent aujourd’hui beaucoup plus d’énergie que les centrales nucléaires ; en 2030, elles occuperont la première place des sources énergétiques.
Si nous sommes responsables, nous devons affirmer, comme d’autres pays l’ont fait, que la décision de prolongation de la durée de vie des centrales appartient non pas à EDF, qui est l’exploitant, mais au politique, car c’est à nous, les politiques, de déterminer la politique énergétique que nous voulons mener dans notre pays. Ce n’est pas à EDF de décider s’il faut fermer Fessenheim ou d’autres réacteurs.
Concernant Fukushima, j’ai appris lors de nos auditions qu’il y avait en réalité au Japon une centrale nucléaire plus proche de l’épicentre que celle qui a été affectée. Cette centrale non seulement n’a subi aucun dégât, mais elle a servi de refuge à la population. En effet, le mode d’exploitation au Japon est celui de la conception-construction-exploitation ; à Fukushima, des erreurs ont été commises.
La centrale la plus proche de l’épicentre n’a pas été affectée. Arrêtez donc de raconter n’importe quoi pour faire peur aux gens ! M. Chassaigne ne dit pas de bêtises, M. Laurent ne dit pas de bêtises ; vous n’avez pas la science infuse, chers collègues. Vouloir plafonner la capacité de production à 63,2 mégawatts est à mon avis une erreur. J’ai une idée à vous soumettre : au lieu de considérer la capacité ...
Par ailleurs, vous parlez de la prolongation de la durée de vie des centrales comme si c’était le drame absolu, alors qu’aux États-Unis, où les centrales sont de moins bonne qualité, notamment pour ce qui est des parties métalliques, on prolonge leur durée de vie et il n’y a eu aucun accident. Vous vous référez à Tchernobyl et à Fukushima, monsieur Mamère, mais il y a des gens qui nous regardent, et il convient d’être précis : un incident comme celui de Fukushima, vous a...
C’est arrivé au Japon, mais nous parlons ici de risque. En revanche, quand vous faites semblant de dire qu’un Tchernobyl pourrait arriver en France, vous savez très bien, étant précisément informé sur le problème nucléaire, qu’une catastrophe comme celle de Tchernobyl, provoquée par un problème de pression des réacteurs, n’est pas susceptible de se produire dans les centrales françaises. Le risque Fukushima existe, le risque Tchernobyl n’existe pas.
... sur le plan énergétique. Cependant, des années plus tard, on paie tout cela très lourdement, parce que personne ne s’est approprié cette production énergétique sur le plan national. C’est sans doute la raison pour laquelle on peut difficilement parler ouvertement de cette grande production énergétique dans notre pays. Par conséquent, défendre la prolongation de la durée de vie de l’ensemble des centrales nucléaires en France par voie d’amendement ne me paraît pas sérieux. Une telle décision nécessite la tenue d’un grand débat public. Si les membres de ma formation politique ne font pas partie de ceux qui militent contre la poursuite du développement du nucléaire dans notre pays, ils estiment néanmoins que nous devons prendre notre temps pour mesurer les risques potentiels et bien peser le coût d...