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Le défi d’équilibre est lui aussi majeur pour nos chasseurs. Il faut retenir le principe d’une utilisation durable de la nature et celui de non-régression écologique doit être écarté. La nature n’est pas un sanctuaire, un espace réservé à la faune et à la flore et dans lequel l’activité humaine n’aurait pas sa place.
...ine commun, fait partie de cet héritage. Malheureusement, le texte que nous nous apprêtons à examiner s’apparente davantage à un texte de contrainte qu’à un texte en faveur de la biodiversité. En première lecture, le groupe Les Républicains avait déjà voté contre car il contenait beaucoup de dispositions allant à l’encontre des intérêts des agriculteurs, d’autres acteurs socio-économiques et des chasseurs. Malgré les améliorations apportées par le Sénat, beaucoup de dispositions restent pour nous inacceptables. C’est tout le sens des amendements déposés par notre groupe.
...e. Les services écosystémiques, ou services que rendent les milieux naturels, ne doivent pas être confondus avec les services environnementaux, qui concernent les services apportés par l’activité des hommes à l’environnement. Quant aux valeurs d’usage, elles visent en particulier les activités telles que la chasse ou l’agriculture. Réintroduire ces alinéas conduit donc directement à inclure les chasseurs, les agriculteurs, les forestiers ou encore les pêcheurs dans l’action pour la protection de notre biodiversité. Cela nous paraît d’autant plus important que ces acteurs sont régulièrement stigmatisés, à tort, par certains défenseurs de la cause environnementale. Par ailleurs, si nous voulons protéger notre patrimoine naturel, il faut en premier lieu le connaître, tant dans sa composition que da...
...de non-régression s’applique également au droit et aux connaissances : en l’occurrence, il faut se laisser la possibilité d’adapter notre action sur la nature à l’évolution des connaissances. Les mesures de protection des espèces doivent nous permettre de réagir pour certaines espèces visibles, telles que le loup, qui a été évoqué, ou le cormoran et la bernache du Canada, dont me parlent mes amis chasseurs du gibier d’eau. Si Mme la rapporteure est favorable à cet amendement, je ne peux que m’en réjouir.
Nous avons eu ce débat en commission. Soyons clairs : la sauvegarde des usages renvoie, entre autres activités, à la pratique de la chasse. J’en profite pour rappeler que les chasseurs sont les premiers protecteurs de la nature ;…
Les estuaires du département sont restés des milieux ouverts grâce à l’action des chasseurs.
Prenons l’exemple de la création d’une zone de protection spéciale pour des espèces d’oiseaux, madame la secrétaire d’État. Si vous n’associez pas les chasseurs et les agriculteurs, vous ne pouvez rien faire. Je l’ai fait dans mon département, et cela a très bien fonctionné parce que tout le monde était autour de la table. Si vous ignorez les uns et les autres, alors vous ne parvenez pas à la mettre en place. Ces activités participent de l’aménagement du territoire, de la gestion durable de l’environnement ; il me paraît donc préférable de les intégrer.
Tous ceux qui aiment la nature, les chasseurs, en particulier, font de la pédagogie. Voici un exemple très clair, très concret : certains d’entre vous ne le savent peut-être pas mais, dans la plaine de Versailles, à quelques kilomètres d’ici, se trouve une des plus grandes populations de perdreaux d’Europe.
…dix à quinze oiseaux sont perdus, parce que la femelle ne revient pas. Les chasseurs, en dehors des périodes de chasse, passent leur temps, au moyen de panneaux d’affichage ou directement auprès des promeneurs, à expliquer qu’un marcheur peut, en une heure, tuer trente, quarante, soixante perdreaux. Telle est la vérité sur les usages de ceux qui connaissent leur territoire. Il faut donc absolument rétablir cet article. Ce n’était là qu’un exemple : j’aurais pu dire la même chose...
Par ailleurs, j’aimerais indiquer à M. Vigier que, dans les collectivités, les chasseurs, les pêcheurs et les randonneurs sont toujours associés à l’élaboration des grands projets. Un maire ou un président d’EPCI ne peut pas mener un projet sans eux. Il n’est donc pas question ici de nier le rôle des chasseurs, des pêcheurs ou des autres usagers de la nature.
Il importe bien entendu de tenir compte des usagers de la nature, de tous les usagers, c’est-à-dire à la fois des chasseurs, des pêcheurs, des agriculteurs, ou encore des randonneurs. Toutes ces personnes respectent la nature comme les autres et en ont besoin pour leurs usages. Et rien n’oppose les uns aux autres. C’est la raison pour laquelle je pense que cette notion est très large et doit effectivement s’appliquer dans le cadre d’une préservation nécessaire de la biodiversité.
À écouter les défenseurs de ces amendements, on pourrait avoir l’impression que seuls les députés siégeant de ce côté-là de l’hémicycle s’accordent pour admettre le rôle joué des chasseurs, des agriculteurs ou encore des pêcheurs dans la préservation de la biodiversité et des milieux. Or ce n’est pas le cas ; la question n’est pas du tout d’ordre politique. Pour ma part, je soutiens tout à fait le rôle des agriculteurs, des pêcheurs dans la sauvegarde de la biodiversité.
Les usagers sont un élément dynamique de la biodiversité. À l’occasion de la rédaction des schémas régionaux de cohérence écologique, il convient de s’en souvenir. Les usages sont trop souvent perçus comme des problèmes. L’élaboration du schéma régional de cohérence écologique du Nord-Pas-de-Calais en atteste. Plusieurs organismes, dont la Fédération départementale des chasseurs, ont été acculés à manifester leur opposition au projet de schéma, qui a malgré tout été adopté. Je laisse mon collègue Fasquelle poursuivre mon argumentation.
Ce sujet me concerne tout particulièrement, en effet, puisqu’il s’agit du Nord-Pas-de-Calais, avant que notre région se nomme « Les Hauts de France »... J’ai manifesté avec les chasseurs pour dénoncer ce SRCE qui, sur plusieurs points, était totalement aberrant et dont on voyait bien que son objectif était plus d’empêcher l’activité de la chasse que de réellement protéger la nature. Quelques exemples : à la page 280, il est question d’empêcher la « création de nouvelles mares et d’étangs pour la chasse ou les loisirs » qui sont décrits comme des « opérations susceptibles d’attei...
... qui nous semble être une idée très pertinente. Néanmoins, il est également important de préciser que l’utilisation durable de ces continuités doit être préservée. En effet, nous ne cesserons de le répéter, les usages représentent un élément dynamique de la biodiversité. Il est désormais urgent de mettre un terme aux oppositions qui existent entre les différents acteurs de la biodiversité : les chasseurs et les pêcheurs sont souvent diabolisés, alors même qu’ils participent directement à la protection de nos écosystèmes. Ainsi, la rédaction des schémas régionaux de cohérence écologique ne doit pas devenir un véritable casse-tête. Pire, ces schémas ne doivent pas devenir des moyens de restreindre certaines activités, notamment cynégétiques. Là encore, nous ne cesserons de le répéter, les utilisa...
...e nous connaissent dans leur circonscription des secteurs dans lesquels les usages ne sont pas perçus comme un vecteur de destruction de l’environnement mais comme une partie de la solution, dans la mesure où les utilisateurs de la ressource ont, plus que d’autres, un intérêt à la conserver. Je pense aux mares et aux huttes qui ont été construites dans la baie du Mont-Saint-Michel où l’action des chasseurs en faveur de la préservation de l’environnement est bien connue. Cet amendement vise à soutenir le travail qu’ils accomplissent.
Vous devenez presque ridicules à toujours ramener ce thème dans vos interventions. En qualité de présidente du Comité national Trame verte et bleue, je peux vous indiquer que nous travaillons avec tout le monde, dont les agriculteurs, les chasseurs…
Si, je vous l’assure ! La trame verte et bleue, qui, je vous le rappelle, a été validée dans le cadre du Grenelle de l’environnement, suppose l’accord de l’ensemble des parties. Les SRCE, aujourd’hui en cours de construction, doivent être validés avec l’accord de la totalité des acteurs, dont les chasseurs et les pêcheurs.
Pour nous, le terme d’usagers englobe un ensemble d’utilisateurs. C’est vous qui, en permanence, revenez sur l’emploi du mot « chasseurs ». Cela suffit ! Nous parlons d’usagers en règle générale.