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On en discutera bien évidemment au cours de nos débats. Les moyennes de l'OCDE montrent aussi que les douze ans de scolarité dite obligatoire du système éducatif français coûtent par élève autant que les dépenses des pays de l'OCDE les plus performants.
...iplinaire et repose sur la transmission de connaissances, alors que tous nos discours répètent qu'un enseignant a aujourd'hui, évidemment, une autre fonction que la simple transmission d'un savoir disciplinaire. Tant que nous ne reconnaîtrons pas cette réalité, non pas simplement dans les discours mais dans le statut même des enseignants, nous ne pourrons pas prendre en charge l'hétérogénéité des élèves.
...ommes très heureux de constater que vous contribuerez à ce débat de manière constructive. Évidemment, nous écouterons très attentivement vos propositions. Cela dit, nous sommes vraiment en désaccord quant aux fondations de l'école. Il ne s'agit pas d'examiner les statuts des établissements ou des enseignants. Bien sûr, c'est important, mais, à notre sens, ce qui fonde l'école, son coeur, c'est l'élève, et je pense que nous n'en avons pas assez parlé. Il faudra donc qu'on en parle un peu plus. Les élèves doivent avoir les mêmes droits, d'où qu'ils viennent, quel que soit leur milieu social, qu'ils aient un handicap petit ou gros ou pas. Tous ces enfants doivent être au coeur de notre pensée, au coeur de notre vision de l'école. Ce que vous dites est peut-être intéressant, mais l'objet de l...
...i, nous avons besoin de créer des postes pour assurer une école de qualité ! Mais la création de postes s'accompagne d'un besoin de formation. Et la formation professionnelle que vous avez cassée, nous la faisons réapparaître avec les écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Cette qualité de l'enseignement retrouvé nous permettra d'assurer un avenir meilleur à la nation. En effet, on élèvera le niveau de compétences et de connaissances, et, en parlant de cela, contrairement à ce que vous prétendez, on parle des enfants, on parle des enseignants. Très certainement, ce n'est pas de droit constitutionnel que vous avez voulu nous parler. Vous nous avez en fait expliqué que vous n'aviez pas tout à fait la même vision de la refondation de l'école. Pour vous, l'école doit s'adapter à dif...
Aujourd'hui encore, une nouvelle fois, vous avez réussi à l'éviter. C'est pourquoi nous autres, députés du groupe SRC, nous voterons contre cette motion de rejet, qui n'élève pas le débat sur l'éducation et l'avenir de la France. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écolgiste, DR et RRDP.)
... années. Sinon, comment expliquez-vous que le Premier ministre vienne de faire de l'illettrisme la grande cause nationale pour 2013 ? Les centaines de milliers de personnes qui souffrent aujourd'hui de ce fléau et qui rencontrent des difficultés insurmontables pour s'intégrer socialement et professionnellement, ces personnes qui ont vingt, trente, quarante ans, et parfois plus, étaient-elles des élèves lorsque Xavier Darcos ou Luc Chatel étaient ministres ? Non, et vous le savez bien. Vous savez également que les 150 000 jeunes qui, chaque année, sortent sans qualification du système éducatif ne sont pas apparus au cours des cinq dernières années.
...école autour de certaines priorités : c'est la première exigence qui guide notre position dans ce débat sur l'école, j'y reviendrai un peu plus tard. La seconde dérive tient à la trop grande rigidité de notre système éducatif : il souffre depuis des décennies d'un excès de centralisation qui étouffe les initiatives. Notre système scolaire se révèle incapable de prendre en compte la diversité des élèves, alors que l'enjeu, aujourd'hui, n'est plus la massification de l'enseignement, mais bien la personnalisation de celui-ci. Notre système scolaire est incapable d'accorder une autonomie suffisante aux établissements, alors qu'on sait que la diversité des réalités territoriales et sociales doit être prise en compte, notamment au travers d'expérimentations évaluées. Notre système scolaire est inca...
Les experts, nous le savons, sont divisés à ce sujet. Cette généralisation est-elle seulement possible, à l'heure où nous devons faire des choix budgétaires draconiens ? Ce manque de priorité, nous le retrouvons également dans le message que ce texte adresse aux enseignants et aux élèves : un message qui appelle à moins d'exigence. En effet, quel message adressez-vous quand vous dites vouloir supprimer les notations, les redoublements et les devoirs à la maison, sans rien proposer à la place ? Je le répète : si certaines mesures peuvent s'entendre et être débattues, nous ne devons pas les prendre isolément, mais par rapport à l'ensemble du texte que vous nous proposez. Force es...
Pour nous, cette volonté d'arracher l'élève a de prétendus déterminismes correspond à une vision erronée de la liberté. Cette volonté d'éloigner le plus possible les enfants de leur groupe d'appartenance est suspecte à nos yeux, car elle met en place d'autres influences, neutres en apparence, mais qui se révèlent beaucoup plus oppressives. Non, monsieur le ministre, nous ne souhaitons pas, comme vous l'écrivez, que le Gouvernement « s'app...
Et à présent l'opposition, qui a été au pouvoir pendant dix ans, veut encore repousser le débat par cette proposition de renvoi en commission ! Il s'agit donc purement et simplement d'immobilisme : proposer une motion de renvoi en commission sur ce texte essentiel ne consiste qu'à retarder la possibilité de donner un avenir meilleur à l'école, aux élèves, aux enseignants et aux parents, tous ceux que vous avez ignorés pendant dix ans. Nous voterons contre cette motion de renvoi car le texte qui nous est présenté aujourd'hui est le fruit d'une longue et riche concertation, ne vous en déplaise.
...s plus modestes. Pourtant, si nous sommes tous réunis aujourd'hui, c'est parce que notre école ne répond plus à ces exigences républicaines. L'étude PISA de 2009 classe ainsi notre système parmi ceux de l'OCDE qui font le moins bien fonctionner l'ascenseur social. Jamais dans notre pays le poids des déterminismes sociaux n'a été aussi grand pour expliquer les écarts de réussite scolaire entre les élèves. Cette reproduction des inégalités sociales dans et par nos écoles est particulièrement inquiétante. Cela est d'autant plus grave que c'est aussi une dégradation globale du niveau des élèves qui est constatée. Cette crise de notre modèle éducatif et l'affaiblissement de notre école s'accélérant depuis dix ans, le poids des mauvaises décisions politiques est indéniable. Je pense tout d'abord à l...
Aujourd'hui, la France est ainsi l'un des pays de l'OCDE ayant le plus faible taux d'encadrement des élèves dans le primaire.
...uffiront, et qu'ils seront récompensés. Elle doute de son avenir. C'est pourquoi nous devons lui redonner confiance et renouveler la promesse de l'école à nos enfants. C'est ce que nous entendons faire aujourd'hui ! Il s'agit de redonner de l'ambition à l'école, de lui permettre de renouer avec ses missions d'école de la République garante de l'égalité des droits quels que soient les origines des élèves ou les moyens de leurs familles. Cette refondation ne doit pas se limiter à une simple réparation, mais avoir l'audace et l'envergure nécessaires pour faire mieux et autrement. Il ne s'agit pas de donner des moyens sans réformer, ni de réformer sans moyens. Non : investir pour notre jeunesse, c'est construire l'avenir. Sur ce point, je souhaite d'ores et déjà saluer les efforts budgétaires entr...
Madame la présidente, madame et monsieur les ministres, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, chers collègues, l'école, pilier de la République, ne réduit plus les inégalités. Elle aurait même tendance à les accentuer. En effet, notre école est connue pour favoriser les bons élèves. Elle ne prévoit pas grand-chose pour ceux qui se positionnent en fin de classement, ni pour ceux à qui la méthode d'apprentissage scolaire traditionnelle ne convient pas. Sur ce point, je souhaite insister ici sur un certain nombre d'amendements que le groupe RRDP a déposés et qui concernent notamment le cas des élèves intellectuellement précoces. Paradoxalement, les deux tiers de ces enfants s...
...firmer une nouvelle ambition pour cette école à laquelle nous tenons. En effet, l'école a besoin d'une rupture forte avec la politique de la droite qui a sacrifié l'éducation de nos enfants au libéralisme, en imposant des critères comptables à ce qui relève d'abord de l'humain. À coups de RGPP et de dénigrement des compétences des équipes éducatives, le travail des enseignants et le parcours des élèves ont connu de plus en plus de difficultés. Aussi, refonder l'école est une ambition vitale pour l'avenir, celui de notre pays à travers celui de ses enfants. Car, il faut le reconnaître, l'école de la République ne permet plus aujourd'hui la réussite de toutes et tous. Notre système est aux abonnés absents d'une véritable démocratisation ! Il n'arrive plus à dépasser les inégalités sociales et t...
Aussi, s'appuyant sur une large concertation enseignants, parents d'élèves, collectivités territoriales, lycéens, associations, parlementaires, chercheurs, universitaires et représentants ministériels, y compris le monde économique et professionnel , ce texte entend donc donner la priorité à l'école primaire.
Vous avez bien entendu, monsieur Apparu. Il met en place le dispositif « plus de maîtres que de classes » : cela ouvrira de nouvelles organisations pédagogiques au sein même de la classe, de l'école et entraînera l'évolution du métier d'enseignant. Ce texte n'oublie pas les RASED : ces réseaux d'aide spécialisés aux élèves en difficulté seront renforcés dans leurs missions en relation avec le dispositif « plus de maîtres que de classes ». Ce texte assure une passerelle entre l'école et le collège, mettant fin aux transitions brutales ; le conseil « école-collège » permettra aux élèves de CM2 de franchir le palier beaucoup plus sereinement. Ce texte replace aussi l'enseignant au coeur même de la refondation de l'...
Ces systèmes réduisent en outre les inégalités. Certes, la refondation prendra du temps mais le temps de l'éducation est nécessairement un temps long. La culture de l'école n'est pas celle de l'émotion ou de la précipitation ; elle est celle de la raison et du temps patient et persévérant. L'objectif de la refondation est clair : c'est la réussite de tous les élèves. À travers votre engagement, monsieur le ministre, depuis plusieurs semaines et sur l'ensemble du territoire,
l'école et les élèves sont placés au coeur des préoccupations de l'ensemble des acteurs du système éducatif et je m'en réjouis.