Interventions sur "peuple"

28 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Aujourd’hui, le brexit bouscule les équilibres et la gestion du temps : il faut aller plus loin et plus vite. J’en viens à mon premier point : le projet et l’idéal européens se sont abîmés au cours des deux dernières décennies. Ce constat, nous le partageons largement et c’est aussi ce qu’a signifié une grande partie du peuple britannique jeudi dernier. Ils ne s’y retrouvent plus, notamment les plus âgés, celles et ceux qui se sentent délaissés et qui ne vivent pas dans les grands centres urbains dynamiques. Nous savons que cette sociologie de la défiance envers l’Europe n’est pas propre à l’Angleterre. Dans ce contexte, l’invocation de la paix, des valeurs communes, du cadre démocratique, que nous égrenons machinalem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Nous devons assurer leur mobilisation, partout sur le continent européen. Voilà un projet concret, susceptible de permettre aux peuples de s’approprier à nouveau l’idée européenne.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

En d’autres termes, l’Europe doit y aller, elle doit s’engager, elle doit jouer sa partie. On voit bien qu’il ne s’agit plus de négocier je ne sais quel traité. À quoi bon se réfugier dans une démarche technocratique longue, fastidieuse et incertaine ? Il s’agit de savoir comment l’Union européenne peut répondre aux attentes des peuples et par là même éviter de se disloquer et de s’effacer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

En 2005, le peuple français lui-même n’avait pas hésité à dire non au traité établissant une constitution pour l’Europe. Le mal est profond : on ne le guérira pas à coups d’incantations ni à coups d’intimidations. (Applaudissements sur les bancs du groupe Les Républicains et du groupe de l’Union des démocrates et indépendants.) À l’occasion de la ratification du traité de Maastricht, plusieurs d’entre nous – dont ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

Cet avertissement ne fut pas entendu et progressivement les peuples se sont détachés d’un projet européen qui, à leurs yeux, ne leur garantissait ni la prospérité ni la sécurité des frontières. À tort ou à raison, un sentiment de déracinement est venu étreindre nos sociétés et le réflexe du repli vient maintenant percuter nos démocraties. De tout cela, on peut accuser les institutions communautaires et leur caractère technocratique. Je ne crains pas de le faire...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...rréversible, avec laquelle des générations entières d’Européennes et d’Européens ont grandi, a volé en éclats. Ne nous y trompons pas : ce choix ne s’explique pas uniquement par des considérations internes au Royaume-Uni et par le coup de poker perdu de David Cameron, même s’ils ont lourdement pesé sur l’issue de ce référendum. Ce choix témoigne d’un rejet qu’il faut regarder avec lucidité : les peuples européens rejettent cette Europe sans âme, cette Europe technocratique, cette Europe élitiste dont le fonctionnement manque cruellement de transparence et de démocratie ; ils rejettent cette Europe qui ne se construit plus que sur des mauvais compromis, sur des divergences ou sur des ressentiments ; ils ne veulent pas de cette Europe qui nie son identité, abandonne ses racines et ses valeurs en ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...sans précédent du projet européen en France, comme partout sur le vieux continent. Pour éviter un incendie qui pourrait se propager aux Pays-Bas, en Suède, au Danemark, en Tchéquie, en Finlande, en Hongrie, en Pologne ou même en France, le divorce entre l’Europe et le Royaume-Uni doit être prononcé rapidement, sans marchandages interminables qui donneraient l’impression que le choix souverain du peuple britannique n’est pas respecté. On ne peut être in et out simultanément. Pour autant, il n’y a aucune place, vraiment aucune, pour la panique ou pour la démagogie, eu égard à l’importance vitale des enjeux. Je tiens à dire à celles et ceux qui demandent un référendum en France sans proposer de nouveau projet européen qu’ils commettent une erreur, voire une faute car ce serait enterrer ce qui res...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Oui, en dépit de ses carences, l’Europe reste pour nous la seule voie pour la France. Seule, comment cette dernière pourrait-elle assurer la sécurité des Françaises et des Français face au terrorisme ? Seule, comment pourrait-elle peser sur des décisions qui engagent l’avenir des peuples de tous les continents et où s’entremêlent des enjeux démographiques, sécuritaires, économiques, sociaux, culturels et écologiques ? Seule, comment pourrait-elle tirer son épingle du jeu de la mondialisation ? Elle ne le pourrait pas, contrairement à ce qu’affirment les populistes de tous bords ! C’est pourquoi il faut avoir le courage de dire haut et fort que les véritables patriotes sont europ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Nous voulons une Europe démocratique, transparente, une Europe qui rende des comptes. Nous ne voulons pas d’une Europe qui, dans le secret des conclaves et des négociations, impose à ses peuples une course effrénée à la mondialisation, comme cela se profile avec le TAFTA – Transatlantic free trade area – ou le CETA – Comprehensive economic and trade agreement –, sans même consulter les parlements nationaux, ce qui est un déni de démocratie ! Nous voulons une Europe conquérante, une Europe efficace, pas une Europe des déclarations d’intention, qui se mêle de tout sauf de ce qu’elle devr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...ope un levier de croissance, un gisement d’emplois, via une nouvelle politique agricole commune à même de valoriser une agriculture exceptionnelle et une nouvelle politique industrielle, de recherche et d’innovation pour créer de nouveaux emplois dans les domaines de la transition écologique, du numérique, des transports, de la santé et des biotechnologies. En parallèle, nous devons associer les peuples d’Europe à cette refonte du projet européen. Depuis trop longtemps, l’Europe s’est construite en ignorant les peuples. Disons-le sans détour : plus rien ne se fera tant qu’on n’aura pas regagné leur confiance. C’est pourquoi nous voulons une Europe pour eux et avec eux ! Je propose par conséquent qu’une consultation citoyenne soit lancée dans toute l’Europe, que chacun des parlements nationaux ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger-Gérard Schwartzenberg :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, au fil des décennies, l’Angleterre dans Europe a d’abord été une espérance puis une réalité. Désormais ce sera une nostalgie. Personne ne peut oublier le courage extrême dont la Grande-Bretagne a fait preuve en 1940, lorsque Churchill oeuvrait en liaison avec la France libre. Même si ce grand peuple quitte aujourd’hui l’Union européenne, il mérite d’être salué.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger-Gérard Schwartzenberg :

...Europe ? Le risque est grand. Pour l’éviter, il faut que l’Europe redevienne vraiment elle-même si elle veut retrouver la faveur qu’elle a perdue ces dernières années, par son action parfois peu efficace, parfois aussi peu équitable. La crise actuelle, évidemment très préoccupante, peut être aussi l’occasion d’une refondation, d’un retour aux principes essentiels. Pour retrouver la confiance des peuples, l’Europe doit incarner, ou réincarner, un modèle de démocratie. Pour ses fondateurs en effet, l’Europe, ce n’était pas seulement un marché commun ; c’était aussi, c’était surtout une communauté de valeurs, des idéaux partagés, une culture commune. Aujourd’hui, dans cette décennie si troublée, l’Europe doit réaffirmer plus que jamais ses valeurs de liberté, de tolérance et de solidarité. Car on...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger-Gérard Schwartzenberg :

...rôle politique, si le Parlement élit désormais le président de la Commission, dans les faits rien n’a réellement changé puisque c’est toujours le Conseil qui propose un candidat unique – en tenant compte, fort heureusement, des résultats des élections européennes – et que le Parlement ne peut que valider la nomination des commissaires. Il est indispensable, mes chers collègues, de rapprocher les peuples des institutions européennes, qui leur apparaissent comme une sorte de machinerie administrative lointaine. L’Union n’obéit pas encore assez aux règles de la démocratie, aux termes desquelles les citoyens doivent pouvoir peser sur les décisions, ni au niveau du Conseil européen, dont le fonctionnement ressemble au jeu diplomatique, ni à celui de la Commission, perçue comme une « hyper-technocrat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger-Gérard Schwartzenberg :

...tège dans un monde de plus en plus incertain. Mes chers collègues, l’Europe peut retrouver confiance en elle-même si elle améliore certaines de ses politiques qui ont pu décevoir : si elle invente, si elle innove, elle pourra connaître un autre destin. Elle pourra redevenir une zone de progrès économique et social, mais aussi un espace de solidarité et de fraternité, à l’écoute et au service des peuples qu’elle rassemble. Chacun souhaite une Europe plus forte et plus humaine. À ceux qui jugeront que c’est une utopie, il faudra répondre avec Victor Hugo : « L’utopie est la vérité de demain ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, le peuple britannique a tranché : une majorité s’est exprimée en faveur de la sortie de l’Union européenne. Il faut respecter ce choix libre et souverain. C’est le sens du principe démocratique auquel nous sommes attachés, un principe trop souvent ignoré par les dirigeants européens de Bruxelles et par ceux des États membres. Il suffit pour s’en convaincre de rappeler le déni de démocratie qui est à l’ori...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Ces trahisons se payent aujourd’hui encore. La confiance est désormais rompue entre les peuples européens et l’Union censée parler et agir en leur nom. C’est aussi cette rupture qui s’est manifestée lors du référendum britannique. Le sens de ce vote mérite une réflexion approfondie car il en dit long sur l’état d’anxiété des sociétés européennes et sur l’incapacité de leurs dirigeants à montrer un cap et à offrir un projet digne de l’idée européenne. Nous n’ignorons pas le poids du disco...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...ibérales. Jean Jaurès proclamait, en ces murs même : « Il serait temps que votre régime, dont la maxime fondamentale est "chacun pour soi, tout pour l’argent !" mesure enfin les conséquences de ses actes. » Combien ces mots sont d’actualité ! Il est donc urgent d’agir, mais dans un sens et selon une logique rénovés. Si nous voulons sauver la construction européenne, lui redonner un sens pour les peuples, il est impératif de définir un projet européen digne de ce nom, un projet qui ne se résume pas à de simples effets de tribune et à du cabotage à vue. Formulons des propositions concrètes, comme devrait le faire la France au sein du Conseil européen. Pour ce qui nous concerne, nous en avons présenté au Président de la République ce week-end. Tout d’abord, il convient de prendre des mesures cont...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Cette obsession de la discipline budgétaire n’est rien d’autre qu’une liquidation en bonne et due forme de tout ce qui fait notre richesse. Ainsi, paradoxalement, l’Europe, cette collectivité censée réunir les peuples, pulvérise peu à peu, pour se conformer au diktat des marchés, toutes les formes de vie collective, les services publics, la protection sociale et le droit social, mais aussi la vie dans nos campagnes et nos territoires. La réalité, c’est que les peuples sont sous l’emprise de la sacro-sainte dette publique. C’est pourquoi nous proposons la tenue en urgence d’une conférence européenne sur la de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Nous croyons dans une autre Europe, une Europe sociale consacrée par un véritable traité social et écologique européen, porteur de valeurs et de normes protectrices des peuples comme de l’environnement, socle d’une Europe solidaire libérée de la tutelle des marchés financiers, des dogmes du libéralisme et de l’austérité budgétaire. Pour paraphraser Einstein, monsieur le Premier ministre, on ne peut résoudre les problèmes avec les modèles de pensée qu’ils ont engendrés. Oui, la France doit être à l’initiative : elle ne peut plus être à la remorque de l’Allemagne. Notre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

…, peut-elle rester cette technostructure incapable d’entendre les peuples, qui garde le monopole de l’initiative législative ? Le Conseil, véritable trou noir de la démocratie, peut-il continuer à prendre des décisions dans l’opacité la plus complète ? Le Parlement européen et les parlements nationaux peuvent-ils décemment continuer à jouer les faire-valoir des décisions politiques ? Enfin, la BCE peut-elle demeurer indépendante du pouvoir politique et au service des ...