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...sur son origine ; or chaque enfant, chaque jeune, est à la recherche de son origine. C'est un droit que l'on ne peut pas lui refuser. D'ailleurs, mesdames les ministres, l'Académie de médecine elle-même s'interroge, je l'ai déjà dit. Pourtant vous ne l'avez pas consultée. Pourquoi n'écouter que certains collèges et ignorer son expertise ? Nous devons en tout cas garder les mots de « père » et « mère » qui constituent le repère d'un enfant. C'est tout l'intérêt de mon amendement.
Au lieu de quoi vous faites voter de force un texte qui va à l'encontre du souhait des Français. Demandez donc au Président de la République de soumettre ce projet de loi à l'ensemble des Français. Nous sommes très attachés, pour ce qui nous concerne, à ce que les enfants aient un père et une mère et vous ne nous ferez pas dévier de cette position. Il est dommage que vous ne l'ayez pas compris ; les Français, eux, l'ont compris. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
On nous a rappelé il y a un instant les propos de M. Sapin qui a déclaré que lorsque ce texte serait adopté, on n'en parlerait plus. Moi, je n'ai jamais connu mon père. (Murmures sur les bancs du groupe SRC.) Je ne vais pas m'attarder sur ma situation personnelle, mais je veux dire à ceux qui pensent qu'un enfant peut vivre sans son père ou sans sa mère et ne pas en subir les conséquences dans sa vie, qu'ils se trompent lourdement. Ceux qui pensent que, par la loi, on peut inventer un dispositif qui fasse qu'un enfant n'ait pas son père et sa mère et qu'il n'en souffre pas, se trompent.
On a évoqué les nombreuses études qui existent ici ou là, dont on dit qu'elles sont peu concluantes. Moi, ce que je veux vous dire, c'est qu'un enfant qui n'a jamais connu son père ou sa mère ne peut pas passer sa vie comme s'il ne s'était rien passé. Il y aura toujours en lui une souffrance profonde, quel que soit son âge ; il y aura toujours une meurtrissure profonde. Pourquoi ai-je pris la parole ce soir ? Parce que je pense que la vie offre déjà trop d'occasions qui font que des enfants se retrouvent dans ces situations de souffrance, avec un seul parent, voire pas de parent du t...
...semblée nationale nous semble rajouter de la complexité pour des enfants qui en avons déjà plus à gérer que d'autres. La clé d'une adoption réussie ne repose pas uniquement sur l'amour que reçoivent les enfants adoptés, mais elle repose sur l'identification des enfants à leurs parents. Ce sont nos parents, pleinement et entièrement, justement car ils représentent de manière crédible le père et la mère que nous n'avons pas eus. C'est en regardant vivre notre père, notre mère, que nous, les enfants adoptés, arrivons à nous construire en tant qu'adultes, à trouver notre place en tant que mère, femme, père et mari. » Ces propos assez troublants devraient nous conduire à bien vouloir retenir l'amendement n° 1670. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Cet amendement très important vise à limiter strictement aux seuls couples hétérosexuels les cas d'adoption des couples mariés. L'adoption a vocation à donner une famille à un enfant, et non l'inverse. L'enfant adopté a, plus qu'un autre, besoin d'un père et d'une mère ; l'enfant abandonné cherche ses repères et aspire à retrouver ce qu'il a perdu. Or l'enfant adopté doit déjà assumer les traumatismes simultanés de l'abandon et de la double identité familiale. Plus qu'un autre, il a besoin d'une filiation biologique évidente. Il importe donc qu'il puisse s'identifier à deux parents de sexe différent. De ce fait, l'adoption par un couple homosexuel risque d'agg...
Pour moi, tout enfant a droit à un père et à une mère, en particulier s'il a subi la perte de ses parents. Ce droit répond à un besoin de repère pour les enfants. Il convient de ne pas créer de discriminations entre les enfants adoptés.
Cet amendement n'étonnera personne, surtout pas ceux qui, comme nous, et comme la majorité des Français Patrick Balkany l'a rappelé tout à l'heure pensent qu'il faut autant que possible à l'enfant, et en particulier à l'enfant adopté, un père et une mère. Dans la mesure où le nombre d'enfants adoptables est limité, il est évident que quand on se place au niveau de l'intérêt de l'enfant, tout doit être fait pour lui donner à la fois un père et une mère. C'est pourquoi il y a lieu, à l'article 343 du code civil, de remplacer les mots « deux époux » par les mots « un père et une mère ».
Adopter un enfant est un défi décuplé. Que vous le vouliez ou non, un couple hétérosexuel, par son altérité, c'est-à-dire ses sensibilités complémentaires, sera toujours mieux à même de donner un équilibre psychologique à l'enfant adopté. Donnez toutes ses chances à un enfant déjà déraciné : donnez-lui une mère, un père. Vous jouez avec le feu, car ce sont des enfants que vous allez brûler.
Mais est-ce qu'au-delà ou en deçà de ces stéréotypes, il reste une différence entre un homme et une femme ? Entre un père et une mère ? Pour un enfant, un père est-il la même personne qu'une mère ? Une mère est-elle la même personne qu'un père ? Pour vous, oui ; pour nous, non.
...ent, nous avons tous des enfants, je l'espère, au moins pour ceux d'entre nous qui peuvent en avoir, et nous savons que l'enfant a besoin d'une histoire crédible de sa naissance, afin qu'il puisse raconter quelque chose, même s'il a été abandonné. Si un enfant n'a pas d'histoire, s'il a été adopté par un couple homosexuel, il pourrait se demander pourquoi il n'a pas mérité d'avoir un père et une mère. (Vives exclamations sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)
L'amendement n° 5283 vise à limiter les cas d'adoption par des couples mariés aux seuls couples hétérosexuels. Que vous le vouliez ou non, chaque enfant naît d'un père et d'une mère, et non pas de deux parents. D'ailleurs, la philosophe Sylviane Agacinski le dit très bien. (« Ah ! » sur les bancs du groupe SRC.) Bien entendu, vous n'aimez pas qu'on la cite. On le lui dira ! Elle a déclaré : « Le schéma du rapport parentenfant vient du modèle naturel biologique Si vous créez une parentalité de parents du même sexe, vous aurez des enfants avec deux parents, un père une mère e...
...le contraire. L'article 343 du Code civil prévoit un âge minimum pour que le couple puisse adopter, ce qui constitue déjà une inégalité avec les enfants issus de couples hétérosexuels : il n'est pas rare que les parents aient moins de vingt-huit ans à la naissance de leurs enfants. Il ne faudrait pas accentuer cette inégalité en les faisant adopter par des parents ayant dépassé, du moins pour la mère, l'âge considéré comme légal de procréation. C'est pourquoi je souhaite, s'il y a un âge plancher, qu'il y ait aussi un âge limite. Cela favoriserait aussi les couples hétérosexuels, puisqu'il y aura beaucoup moins d'enfants à adopter compte tenu de la législation internationale et le fait que certains pays nous refuserons des enfants.
« Un enfant adopté, déjà privé de sa famille d'origine, a d'autant plus besoin de stabilité sans que l'on crée pour lui, en vertu de la loi, une difficulté supplémentaire liée à son milieu d'adoption. » Et d'ajouter : « Un enfant a droit à un père et une mère
quel que soit le statut juridique du couple de ses parents. » Ces propos sont la preuve qu'il est souhaitable qu'un enfant puisse être adopté par un père et une mère. En l'occurrence, l'adoption par une personne seule, situation par trop exclusive, ne va pas dans l'intérêt de l'enfant. Le bien de l'enfant doit primer sur le désir d'un enfant de la part de ceux qui souhaiteraient être parents. L'enfant n'est pas un objet de droit.
Cette exception doit être la seule à un principe essentiel : donner un père et une mère à des enfants qui en ont été privés. La démarche d'adoption n'est pas faite pour donner un enfant à un couple mais pour donner une famille à un enfant qui a déjà subi, faut-il le rappeler, un traumatisme important en étant privé de son père et de sa mère. Or, en ouvrant l'adoption aux couples homosexuels, un autre principe essentiel de notre société est mis à mal : au lieu du droit de l'enfant,...
... soutiennent et qui nous soutiendront encore demain. Les enfants se trouvent au coeur du débat. Mais leur avez-vous laissé la parole ? Le bien de l'enfant doit primer le désir d'enfant de ceux qui souhaiteraient être parents. L'enfant n'est pas un objet de droit : il naît d'un homme et d'une femme et il a besoin pour structurer sa propre personnalité qu'interviennent auprès de lui un père et une mère. Dans l'intérêt de l'enfant, il est donc nécessaire de limiter les possibilités d'adoption pour les célibataires aux personnes ayant une relation de parenté directe ou indirecte avec l'enfant ou ayant entretenu des liens étroits avec ses parents et ses alliés.
Monsieur le président, vous avez raison de me rappeler à l'ordre. Ma bonté pour mes collègues de la majorité pourrait m'égarer. Nous avons donc abordé les questions liées à l'adoption, en particulier celle, très sérieuse, du besoin de s'identifier à une scène originelle pour des enfants adoptés, ce qui suppose la reconnaissance d'un père et d'une mère, d'un homme et d'une femme. En l'espèce, compte tenu de l'âge de l'enfant, plus de treize ans, il nous semble important qu'il puisse, non seulement consentir personnellement à son adoption, ce qui, vu son âge, ne serait pas exceptionnel, mais qu'il puisse le faire après un entretien, un échange spécifique, avec un psychologue, lequel aura une vue d'ensemble de la situation.
Mes chers collègues, il fut un temps où l'on considérait que l'enfant était une pâte vierge, une page blanche, jusqu'à un âge fort avancé par rapport aux critères d'aujourd'hui. Dès les premières semaines de vie cependant, il se noue une relation intime entre la mère et l'enfant. Cette relation intime, nous l'appelons la dyade. La gestation pour autrui est la négation même de cette dyade, de ces liens intimes qui se nouent entre la mère et l'enfant pendant la grossesse. Nombre d'entre vous ont été parents et vous avez certainement suivi les travaux récents qui montrent combien les enfants savent reconnaître les voix, par exemple lorsqu'ils sont dans le ventr...