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Il est une dernière leçon de la crise grecque que je voudrais évoquer rapidement : elle relève de la géographie, dont je parlais au début de mon propos. Élisabeth Guigou développera certainement cet aspect des choses dans son intervention. Il suffit de regarder une carte et de penser au tumulte du monde, de rapporter la position géopolitique essentielle de la Grèce aux milliards d’euros qui manquent actuellement dans les caisses de ses banques et à son poids économique dans l’ensemble européen – deux petits pour cent – : ne pourrait-on pas étaler le règlement de sa dette, qui court jusqu’en 2057, sur quelques années supplémentaires ? Y a-t-il là un tabou, une ligne infranchissable, une raison suffisante pour mettre à mal l’idéal européen, pour faire reculer...
Enfin, monsieur le Premier ministre ! Enfin, nous avons un débat, même s’il est bien tardif, à l’Assemblée nationale sur le sujet qui occupe pourtant tous les journaux et les esprits de tous nos concitoyens depuis des semaines ! À travers la question de la Grèce, il concerne la stabilité de notre monnaie, l’intégrité de la zone euro et l’avenir de la construction européenne dans laquelle notre pays est engagé depuis plus d’un demi-siècle. Pendant qu’en Allemagne le gouvernement tenait les députés au courant des négociations, constamment et avec précision, et que Mme Merkel organisait un débat au Bundestag, votre gouvernement n’a pas jugé utile d’apporter...
…,en étroite entente avec la chancelière Merkel, est parvenu à conclure les accords qui ont permis de faire adopter les plans d’aide à la Grèce, mais aussi au Portugal et à l’Irlande, et de créer le Fonds européen de stabilité financière puis le Mécanisme européen de stabilité,…
montre que les Français ont deux fois plus confiance en la chancelière qu’en leur Président pour sortir de la crise actuelle entre la Grèce et les autres pays européens.
Le sujet que nous traitons est vital pour la Grèce, mais aussi pour ses créanciers. Et parmi ces créanciers se trouvent les contribuables européens, notamment le contribuable français, déjà engagé à hauteur de 600 euros par personne.
C’est pourquoi, monsieur le Premier ministre, nous, les Républicains, sommes heureux que vous ayez accédé, comme nous le souhaitions, à notre demande d’un débat, suivi d’un vote, puisqu’il s’agit sans doute d’un cas d’application du Mécanisme européen de stabilité que Nicolas Sarkozy et François Fillon avaient fait voter dans cet hémicycle. J’en viens à la Grèce.
Ce que M.Tsipras ne veut pas comprendre, c’est que la solution pour son pays ne viendra pas seulement de l’Europe, mais aussi de la Grèce elle-même.
Nous, Les Républicains, nous respectons le choix souverain du recours au référendum par le gouvernement grec et nous prenons acte des 61 % de suffrages en faveur du non. Mais ce succès politique de M. Tsipras ne modifie en rien l’impasse économique de la Grèce. Contrairement à son prédécesseur, qui était parvenu à redresser la situation par des mesures courageuses, au point que la croissance était de retour fin 2014…
Nous connaissons les problèmes de la Grèce : la carence criante de l’État, les privilèges des armateurs et de l’Église. Il n’a engagé aucune démarche de lutte contre la fraude fiscale, l’évasion fiscale et la corruption qui gangrène le pays jusque dans le système de l’éducation nationale.
...res peuvent faire valoir leurs droits à la retraite entre cinquante et cinquante-cinq ans. Aujourd’hui, le nouveau ministre des finances grec depuis la démission de M. Varoufakis a annoncé son intention de réformer les retraites et la fiscalité. Mais il y a déjà eu tellement de changements de pied ! Pourriez-vous nous éclairer sur la solidité de ces engagements et leur contenu ? L’intérêt de la Grèce, c’est qu’un accord soit conclu. Sinon la BCE, qui n’a cessé de venir à son secours, devra mettre fin à l’aide qu’elle apporte aux banques grecques, qui devront alors se déclarer en faillite, provoquant l’effondrement de l’économie du pays et le plongeant dans le chaos social. La sortie de la Grèce de la zone euro serait un saut dans l’inconnu que nul ne peut souhaiter.
La France et l’Europe ne doivent pas accepter n’importe quel accord ! Même si la Grèce est le berceau de la démocratie, elle n’est pas la seule démocratie de la zone euro. Les autres démocraties européennes ont aussi le droit d’être respectées, d’autant qu’elles ont consenti au bénéfice de la Grèce un effort de solidarité sans précédent à hauteur de 320 milliards d’euros !
Ce serait évidemment une injustice majeure que de traiter la Grèce différemment de pays comme l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, qui ont fait des réformes drastiques et courageuses et qui sont sur la voie du redressement.
...t de la zone euro. Une fois de plus, il a su surprendre : il est venu les mains vides. Il a tenu ce matin un discours habile devant le Parlement européen mais, comme la majorité des parlementaires le lui ont signifié, ce sont des actes qu’il faut, pas des paroles. Nous espérons encore qu’il saura prendre le chemin de la responsabilité. S’il ne le faisait pas, il prendrait le risque de plonger la Grèce dans une crise extrêmement grave. Nous sommes au chevet de la Grèce, mais il faut tirer des leçons de cette crise pour la zone euro et la protéger, au-delà du cas de ce pays. Aucune réflexion sérieuse n’a été menée sur la nécessité de renforcer le gouvernement économique de la zone euro. Heureusement la BCE, sous l’impulsion de Mario Draghi, a su ouvrir les vannes pour soutenir nos économies.
S’il faut nous soucier de la Grèce et de l’Europe, il nous faut aussi, et d’abord, nous soucier de la France.
...ns laquelle il a depuis trop longtemps vécu. Ce « non » force aujourd’hui l’Europe à s’interroger sur son avenir : jamais, dans l’histoire de la construction européenne, l’idée de notre communauté de destin n’aura été bouleversée par une crise si profonde. Comment ne pas être interpellé par ce vote qui soulève en définitive plus de questions qu’il n’apporte de solutions ? Ce vote, qui place la Grèce au bord du précipice, est l’aboutissement d’une multitude d’errements : errements de l’Europe qui, pressée de tendre la main à un peuple frère, délivré du joug de la dictature des colonels, a fermé pudiquement les yeux sur sa véritable capacité à s’adapter à notre modèle commun.
Errements de la Grèce, victime de l’irresponsabilité de ses responsables politiques, qui ont laissé la corruption, le clientélisme et la fraude prospérer et qui n’ont jamais eu le courage de mettre en oeuvre les réformes vitales pour que ce pays, berceau de la démocratie, demeure maître de son destin. Face à la crise que traverse l’Europe, je crois que nous devons toutes et tous être habités par un profond sentiment ...
Car ce « non » n’est pas l’expression d’une volonté du peuple grec de tourner le dos à son destin européen. Ce n’est pas non plus un blanc-seing donné au gouvernement d’Alexis Tsipras, dont les manoeuvres politiciennes et les six mois perdus de ce fait aggravent la crise qui frappe la Grèce. Ce « non » dit avant tout la détresse d’un peuple dont la souffrance est devenue insupportable ; un peuple qui subit aujourd’hui les conséquences de réformes d’autant plus douloureuses qu’elles n’ont été engagées que lorsque la Grèce s’est trouvée au pied du mur. Ces réformes, inévitables, ont provoqué une explosion de la précarité, des maladies, des suicides, de la consommation de drogues sur...
Oublie-t-il qu’en substituant des créances publiques à des créances privées pour éviter une crise financière plus grave encore, les peuples européens, dont la France, ont prêté 230 milliards d’euros à la Grèce en cinq ans et que les banques ont effacé 100 milliards de dette ? La France n’a aucune leçon à recevoir d’un dirigeant allié à une extrême droite xénophobe et homophobe et dont le seul projet est la démagogie à outrance. La France n’a aucune leçon à recevoir d’un dirigeant qui a refusé d’assumer pleinement le mandat qui lui a été confié par le peuple en janvier dernier. La France n’a aucune leç...
Inacceptable, car cela constituerait un signal désastreux, encourageant les comportements irresponsables. Il est néanmoins impératif de rendre la dette grecque supportable, tant économiquement que socialement. Un échelonnement de la dette dans le temps au moyen d’une caisse européenne d’amortissement permettrait à la Grèce de mettre en place des réformes structurelles afin de sortir de la crise et de préparer l’avenir sans se trouver sous la pression de ses créanciers. La Grèce veut-elle emprunter ce chemin ? Il n’appartient pas aux autres peuples européens de le décider à sa place, ni d’assumer les efforts supplémentaires auxquels les Grecs ne voudraient pas se résoudre. Appartenir à une communauté de destin est ...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, chers collègues, la Grèce doit rester dans l’euro ! La Grèce doit rester dans l’euro ! La Grèce doit rester dans l’euro ! Voilà ce que répètent depuis des jours, des mois, et même des années, le Président de la République, votre Gouvernement, monsieur le Premier ministre, et notre majorité, parfois contre vents et marées, et nous continuerons à le dire. La détermination paye : nous sommes aujourd’hui proches d’un accord ...