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L'annonce de prochaines élections va dans le bon sens mais, aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette consultation, de l'avis même des forces progressistes maliennes, n'est pas la priorité. La priorité au Mali n'est pas d'organiser une consultation qui clive, mais de rassembler toutes les composantes du pays pour discuter, débattre et définir la société malienne de demain. Ne présentons donc pas les prochaines élections comme la panacée ou la solution à tous les problèmes ! Laissons enfin les peuples africains décider librement de leur développement, en...
Pour reconstruire un Mali prospère, indépendant et démocratique, il y a bien des chantiers politiques à engager : ils exigent, pour l'Afrique sahélienne dans son ensemble au-delà du Mali , la même ambition qu'il nous a fallu pour reconstruire l'Europe en 1945. Il faut aider les Maliens, sur tout le territoire, à reconstruire les capacités d'un État dont le recul progressif est l'une des causes de la situation actuelle....
...mportante que les enjeux démographiques sont sans commune mesure avec ce que nous connaissons en Europe. En l'état actuel de la dynamique démographique, c'est toute la région sahélienne qui est menacée. Si rien n'est fait dans ce domaine, alors d'autres conflits et d'autres guerres se prépareront. Monsieur le Premier ministre, vous comprendrez que je n'oublie pas nos compatriotes qui résident au Mali et qui, malgré les épreuves, sont restés avec leur famille et leurs amis. À Bamako comme partout dans le monde, nos compatriotes sont des acteurs concrets et sincères du développement. Vers eux, souvent, se tournent les regards : ceux-ci sont agressifs lorsque notre politique étrangère est contestée, mais amicaux et bienveillants lorsqu'elle est comprise c'est le cas aujourd'hui. Les Français v...
Bien que les opérations militaires au Mali ne soient pas achevées, nous devons débattre de l'avenir de nos coopérations et du renouveau de notre politique de développement. Nous le savons tous, et ce conflit en est la preuve, les extrémismes au Mali et en Afrique de l'Ouest ne prospèrent jamais autant que lorsque l'État se délite, la nation se divise, l'opacité prospère et les inégalités se multiplient. Le Mali en est malheureusement un ...
Ma question porte sur le même sujet que celle de Philippe Baumel. Au Mali, l'évolution des institutions depuis 1992, la mise en oeuvre de la décentralisation en 1994 et 1995, les élections locales, l'activité des ONG ont permis des avancées démocratiques. Mais tout cela n'a pas empêché le coup d'État. L'organisation territoriale a cependant résisté pendant cette crise, sauf bien sûr dans le nord, où depuis quelques jours les élus ont commencé à revenir. Une tâche imme...
Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, je tiens à associer à ma question mon collègue Gwenegan Bui. La France agit au Mali dans l'intérêt de ce pays et à sa demande. L'opération Serval a pour objectif de lutter contre les groupes terroristes et vise à protéger les intérêts de la France, de l'Europe et de l'Afrique. Cette opération exemplaire est tout le contraire de la « Françafrique » et se différencie radicalement d'opérations militaires menées par le passé, qui trop souvent prenaient parti dans des conflits de po...
Monsieur le président, messieurs les ministres, mesdames les présidentes, le Président de la République a décidé le 11 janvier dernier de faire intervenir nos forces armées au Mali pour arrêter une incursion de terroristes islamistes vers le sud du pays. Depuis le début de ce mois, nous sommes entrés dans une nouvelle phase que j'appellerai une phase de guérilla asymétrique. Après avoir reconquis les villes du nord du Mali, nos soldats sont engagés désormais dans des combats probablement longs et difficiles avec des éléments terroristes dans le nord du pays. Cette nouvelle...
Deuxième interrogation : l'État malien étant aujourd'hui c'est le moins que l'on puisse dire très fortement affaibli et n'étant pas doté d'institutions stables, comment et quand comptez-vous obtenir une stabilisation institutionnelle de ce pays ? Troisième interrogation : quand l'État malien sera-t-il en mesure d'installer des services publics dans les villes récemment libérées par l'armée française dans le nord du Mali ? Quat...
Pourquoi les moyens militaires mis à la disposition de la France par nos partenaires et alliés sont-ils à ce point réduits, voire inexistants ? Pourquoi l'Europe ne consacre-t-elle que 50 millions d'euros à la formation de l'armée malienne, ce qui correspond à moins d'un mois de déploiement de nos forces dans ce pays ? Sixième interrogation, monsieur le ministre de la défense : comment sera financée une intervention de longue durée au Mali, sachant que cette opération coûte entre 60 millions et 100 millions par mois et que le montant total prévu dans le budget de la défense pour les opérations extérieures ne couvrirait, si ce ...
Je conclus avec la septième et dernière interrogation, monsieur le ministre de la défense : quelles conséquences convient-il de tirer de l'opération au Mali et plus généralement de l'instabilité au sud de l'Europe dans notre prochain Livre blanc, à la veille de réductions, semble-t-il drastiques, qui vont être infligées au budget de la défense dans les prochaines années puisque nous risquons de tomber à 1,25 % du PIB contre près de 2 % ces dernières années ? Voici quelques-unes des interrogations que nous formulons devant vous, messieurs les ministr...
Monsieur le président, messieurs les ministres, mesdames les présidentes, la reconquête militaire a été la première étape du rétablissement de l'intégrité territoriale du Mali. La deuxième étape est en cours avec la reprise des activités des administrations locales, la remise en fonction du système éducatif et de l'organisation sanitaire du pays. Une troisième étape se déroulera en juillet 2013 avec la promesse d'élections nationales à même de restaurer totalement la gouvernance et l'État de droit. Pour atteindre pleinement cet objectif, le Mali devra relever le tri...
Monsieur le président, messieurs les ministres, chers collègues, je crois que tous ici, nous soutenons l'action remarquable menée par nos soldats ; il faut le souligner, car elle est tout à fait exemplaire. Je salue également nos amis Maliens, dont une délégation est présente ici aujourd'hui. Il est clair que l'intervention militaire doit maintenant être relayée par une action diplomatique très forte en vue d'obtenir de l'ONU une délibération autorisant l'envoi d'une force venant relever les troupes françaises. J'aimerais savoir où nous en sommes sur ce point : l'ONU est-elle prête à mettre en place une telle force ? Celle-ci aura...
Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, les relations entre la France et le Mali, comme avec toute cette partie de l'Afrique, sont très anciennes. Cette intervention constitue à certains égards un juste retour : lorsque notre pays a subi les affres des deux guerres mondiales, les Maliens se sont tenus à nos côtés pour nous aider à combattre l'occupant. Ces liens sont tellement forts que nous devons saluer et rendre hommage à la communauté malienne en France comme à la commu...
...e toutefois qu'il oublie certaines avancées très significatives qui, au-delà des mots, avaient obtenu des financements ; mais nous savons que nos finances publiques sont très contraintes, aujourd'hui comme hier. J'en viens maintenant à ma question. À un problème panafricain doit être apportée une réponse paneuropéenne. La France a pris seule la décision d'intervenir, à la demande du gouvernement malien, et elle a eu raison de le faire : je rappelle que nous soutenons depuis le début l'initiative du Président de la République et du Gouvernement en la matière. Toutefois, force est de constater que sur un plan militaire, le soutien européen a été uniquement logistique, aucun pays n'ayant déployé de troupes au sol pour nous aider. Aujourd'hui, au-delà des perspectives ouvertes par la Conférence ...
Monsieur le ministre délégué chargé du développement, lors de votre déplacement récent à Bruxelles pour une réunion du groupe international de soutien et de suivi de la situation au Mali, vous avez porté la voix de la France pour affirmer la nécessité d'un rétablissement du processus démocratique. Le Mali traverse aujourd'hui une crise multiforme qui doit nous interroger sur la mise en oeuvre par la France de sa politique de développement et plus précisément sur la conditionnalité des aides. Au début du mois de février, l'Union européenne a lié le déblocage de ses aides au resp...
Monsieur le ministre des affaires étrangères, au début du mois de janvier, à la demande du gouvernement malien et de la CEDEAO, le gouvernement français a décidé de mettre un terme à l'avancée des groupes islamistes en intervenant militairement. Cette intervention était nécessaire. La reprise des villes de Tombouctou, Gao, Kidal et Ménaka dans le nord a donné un souffle de liberté aux populations opprimées depuis des mois par des groupes islamistes terroristes. Néanmoins, vous l'avez dit, cette phase m...
Alors que la CEDEAO vient d'estimer, dans le cadre des missions qui lui appartiennent, le montant des aides nécessaires à l'intégration régionale du Mali à 950 millions d'euros, c'est-à-dire le double du montant initialement prévu, et que la France est le quatrième donateur bilatéral en matière de coopération civile, représentant à elle seule près de 9 % de l'aide publique mondiale au développement, de quels moyens disposons-nous pour accentuer le partenariat avec le Mali ? Conformément au document cadre de partenariat du 7 juillet 2006, le minis...
Merci, monsieur le ministre pour ces réponses. Deuxième question : avec 150 jumelages et 422 projets, le Mali est le premier bénéficiaire de la coopération décentralisée française. Limitée à l'origine à des actions à caractère humanitaire et à des échanges culturels, l'action des collectivités locales s'est progressivement étendue à des domaines variés : appui institutionnel et gouvernance locale, activités rurales, appui à l'artisanat. Cette coopération, qui illustre l'attachement de la France et de ses...
...t européen par l'absence de défense européenne ? Parce que c'est bien d'indigence que je parle. Nous avons une Europe, nous avons un président, une ministre dont je ne sais plus comment on l'appelle, je crois qu'elle est ministre des affaires étrangères : ils sont aux abonnés absents. Il y a là un véritable problème. Rien n'empêche les États européens de mobiliser des forces pour aider le peuple malien. C'est ma première question. Par ailleurs, vous avez parlé de la rencontre avec le Secrétaire d'État américain. Vous avez abordé la question du Mali et vous avez parlé non pas de « force d'interposition » mais de « force de paix » ; vous reformulerez si vous le souhaitez votre proposition. Dont acte. Je voudrais simplement savoir si nous resterons, dans l'affaire malienne, sous mandat de l'ON...
Ma deuxième question porte sur l'aide au développement. Il s'agit là d'un des trois piliers des solutions pour le Mali. Vous organisez une conférence le 19 mars à Lyon : c'est une excellente initiative, permettez-moi de vous le dire, car il y a effectivement des aides diverses et qu'il faut de l'harmonisation. Cela étant, sans vouloir être celui qui casse une bonne ambiance, j'espère que la réduction de 4,5 milliards des dotations au collectivités territoriales ne les dissuadera pas de montrer leur solidarité ave...