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Interventions sur "reconnaissance"

32 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Monsieur le président, monsieur le ministre des affaires étrangères et du développement international, mes chers collègues, je porte aujourd’hui avec humilité et gravité la parole de mon groupe à l’occasion de l’examen par notre assemblée de cette proposition de résolution portant sur la reconnaissance de l’État de Palestine. Avec humilité, parce que si notre force est d’être la voix de la souveraineté française et si nous savons que cette voix compte dans le monde, elle ne peut, à elle seule, inverser le cours des choses. Avec gravité, parce que, en Israël, en Palestine, le chemin de la paix se rétrécit chaque jour et que nous ne pouvons l’accepter. Le débat que nous engageons et notre vote...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Ce que nous disons, en définitive, à travers ce texte, est que la reconnaissance de l’État de Palestine est un facteur de paix dans la région. Elle en est même une condition indispensable. Ce que nous disons encore est que la paix est inconcevable sans une reconnaissance mutuelle, donc une pleine reconnaissance de l’État d’Israël par toutes les parties.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Je le répète, cette proposition de résolution exprime une seule chose : deux peuples, qui aujourd’hui vivent dos à dos, doivent apprendre à vivre côte à côte. La reconnaissance d’un État palestinien doit permettre de nous placer dans cette perspective. Je souhaite qu’à l’issue de notre vote, mes chers collègues, le Gouvernement s’engage rapidement, au moment qu’il jugera le plus opportun, dans un processus de reconnaissance de l’État de Palestine. Je souhaite qu’en Europe beaucoup de parlements et de gouvernements s’engagent à leur tour dans cette voie. Je proposerai ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

Monsieur le ministre, mes chers collègues, si elle était adoptée, la proposition de résolution proposée ce matin par le groupe socialiste entraînerait – je pèse mes mots – un changement radical de la ligne diplomatique de la France sur le conflit israélo-palestinien, ligne constamment soutenue depuis quarante ans sous tous les gouvernements, selon laquelle la France est favorable à la reconnaissance de deux États, israélien et palestinien, vivant côte à côte et dans la paix, la reconnaissance de la Palestine devant découler d’un tel accord, et non l’inverse. Je rappelle que cette position qui, jusqu’ici, a fait l’objet d’un consensus bipartisan est également celle de l’Europe depuis 1978 et la Déclaration de Venise. L’initiative du groupe socialiste soulève trois problèmes distincts. Est-...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

… à Gaza, organisation reconnue comme terroriste et qui refuse l’existence même de l’État d’Israël. Au pire, la reconnaissance vaudrait indirectement reconnaissance du terrorisme, terrorisme que nous combattons partout ailleurs, au Sahel, au Mali et en Irak. Au mieux, cette reconnaissance parlementaire ne constituerait, pour reprendre l’expression même de Laurent Fabius, qui est en face de moi, que la « reconnaissance virtuelle » d’un État, ce qui, je le cite encore, « ne changera rien du tout sur le terrain ». Dans un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, l’oeuvre de paix se construit à force de courage, de tolérance et de détermination. La question de la reconnaissance du droit des Palestiniens à avoir un État, aux côtés de celui d’Israël, et la légitime préoccupation des Israéliens à vivre en paix et en sécurité ont toujours été un sujet de passion et de raison au sein de la famille centriste. Ce sont des questions graves, qu’il faut aborder avec modestie et lucidité. L’UDI a toujours été présente pour aider et soutenir les solutions pérennes et audacieuses e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...re sol les plus grandes communautés juive et musulmane d’Europe. Il nous est par conséquent impossible de considérer que notre action diplomatique pourrait être comprise comme un simple témoignage ou comme un engagement symbolique. J’ajoute que l’ambition de cette proposition de résolution tranche avec le flou de la diplomatie française, le ministre Laurent Fabius se contentant d’annoncer que la reconnaissance de la Palestine comme État se ferait « le moment venu ». Quel décalage ! Cette proposition de résolution présentée par le seul groupe socialiste – Pierre Lellouche l’a dit – invitant le Gouvernement français à reconnaître l’État palestinien apparaît donc comme une prise de position par défaut, que le Gouvernement n’ose prendre ou qu’il n’a pas le courage de prendre. J’observe que pour avoir un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Le Parlement britannique a certes voté, mais le vote n’a pas de valeur contraignante. Quant à la proposition de résolution espagnole, que je vous invite à lire, elle conditionne la reconnaissance de la Palestine à l’accord de paix négocié entre Israéliens et Palestiniens, ce qui n’est pas le cas de votre proposition de résolution.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

...es britannique a adopté une motion non-contraignante invitant le gouvernement anglais à reconnaître la Palestine en tant qu’État. Quinze jours plus tard, à l’initiative de son gouvernement, la Suède est devenue le premier État membre de l’Union européenne à s’engager dans cette voie. Depuis, l’Irlande et l’Espagne lui ont emboîté le pas. Au total, cent trente-quatre pays se sont prononcés pour la reconnaissance d’un État palestinien libre et souverain, dans les frontières définies par la résolution de l’ONU de 1967. Alors que le président de l’Autorité palestinienne s’apprête, dans les prochaines semaines, à soumettre au Conseil de sécurité des Nations unies une résolution prévoyant le retrait israélien complet des territoires occupés dans un délai de vingt-quatre mois, c’est au tour de la France, pays...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

…est non seulement insupportable sur le plan moral, mais également inacceptable sur le plan du droit. Récemment, de nombreux intellectuels israéliens, dont l’ancien ambassadeur d’Israël en France, Élie Barnavi, rappelaient que : « Il n’y a pas d’autre choix que la reconnaissance mutuelle de deux entités nationales, définies par les frontières du 4 juin 1967 susceptibles de modifications mineures agréées d’un commun accord. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Enfin, cette résolution réaffirme l’urgente nécessité d’aboutir à l’établissement d’un État démocratique et souverain, aux côtés d’Israël, dont toutes les parties doivent reconnaître le droit à la reconnaissance et à la sécurité. Sur ce point non plus, il n’est pas d’ambiguïtés possibles ! Les violences perpétrées ces dernières semaines contre des civils israéliens sont intolérables. Elles ébranlent toute perspective de sortie de crise. Ce type de résolution doit ramener l’espoir, signifier aux Palestiniens qu’une issue politique est possible, et dissuader ceux qui seraient tentés, ce qui, hélas, est en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger-Gérard Schwartzenberg :

...ontrer ici même, à l’Assemblée nationale, en 1996, en tant que vice-président de la commission des affaires étrangères, le Président Arafat. Chacun déplore avec émotion le nombre des victimes, de part et d’autre. Chacun de nous est favorable à la solution des accords d’Oslo, qui continue d’être retenue, tant par Israël que par l’Autorité palestinienne, c’est-à-dire la coexistence pacifique et la reconnaissance mutuelle de deux États vivant côte à côte. Conformément à ces accords, la Cisjordanie est dirigée par l’Autorité palestinienne du Président Mahmoud Abbas, et Gaza a été totalement évacuée en 2005. Même si le processus de négociation est aujourd’hui interrompu, il est possible qu’il reprenne.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger-Gérard Schwartzenberg :

…c’est-à-dire l’acceptation de l’existence de l’État d’Israël, la reconnaissance mutuelle de deux États, chacun jouissant du droit à la sécurité, ce qui exclut notamment les tirs de roquette contre les villes voisines.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger-Gérard Schwartzenberg :

La diplomatie française a toujours conçu la reconnaissance de l’État de Palestine, le moment venu, comme le résultat, l’aboutissement positif d’une négociation de paix et non l’inverse, non une reconnaissance unilatérale avant qu’il y ait eu accord entre les parties concernées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger-Gérard Schwartzenberg :

Dans son discours à la Knesset, François Mitterrand disait : « Le dialogue suppose la reconnaissance mutuelle du droit de l’autre à l’existence, le renoncement mutuel à la guerre directe ou indirecte. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

En 1947, sur les décombres des colonialismes européens et de la barbarie nazie, l’ONU redessinait la carte du Proche-Orient. Le monde affrontait une forme de responsabilité collective face à l’indicible extermination des Juifs et les Nations unies optaient pour la coexistence de deux États. L’un, Israël, a vu le jour immédiatement. L’autre, la Palestine, n’en peut plus d’attendre sa reconnaissance.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

Car disons-le une fois pour toutes : ce conflit n’a rien d’un conflit religieux ou ethnique. Comme bien d’autres sur ces bancs, je suis animé d’une conviction, profonde et intangible : seule la reconnaissance immédiate de la Palestine comme État souverain et indépendant, dans les frontières de 1967, et avec Jérusalem-Est pour capitale, permettra d’asseoir une paix durable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

Depuis le début de cette législature, à vingt-quatre reprises, notre groupe a réclamé cette reconnaissance dans cet hémicycle. Dès septembre 2012, nous avons déposé une résolution invitant le Gouvernement à reconnaître la Palestine. Je vous ai personnellement interrogé par trois fois à ce sujet, monsieur le ministre, lors des questions d’actualité. Il s’agit là d’un combat historique pour les députés communistes et le Front de gauche. Je pense notamment à l’action de notre ancien collègue Jean-Claude...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

Le mur enferme les Israéliens eux-mêmes. Le système colonial mine la société entière. Comme le disait si justement Elias Sanbar : « Vous occupez nos territoires le jour ; nous occupons vos rêves la nuit. » C’est pourquoi tant de voix se lèvent aujourd’hui en Israël pour exiger la reconnaissance de l’État palestinien et la fin des colonies, à l’instar de l’ancien ambassadeur Élie Barnavi. Ils ne reconnaissent plus les principes fondateurs de 1948 dans le projet d’État juif porté par le gouvernement Netanyahou. Des centaines d’intellectuels, de hauts gradés, de militants de la paix ont compris que la création d’un État palestinien indépendant et démocratique était le plus sûr gage pour ...