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Monsieur le ministre, je voudrais réagir à vos propos. Vous caricaturez l'apprentissage, que vous décrivez comme une filière de l'échec. C'est ce que vous venez de dire, à l'instant ! Vous considérez que cette filière s'adresse à des élèves en situation d'échec, mais en réalité, elle s'adresse à des élèves qui ont fait un autre choix que celui du cadre général. Ce choix, on peut le faire très tôt : certains jeunes ont déjà, dès quatorze ans, l'envie de s'engager dans une voie profes...
Mais c'est complètement faux ! Il est bien évidemment possible de poursuivre l'acquisition du socle commun en même temps que l'apprentissage. À l'inverse, si vous obligez un élève qui a besoin de contact avec l'entreprise à rester contre son gré dans la filière traditionnelle alors qu'il ne s'y épanouit pas, il n'acquerra pas non plus le socle commun. Il s'agit vraiment là de faux arguments : la logique de l'apprentissage et de l'alternance en général ne rentre pas dans votre conception des choses. Vous êtes complètement bloqués sur l...
Il faut quand même s'interroger sur notre système de formation ! C'est la raison pour laquelle il faut essayer toutes les voies, notamment celle de l'apprentissage qui peut permettre à des jeunes de s'épanouir. Vous leur fermez cette porte, en refusant de maintenir le dispositif d'initiation aux métiers en alternance, le DIMA. De mon point de vue, il faudrait pourtant aller encore plus loin et autoriser l'apprentissage dès quatorze ans.
C'est ce système que vous cherchez en permanence à promouvoir. Essayez d'autres formules ! Comparez, par exemple, les taux de placement d'un jeune formé par apprentissage et d'un jeune formé dans le système général, à niveau de diplôme équivalent.
Le taux de placement des jeunes ayant bénéficié d'une formation en alternance ou en apprentissage est bien meilleur ! Ayez donc le courage de soutenir ces formations, et ne vous enfermez pas dans le dogmatisme. Monsieur le ministre, quand vous cherchez à faire diversion en évoquant le coût du travail, vous nous faites sourire ! Je ne m'attarderai pas sur ce point, car ce n'est pas directement le sujet dont nous nous occupons ce soir, mais enfin
L'augmentation du coût du travail a été votre seule ligne d'action ! Évitez donc de dévier sur ce terrain, restez sur celui de l'apprentissage, allez au fond des choses, et apportez-nous des réponses plus pertinentes que celles que vous avez proposées jusqu'à maintenant !
J'ai rencontré il y a quelques jours un restaurateur qui voulait prendre un jeune en apprentissage à la rentrée. Mais puisque ce jeune n'aura quinze ans que le 28 novembre, il ne pourra pas le prendre ! C'est pour cela qu'à mon avis, nous devrions envisager cette question avec souplesse. On nous laisse entendre qu'il y aurait, peut-être, des possibilités de dérogation. C'est en tout cas ce qu'a évoqué Mme Pau-Langevin au Sénat. Cependant, si l'on met en place un système de dérogations, cela a...
...tences : non, c'est tout le contraire ! Affirmer cela, c'est commettre une véritable erreur ! Tout à l'heure, nous avons cité Mme Ségolène Royal, qui s'est affirmée favorable au dispositif du DIMA. Vous avez répondu qu'elle avait mal compris cette question. Cela me surprend un peu : voulez-vous dire par là que Mme Royal, qui est présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes et a en charge l'apprentissage dans cette région, ne saurait pas de quoi elle parle ?
Je me permets de dire cela parce que la première partie de nos échanges a permis d'évacuer la question de savoir qui était favorable à l'apprentissage et qui y était opposé
Tel n'était pas le débat. Les explications apportées par le rapporteur et surtout par le ministre ont été claires : ce texte ne supprime pas le DIMA. Reste à savoir à partir de quel âge on peut intégrer un DIMA. La loi Cherpion a avancé l'âge de quinze à quatorze ans. Le DIMA, je le rappelle, n'est pas un contrat d'apprentissage, mais une forme de pédagogie par alternance soit dans des établissements scolaires, soit dans des CFA. Mais cela permet à tout moment de passer du statut scolaire à celui de l'apprentissage. La loi Cherpion a permis à un jeune d'entrer en apprentissage dès quatorze ans. C'est donc vous qui avez eu une démarche idéologique. Il ne doit pas y avoir de faux débats entre nous. Il est, ici, possible d...
...notre pays et qu'il n'était possible de travailler qu'à partir de cet âge. Nous sommes toutefois, je le crois, tous d'accord pour reconnaître l'intérêt des formations faisant appel à une pédagogie de l'alternance. Il convient juste de savoir à partir de quel âge cela peut être envisageable. Le texte de loi précise quinze ans. Cet amendement tend à redonner la possibilité de souscrire un contrat d'apprentissage aux jeunes âgés d'au moins quinze ans au cours de l'année civile s'ils justifient avoir accompli la scolarité du premier cycle, donc à la sortie de troisième. Je suis, pour ma part, favorable à ce que le contrat d'apprentissage, qui est un contrat de travail, ne puisse être signé qu'à partir de seize ans ; mais, sur la pédagogie par alternance, je crois que nous sommes d'accord.
Vous semblez affirmer, monsieur le ministre, et cela m'interpelle, que, seuls les décrocheurs sont intéressés par l'apprentissage.
Or, que je sache, un bon élève à la fin de la troisième peut avoir acquis le socle de connaissances entre quatorze et quinze ans et opter pour l'apprentissage. Vous le privez de cette possibilité.
...t les enfants inscrits dans un centre de formation d'apprentis n'auront pas quinze ans le 1er septembre, ont, aujourd'hui, la peur au ventre. On ne peut pas laisser ces enfants et ces familles dans le doute. Nous devons prendre nos responsabilités et ne pas nous cacher derrière une directive européenne. Vous avez précisé, tout à l'heure, que les enfants ne devaient pas s'inscrire dans un cursus d'apprentissage avant d'avoir acquis le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Je partage cet avis. Toutefois, de bons élèves, qui ont suivi un cursus normal depuis la maternelle avec leurs copains et leurs copines, et qui, parvenus en fin de scolarité, optent pour l'apprentissage, trouvent un patron et une école, ne doivent pas être privés de cette possibilité. Revenez à la raison, je vou...
...tile, concernant la non-violence. On peut tout de même imaginer que la résolution des conflits par les enseignants soit de facto et par nature non-violente. Quant à la deuxième précision introduite par le Sénat, elle éclaire de façon intéressante le débat que nous venons d'avoir sur la réforme du dispositif d'initiation aux métiers en alternance. Vous nous avez reproché de réserver la voie du préapprentissage aux élèves en difficulté, ou du moins d'en avoir l'intention. Mais en réalité, c'est vous qui faites ce lien, puisque l'article 51 prévoit que les ESPE « préparent les enseignants aux enjeux de l'entrée dans les apprentissages et à la prise en compte de la difficulté scolaire ». C'est donc vous qui vous trouvez en contradiction !
...ons également importantes, et qui figurent au début de cet alinéa : « La refondation a pour objet de faire de l'école un lieu de réussite, d'autonomie et d'épanouissement pour tous ; un lieu d'éveil à l'envie et au plaisir d'apprendre, à la curiosité intellectuelle, à l'ouverture d'esprit, à l'éducation au sensible ». Nous savons que vous refusez d'une certaine manière la part de l'effort dans l'apprentissage, qu'il s'agisse de la suppression des devoirs à la maison, des notations ou des redoublements. Avec cet amendement, nous vous proposons une sorte de session de rattrapage. Vous y montrer défavorable serait donner un très mauvais signal.
Le rapporteur fait la même réponse qu'à l'article 3 A. Or, s'agissant du goût de l'effort, il avait alors affirmé qu'il avait un tel caractère d'évidence qu'il était inutile de l'intégrer dans le texte. Le même raisonnement pourrait valoir pour la curiosité intellectuelle : il paraît évident qu'elle fait partie de l'apprentissage, et pourtant elle figure dans cet alinéa ! Il serait bon de mentionner le goût de l'effort au moins dans le rapport annexé.
Cet amendement est l'occasion de revenir sur deux points. Vous avez raison, monsieur le ministre, la reconquête du temps scolaire est effectivement un point essentiel et Xavier Darcos avait travaillé dans cette direction. Le développement des apprentissages durant le temps scolaire est également un sujet essentiel, évidemment, mais l'on peut alors s'interroger sur deux éléments qui sont absents dans votre texte, ce qui est regrettable. Tout d'abord, on voit bien que vous avez décidé de supprimer l'aide personnalisée. Nous sommes en total désaccord sur ce point, parce que c'était aussi l'occasion de donner plus à ceux qui ont besoin de plus. Par a...
...différentes composantes de la sexualité, le genre on y revient ! les valeurs éthiques et morales, le respect mutuel, les sentiments, les stéréotypes, l'orientation sexuelle, la loi, le rôle des médias, le développement psychosexuel, le lien avec les religions. Il ajoute que l'idéal serait de travailler à l'intérieur d'un projet entre écoles et établissements du second degré afin de penser cet apprentissage dans le cadre d'un parcours scolaire, avec l'appui de personnels formés. Tout est écrit dans cette brochure et, avec l'alinéa adopté par le Sénat, c'est ce que vous allez tenter de mettre en oeuvre. Mais vous pouvez compter sur nous pour être vigilants.
... ambiguë à nos yeux. Nous avons des échanges de qualité sur le fait que son acquisition soit garantie à « tous » ou à chaque élève. Selon nous, la finalité du socle commun de connaissances, de compétences et, demain, de culture, est de permettre à chaque élève, soit de poursuivre des études secondaires, soit d'entamer une carrière professionnelle. Cela passe notamment par une mise en valeur de l'apprentissage par l'alternance, voie choisie et non subie par beaucoup d'élèves contrairement à ce que certains d'entre vous prétendent. Il est donc important de rappeler que le socle s'adresse aussi à ces élèves, d'où notre amendement qui entend préciser qu'il s'agit de favoriser également l'insertion dans le milieu professionnel.