Interventions sur "salles de shoot"

40 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

J’en reviens aux communautés thérapeutiques puisque, madame la ministre, sur ce point non plus vous ne m’avez pas répondu. Les communautés thérapeutiques, qui visent à conduire les personnes dépendantes vers un sevrage complet, coûtent en réalité beaucoup moins cher que les salles de shoot que vous prévoyez d’ouvrir partout sur le territoire national. Il ne serait donc pas juste de financer ces salles à hauteur d’un million d’euros par unité alors que des communautés thérapeutiques, qui libèrent des malades dépendants de la drogue de leur addiction, coûtent beaucoup moins cher. Investissez donc l’argent public que vous n’avez pas et que vous allez donc emprunter dans la prévention ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

...s thérapeutiques, madame la présidente de la commission, il faut avoir rencontré les personnes qui s’en occupent, dans la région parisienne notamment, pour constater combien de personnes toxicomanes s’en sortent grâce à elles. Elles ont effectivement un coût moins élevé. C’est pourquoi nous proposons d’aller vers le développement de ces communautés thérapeutiques plutôt que vers votre histoire de salles de shoot qui, on le sait, créeront malheureusement des problèmes. Vous dites que ces communautés thérapeutiques s’adressent à des publics moins touchés par la drogue. Bien sûr ! Dès l’instant où il y a des communautés pour accueillir les toxicomanes et les aider à s’en sortir, il y a moins besoin de recourir à votre système de salles de shoot ! Il faut donc défendre cet amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

...r. Effectivement, là réside toute la différence entre l’esprit qui nous anime et le vôtre. Les communautés thérapeutiques permettent vraiment à des personnes de s’en sortir et d’être récupérées, y compris dans les situations les plus dégradées. Franchement, consacrer de l’argent public à un suivi individualisé, à la prise en charge des personnes, est autrement plus enthousiasmant que d’ouvrir des salles de shoot, surtout à grand frais, comme vous le proposez. Je vous invite donc à faire preuve de raison et de solidarité en votant notre amendement, beaucoup plus soucieux des deniers publics et qui permet aux personnes les plus démunies, tombées dans l’enfer de la drogue, de bénéficier d’un suivi. Cet amendement mérite votre attention et je vous invite à le voter. Franchement, nous nous grandirions et no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

Nous avons eu un débat tout à l’heure sur le fait de savoir si les salles de shoot étaient une réponse adaptée aux personnes tellement désocialisées qu’elles ne peuvent accéder à aucun service de soins et d’accompagnement. Plutôt que d’investir dans des salles de shoot qui coûteront des millions sur la période d’expérimentation, avant la légalisation, pourquoi ne pas créer des unités mobiles dirigeant les toxicomanes, malades dépendant de la drogue, vers des unités de soins th...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

Cet amendement fait référence à un échange que nous avions eu lors d’une séance de questions au Gouvernement, madame la ministre, au sujet des bacs à sable. Le principal argument que vous aviez développé en janvier dernier, non sans démagogie d’ailleurs, face à mon opposition aux salles de shoot était le risque de contamination de nos enfants au contact de seringues infectées dans les bacs à sable. Vous ne voulez tout de même pas que nos enfants soient contaminées dans les bacs à sable ! m’aviez-vous répondu à l’époque. C’est donc que les bacs à sable sont dangereux pour les enfants. Protégeons-les alors en disposant des conteneurs spéciaux ! C’est l’objet de cet amendement. Ou alors, m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

Voilà une faille supplémentaire de cet article de la loi, madame la ministre. Vous voulez légiférer pour une micropopulation, une population heureusement minoritaire dans le pays. Mais comment allez-vous filtrer à l’entrée de vos salles de shoot ceux qui seront en situation irrégulière sur le territoire national, ou ceux qui, extrêmement paupérisés et sortis de tout système, par essence même refusent librement d’adhérer à toute inscription à quelque système organisationnel que ce soit ? C’est un système totalement fou. Vous ouvrez une boîte de Pandore. Vous allez recevoir dealers et consommateurs, alors que vous prétendez devant nous qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

...celer de questions, questions auxquelles vous avez décidé, de toute façon, de ne pas répondre. C’est dommage, car nous aurions aimé obtenir quelques réponses sur les chiffres issus de la journée citoyenne concernant la consommation de drogues chez les mineurs de 17 ans. Nous voulions également des éléments de réponse sur la responsabilité pénale des médecins, notamment en cas d’overdose dans les salles de shoot. Nous souhaitions que vous nous apportiez des précisions sur l’étape d’après – la légalisation et la généralisation des salles de shoot : est-ce l’État qui, pour des raisons hygiéniques, fournira la drogue ? Vous avez balayé d’un revers de main cette question, qui pourtant se pose. Enfin, nous aurions aimé savoir si, pour sortir de l’addiction au tabac et à l’alcool, des salles de consommation à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Cochet :

Madame Lemorton, vous affirmez que le témoignage d’anciens drogués ne sert à rien… Mais vous vivez où ? Avez-vous conscience de ce que vous dites ? Le grand effort de terminologie que vous faites en appelant les salles de shoot des « salles de consommation à moindre risque » est un aveu : il s’agit d’assumer aujourd’hui un échec global. Je suis fier d’appartenir au groupe UMP et d’avoir voté en faveur des amendements de M. Moreau, qui nous permettent de défendre une autre conception de la société.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Goujon :

L’article 8 levait l’interdit d’injection de drogues par intraveineuse, justement pour permettre de légaliser les salles de shoot à l’article 9, nous y sommes. Nous considérons qu’il s’agit d’une atteinte particulièrement grave au souci de protection de la santé publique qui a toujours guidé le législateur. Il est même inscrit dans notre norme juridique suprême via le préambule de la constitution de 1946, ce qui nous permettra d’ailleurs de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. Ces salles de shoot que vous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

Nous y voilà, à l’article 9, qui tend à la légalisation et à la généralisation des salles de shoot. Pour ouvrir le débat sur cet article, je voudrais, au nom des cent cinq députés qui ont signé la résolution parlementaire visant à interdire les salles de shoot sur l’ensemble du territoire national, donner la parole aux premiers concernés, et notamment à une toxicomane, Zoé, qui m’a écrit il y a quelques jours et qui plante remarquablement et précisément le décor de nos débats. « Bonjour monsi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

L’article 9 est un article symbolique. Les salles de shoot sont un marqueur de ce projet de loi et, plus généralement, un des marqueurs sociétaux de la gauche. À Paris, la municipalité agite la question depuis une bonne dizaine d’années. La gauche est connue pour brandir un certain nombre d’idées prétendument à la mode, que je ne citerai pas ici pour ne pas choquer. Celle-ci en fait partie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

Le projet d’ouvrir des salles de shoot est choquant à plusieurs égards. Il l’est d’abord au regard des missions régaliennes de l’État. Il appartient à l’État de soigner, pas de se substituer aux dealers ou de devenir lui-même un dealer en distribuant de la drogue ou des substituts. Si l’on appliquait votre démarche aux accidents de la route ou à d’autres pathologies sociales, madame la ministre, on pourrait aller très loin ! Pourtan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFanélie Carrey-Conte :

La question de l’expérimentation des salles de consommation à moindre risque mérite d’être traitée de manière rationnelle et argumentée, loin des caricatures et des outrances. Le dispositif est intéressant à plusieurs égards. Je veux d’abord revenir sur le vocabulaire employé. Si nous parlons de salles de consommation à moindre risque et non de salles de shoot, c’est non seulement parce que l’objectif est bien la réduction des risques, mais aussi parce qu’il y va de la dignité des personnes concernées. Ensuite, contrairement aux contrevérités énoncées sur les bancs de l’opposition, ces salles s’adressent à des personnes en situation de marginalisation qui ne sont pas aujourd’hui prises en charge par les dispositifs d’accompagnement existants. On peut ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Lamblin :

... côté ! Tout cela ne peut pas durer. Le Gouvernement ne s’intéresse pas au coeur du problème. Nous l’avons vu à propos de la drogue en prison : pour vous, madame la ministre, le principal sujet est la réduction des risques pour le consommateur. La priorité devrait être la lutte ! En outre, comment ferez-vous la différence entre l’« usager majeur de substances psychoactives » qui fréquentera vos salles de shoot et l’usager mineur qui, sans doute, sera tenté de s’y rendre ? Enfin, on ne saurait imaginer que la qualité des produits consommés dans ces salles de shoot puisse être garantie. Viendra forcément un jour où l’on y consommera des substances particulièrement frelatées et où il y aura des victimes. Comment vous en tirerez-vous sur le plan légal ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlie Aboud :

Je souhaite revenir sur l’exemple de l’Espagne, où trois villes seulement ont mis en place des salles de shoot. Les chiffres que vous avez donnés, madame Carrey-Conte, sont plutôt le résultat d’une politique active de prévention dans les centres de soins. Il est certes important d’inclure les questions relatives à la drogue dans un projet de loi relatif à la santé, madame la ministre, mais la santé publique est une chaîne. Or, loin de renforcer le maillon de la prévention, vous ouvrez une voie parallèle....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Avec l’article 9, madame la ministre, nous abordons votre proposition d’expérimenter ce que le texte appelle des « centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques et des dommages pour usagers de drogues » ou « salles de consommation à moindre risque » – en d’autres termes, des salles de shoot. L’objectif, selon vous, est de permettre aux toxicomanes de consommer leurs propres produits dans de bonnes conditions d’hygiène, en étant supervisés par des personnels de santé. Après les auditions auxquelles j’ai participé, je me suis renseigné sur les pays qui menaient ou avaient mené cette expérience. J’en ai trouvé une dizaine, principalement en Europe. Si l’on y a constaté, en général, un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

...est pas la bonne. Vous proposez une rupture grave s’agissant des politiques de lutte contre les toxicomanies menées en France en ouvrant des salles de consommation de drogue, passant outre la décision du Conseil d’État et la loi de 1970, qui instaurait le principe de prohibition. En outre, la loi ne sera plus la même pour tous selon que l’on consomme des substances stupéfiantes à l’intérieur des salles de shoot ou à l’extérieur. Drôle de conception de l’égalité devant la loi. Drôle de conception encore de vouloir expérimenter des salles qui ont montré leurs limites ou qui ont été un échec dans les pays qui sont allés dans ce sens. Par ailleurs, quel sera le coût de ces salles : un million d’euros par an et par salle. Il vaudrait mieux les consacrer à d’autres formes d’accompagnement. Proposons d’aide...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

La mise en place de salles de consommation à moindre risque ou salles de shoot est, avec l’article 9, légalisée. Il nous faut combattre la toxicomanie, nous en sommes tous d’accord. Mais pour combattre ce mal, il faut agir avec lisibilité et visibilité. Il faut de la cohérence. Vous vous appuyez sur des expériences menées dans d’autres pays : je rappelle que sur six pays ayant tenté l’expérience que vous proposez, trois pays – l’Australie, la Suisse et le Canada – commence...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

Les addictions aux substances psychoactives créent un état qu’il convient de traiter et non d’entretenir. Nous sommes bien entendu opposés à votre projet de salles de shoot ou de salles de réduction des risques. D’abord, parce qu’il existe des structures de prévention et d’accompagnement de soins, cela a été rappelé par Mme la présidente de la commission. Il faut améliorer les centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie, les CSAPA, nous vous avons soutenu sur ce point, madame la présidente. Il s’agit en effet de structures extrêmement perform...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Moreau :

D’un côté, vous pénalisez le tabac et de l’autre, vous légalisez les salles de shoot.