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...e, désemparée, est dans l’incompréhension totale, et la justice donne carrément des consignes de laisser-faire, ne poursuivant aucun délit dans une large zone alentour. Quant à la tranquillité des riverains, parlons-en. Ils ont plus à craindre de l’implantation de ces salles que de la situation actuelle, puisque s’ajouteront non seulement les nuisances supplémentaires engendrées par un afflux de toxicomanes mais aussi l’implantation d’une mafia, qui se précipitera sur une clientèle captive, comme à Genève, où une mafia géorgienne s’est implantée, ou encore des scènes d’injection sauvage à proximité, comme à Zürich, car un toxicomane, sachez-le, se drogue à toute heure alors que les salles ne fonctionnent qu’aux heures de bureau, c’est-à-dire trente-cinq heures par semaine. Ce n’est pas un hasard, d...
...nce. Il faut tout faire, au contraire, nous sommes d’accord sur ce point, pour les en sortir, mais en créant des lits d’addictologie, en multipliant les équipes mobiles qui se rendent au contact des plus marginaux, ou encore en développant des politiques de prévention et de détection des comorbidités associées, comme l’hépatite C, par exemple, qui constitue aujourd’hui un vrai problème. Aidez les toxicomanes à guérir, plutôt qu’à s’autodétruire.
...ent personne ! Vous vous offrez une bonne conscience avec ces cache-misère, mais ces salles ne sauvent personne. Vous nous accusiez tout à l’heure de dogmatisme, de ne pas voir la misère en face. Mais vous refusez, vous, madame la ministre, madame la présidente de la commission des affaires sociales, de reconnaître que les salles de shoot banalisent la drogue. Vous refusez de reconnaître que les toxicomanes sont des malades qu’il est possible de guérir, c’est-à-dire de sauver, de ramener à la vie, de libérer, à une condition simple : réorienter les crédits publics non vers la seule réduction des risques, avec les salles de shoot, mais vers le financement de lits de désintoxication, de lits d’addictologie, pour aider les patients à sortir de leur dépendance plutôt que les accompagner dans leur dépen...
C’est quand même un comble : Mme Lemorton ose s’étonner du recours à des mécènes privés pour une communauté thérapeutique qui fait sortir de l’addiction une trentaine de jeunes toxicomanes par an ! Mais ce mode de financement est bien la conséquence de l’absence d’engagement de l’État dans cette voie de guérison, par le sevrage et l’accompagnement, des jeunes dépendants de la drogue ! Nous touchons là au coeur du sujet. Vous voulez réduire les risques dans des salles de shoot hygiéniques où l’on peut se droguer sans attraper l’hépatite C ou le sida, mais vous refusez d’accompagne...
Vous nous avez fait part tout à l’heure de votre propre expérience en matière de lutte contre la toxicomanie, des toxicomanes que vous avez rencontrés. Expérience pour expérience, j’ai rencontré moi aussi un certain nombre de toxicomanes, dont certains qui s’en sont sortis. Comment sont-ils sortis de l’enfer de l’addiction ? En osant aller dans des centres de sevrage, parce qu’ils ont été guidés pour cela, ce que les salles de shoot ne feront pas. Avez-vous entendu parler, par exemple, du centre de Bucy-le-Long ? Si l...
L’État encadre dans ces lieux l’injection de poison dans les veines de nos compatriotes : ces salles sont donc l’antichambre de la mort ! Tant qu’on ne décidera pas d’accompagner les toxicomanes vers le sevrage et l’abstinence, tant qu’on les encouragera à consommer, même de manière hygiénique, on cultivera la mort.
Six ou huit, selon les manières de compter, dont la moitié au moins essayent de se désengager de ce système compte tenu de l’échec retentissant de ces salles de shoot pour la réduction du nombre de toxicomanes, et surtout pour la limitation des overdoses. C’est tellement formidable, madame Lemorton, que la France a décidé de copier cet exemple funeste.
...ot déstabiliseront des quartiers entiers et aggraveront les problèmes que nous rencontrons en matière d’aménagement urbain, et d’aménagement du territoire en général. Vous savez que Marseille a été parmi les premières villes à expérimenter les distributeurs de seringues, avec le professeur Mattei. Jean-Claude Gaudin, en tant que maire, s’est montré très ouvert à cette pratique, pour protéger les toxicomanes. Mais aujourd’hui, force est de constater que nous avons de grosses difficultés dans les centres-villes, et dans certains endroits où se réunissent des toxicomanes. En cristallisant cette population avec des salles de shoot, nous allons au-devant de graves difficultés. Je pense qu’il est totalement irresponsable de procéder de cette façon. Je joins donc ma voix à celle de mes collègues pour m’o...
Michel Liebgott estime qu’il vaut mieux regrouper les toxicomanes en un lieu bien caché…
…où l’on pourrait les aider à se droguer de manière hygiénique. Mais c’est méconnaître la réalité de l’addiction. Un toxicomane ne se drogue pas à heures fixes, il ne se conformera pas aux horaires de bureau d’une salle de shoot ! Un toxicomane répond à un besoin, à une pulsion qu’il doit satisfaire dans l’urgence. Il ne se donnera pas la peine de parcourir cent mètres, deux cents mètres, un kilomètre, dix kilomètres pour rejoindre une salle de shoot et éviter de se droguer dans la rue. Votre lecture de la situation n’est...
...très largement débattu de ce sujet cet après-midi, mais je suis atterrée par le manque de retours d’expériences. Avec l’ouverture des salles de shoot, vous nous imposez – c’est le fait majoritaire, et vous refusez chacun de nos amendements – de changer nos villes et nos quartiers sans jamais nous donner des informations concrètes sur les expériences étrangères en la matière et sur la capacité des toxicomanes à sortir de l’enfer de la drogue grâce à ce dispositif. Nous savons seulement que celui-ci coûtera extrêmement cher, 1 million d’euros, et qu’il n’y aura aucun suivi. Cet argent pourrait être utilisé à sortir les toxicomanes de l’enfer de la drogue, mais vous préférez ouvrir des salles de shoot, dans une logique dogmatique, alors que les États qui l’ont fait en ont souffert. Je voudrais connaît...
...e dose personnelle ? C’est totalement absurde ! Certaines personnes entreront dans les salles avec plus de produits que leur consommation personnelle. Ils prétendront avec un air angélique que ces produits sont pour eux seuls, pas pour les voisins. Comment allez-vous déterminer le grammage et la fréquence de sa consommation quotidienne ? C’est totalement méconnaître le mode de fonctionnement d’un toxicomane. Le mot d’addiction renvoie à une terminologie plutôt anglo-saxonne et permet de maquiller la question de la dépendance. La notion importante d’accoutumance n’est pas évoquée. Systématiquement, vous vous refusez à entendre nos arguments car vous êtes dans une impasse, madame la ministre. Vous n’avez aucun moyen, dans ce projet de loi, de définir la dose, la fréquence de consommation et même les ...
Vous n’avez pas répondu à la question sur les horaires d’ouverture des salles de shoot. Seront-elles ouvertes vingt-quatre heures sur vingt-quatre ou uniquement aux horaires de bureau, ce qui empêcherait les toxicomanes, qui se droguent à toute heure, de recourir à leurs services ? Vous n’avez pas répondu sur les chiffres de la consommation de drogues des mineurs que je vous ai demandés, madame la ministre. Vous ne répondez pas aux questions mais cela ne m’empêchera pas de vous en poser deux ou trois supplémentaires : quelle sera l’étape d’après les salles de shoot ? La légalisation ?
... a bien compris que c’était le message que vous nous adressiez ce soir. Cet amendement pointe précisément cette incohérence entre la légalité de la consommation de drogues à l’intérieur des salles de shoot et son illégalité à l’extérieur. En réalité, ces salles créent de facto – les expériences menées partout dans le monde en attestent – des zones d’échange à l’extérieur comme à l’intérieur. Les toxicomanes que j’ai rencontrés au cours des derniers mois m’ont tous dit que les CAARUD, comme les salles de shoot, servaient de lieux d’échange de substances illicites. Les immunités pénales que vous prévoyez dans ce projet de loi, et qui sont contraires à notre droit pénal autant qu’aux conventions internationales, ne permettront pas d’éviter une telle situation.
...ions que nous sommes en train d’écrire ce soir une loi de santé publique. Nous sommes là pour élaborer des bonnes pratiques, afin que les Français puissent être mieux soignés. Et nous sommes en train de d’avaliser le fait que, dans certaines zones, l’usage de drogues puisse être dépénalisé ! C’est d’abord l’intérieur des salles, puis leur proximité immédiate, et puis encore plus loin, parce qu’un toxicomane peut bien sûr choisir de sortir de la salle pour aller se shooter plus loin et qu’il n’y a pas de raison de le pénaliser… Quel modèle proposons-nous donc ? Quel exemple donnons-nous aujourd’hui ? Certains de nos collègues veulent même étendre la notion de dépénalisation !
Je souhaite intervenir car il s’agit d’un amendement important. Ces communautés thérapeutiques, madame la présidente de la commission, il faut avoir rencontré les personnes qui s’en occupent, dans la région parisienne notamment, pour constater combien de personnes toxicomanes s’en sortent grâce à elles. Elles ont effectivement un coût moins élevé. C’est pourquoi nous proposons d’aller vers le développement de ces communautés thérapeutiques plutôt que vers votre histoire de salles de shoot qui, on le sait, créeront malheureusement des problèmes. Vous dites que ces communautés thérapeutiques s’adressent à des publics moins touchés par la drogue. Bien sûr ! Dès l’insta...
Madame la ministre, l’appartement thérapeutique assure aussi d’autres prises en charge. Confirmez-vous que le nombre d’appartements thérapeutiques que vous avez cité ne concerne pas les patients schizophrènes par exemple, mais bien uniquement les toxicomanes ?
... eu un débat tout à l’heure sur le fait de savoir si les salles de shoot étaient une réponse adaptée aux personnes tellement désocialisées qu’elles ne peuvent accéder à aucun service de soins et d’accompagnement. Plutôt que d’investir dans des salles de shoot qui coûteront des millions sur la période d’expérimentation, avant la légalisation, pourquoi ne pas créer des unités mobiles dirigeant les toxicomanes, malades dépendant de la drogue, vers des unités de soins thérapeutiques ? Vous réduirez alors les risques, ce qui est votre but, tout en allant au-devant des personnes dépendantes malades de la drogue et en les orientant vers le seul moyen de les sortir de l’enfer de la consommation et de l’addiction, c’est-à-dire le sevrage et l’abstinence.
Nous parlons de santé publique et de prévention. Depuis trois heures, nous essayons de faire baisser les facteurs de risque, et de diminuer les risques chez les toxicomanes. Quand des amendements se préoccupent des sujets sains, que l’on parle des pharmaciens, et je sais que vous y êtes très sensible, des aires de jeux ou des bacs à sable, je ne comprends pas qu’ils soient rejetés d’un revers de main, sans aucun argument. Ces deux amendements concernent juste la prévention des risques.
... est même inscrit dans notre norme juridique suprême via le préambule de la constitution de 1946, ce qui nous permettra d’ailleurs de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. Ces salles de shoot que vous souhaitez instaurer, non seulement à Paris dans le dixième arrondissement, mais aussi sur toute l’étendue du territoire, cautionnent l’abandon par l’État de l’ambition de guérir les toxicomanes de leur addiction, car même les publics auxquels elles sont destinées, c’est-à-dire les quelques centaines ou quelques milliers d’usagers problématiques de drogues, les fréquenteront peu, parce qu’ils ne veulent pas être fichés et qu’ils ont beaucoup de mal à aller dans ce genre de centres. Partout où elles ont été installées, ces salles n’ont pas permis de réduire leur contamination au VIH ou à...