172 interventions trouvées.
...n nationale, madame la ministre déléguée chargée de la réussite éducative, monsieur le rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, mes chers collègues, j'ai l'honneur de représenter au sein de l'Assemblée la quatorzième circonscription du Nord où est encore parlé le flamand occidental. Pourtant, l'UNESCO le considère comme sérieusement en danger. Nous, défenseurs de la langue flamande, sommes aujourd'hui inquiets. Le flamand occidental n'est toujours pas reconnu comme langue régionale de France par le ministère de l'éducation nationale et il nous est difficile de rester insensibles à cette situation discriminante. Vous l'aurez compris, les langues régionales ont besoin d'une politique éducative et culturelle ambitieuse pour sauvegarder leur patrimoine et espérer le t...
Je tiens à exprimer ma satisfaction concernant la rédaction de l'article 27 bis par le Sénat, qui est parvenu à un équilibre. L'enseignement des langues régionales sera désormais favorisé : c'est la première fois que cela figurera dans une loi ainsi que l'enseignement bilingue et l'information des familles. Les enseignants pourront utiliser les éléments de culture régionale et sont invités à le faire. Ils le faisaient déjà, mais maintenant les choses sont claires. Ils sont invités à ne pas appréhender la culture française par le seul prisme de l...
La gauche n'a pas tout fait, chers collègues ! N'oubliez pas que c'est grâce à la droite que l'article 75-1, aux termes duquel « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France », figure dans la Constitution. Ce n'est tout de même pas rien ! Je suis très heureux de noter les changements intervenus entre la première et la deuxième lecture. M. le rapporteur a sans doute été convaincu par ce que Claude Hagège dit de tous les bienfaits que l'on peut tirer de l'enseignement bilingue, fût-il en langue régionale. Nos amis s...
Cet article reconnaît la diversité culturelle. Je m'en réjouis car la seule façon de sauver ces langues, qui font partie du patrimoine immatériel de l'humanité, c'est de les enseigner. Nous essaierons évidemment d'apporter notre pierre à l'édifice avec les amendements que nous défendrons.
Mes chers collègues, où en sommes-nous ? Ce dont je voudrais vous convaincre, c'est que nos compatriotes sont attachés aux langues régionales, et que cet attachement va bien au-delà des seuls locuteurs de ces langues et des familles qui placent leurs enfants dans des établissements qui les enseignent. Il s'agit d'un attachement affectif : chacun a bien compris qu'elles faisaient partie de notre patrimoine. C'est d'ailleurs ce que la Constitution, lors de la révision de 2008, a très explicitement reconnu. Il y a quelques se...
... Sénat est parvenu est la copie exacte d'un amendement que j'avais défendu en première lecture, copie exacte mais pas complète. C'est la raison pour laquelle je défendrai des amendements pour procéder à des ajouts. Nous devons avoir collectivement un état d'esprit positif pour qu'à l'occasion de cette loi, comme lors de législatures précédentes, nous progressions sensiblement sur la question des langues régionales.
...ngue paritaire a bien des vertus : plus il est précoce, meilleurs sont les résultats. Il faut, bien sûr, que les élèves soient prêts à consentir des efforts, aspect de l'éducation dont nous avons débattu hier. Au plus jeune âge, l'enseignement passe aussi par l'affectif, qui constitue un élément primordial de l'apprentissage. Je viens de la région, l'Alsace, qui compte le plus de locuteurs d'une langue régionale en valeur absolue, et non pas simplement en proportion. Dans les régions où les langues régionales sont en usage, il est important qu'elles puissent être enseignées à l'école car elles permettent d'améliorer l'apprentissage non seulement du français, mais aussi des fondamentaux. C'est une grande chance que l'on offre aux élèves. Dans les académies concernées, il faudra prévoir des do...
La rédaction de l'article 27 bis telle qu'elle émane du Sénat est exactement la même que celle que j'avais proposée dans un de mes amendements en première lecture les sénateurs ont sans doute été plus convaincants que moi, je m'en réjouis mais il ne s'agit pas d'une reprise complète. Ainsi l'article prévoit-il que : « L'enseignement facultatif de langue et culture régionales est proposé dans l'une des deux formes suivantes : 1° Un enseignement de la langue et de la culture régionales ; 2° Un enseignement bilingue en langue française et en langue régionale. ». Le problème est que la liste se veut exhaustive, alors qu'il existe une autre méthode à laquelle sont attachés des réseaux d'enseignement comme Diwan, celle de l'immersion, qui permet aux e...
...parvenus avec nos amis sénateurs à un point d'équilibre, et il ne faudrait pas fragiliser cette position pleine de force en voulant aller, sinon plus loin, du moins ailleurs, d'autant qu'elle ne remet pas en cause les dispositions qui avaient émergé de la consultation elle-même. J'invite donc l'ensemble des députés à s'unir pour préserver cet équilibre, de manière à marquer notre attachement aux langues régionales et aux moyens qui leur sont donnés.
Le terme « immersion » pose un autre problème car, même si les écoles associatives l'ont retenu, il est un peu ambigu : pour les pédagogues et les psycholinguistes, l'immersion signifie que l'on étudie une matière dans la langue régionale. Or les écoles associatives n'ont pas retenu la même définition. La situation est donc un peu compliquée, car les pratiques ne sont pas sécurisées.
Enfin, je ne comprends pas la deuxième partie de votre phrase : « sans préjudice de l'objectif d'une pleine maîtrise de la langue française ». Cette formulation laisse entendre que l'enseignement des langues régionales risquerait d'entraver la maîtrise de la langue française. Je ne comprends donc vraiment pas la rédaction de cet amendement.
L'expression « sans préjudice » a précisément pour but de démontrer que ces réseaux associatifs qui militent pour les différentes langues régionales, en particulier pour le breton, concourent également à l'apprentissage parfait de la langue française, avec des résultats qui étonnent même les pédagogues. Cela étant, le mot qu'il faut mettre en avant est « immersion » : il s'agit d'une des méthodes pratiquées et admises, mais, comme vous ne la mentionnez pas, monsieur le ministre, vous posez un problème qui peut être source de cont...
Je serai bref sur cet amendement, qui a pour objet de préciser que la langue régionale est une matière enseignée dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles, élémentaires et secondaires, et non un enseignement qui serait simplement toléré, assuré à des heures compliquées, marginalisé. Cela est tout à fait admis, et je crois que telle est également votre logique : je ne vois donc pas la raison pour laquelle cet amendement pourrait être refusé.
Il est défendu. Je ne comprends toutefois pas très bien la position du ministre sur l'amendement précédent. À défaut de précision, ma crainte est que l'on enregistre la réponse suivante : l'enseignement de la langue régionale ne fait pas partie de l'horaire normal, la langue régionale n'entre pas dans la pédagogie normale. Elle reste donc à la marge, à la porte, et relève du régime de la tolérance et non du droit. C'est de cette situation que nous voulons sortir, afin d'accéder à un régime de droit objectif pour les parents qui souhaitent ce type d'enseignement pour leurs enfants. Je regrette cette positio...
Avec l'article 27 bis, nous sommes allés aussi loin que possible compte tenu de la Constitution, telle qu'elle est non pas rédigée, mais interprétée. Ainsi, le Conseil d'État a jugé que l'on ne pouvait pas consacrer plus de 50 % du temps à l'enseignement d'une langue régionale au cours d'une année. Je n'ai pas souvenir que le Conseil d'État soit composé de pédagogues.
Laissons donc aux pédagogues le soin de régler ces questions, car cela revient à porter un jugement de type juridique sur une méthode pédagogique ; je dois avouer que cela m'a un peu surpris. On ne peut donc pas aller beaucoup plus loin que ne le fait le texte. J'ai appris que François Hollande avait décidé de ne pas faire ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Je pose donc la question suivante à nos amis de l'UMP : comme vous le savez, nous ne pouvons obtenir la majorité des trois cinquièmes qu'avec elle ; quelle sera donc l'attitude de l'UMP ? Vous pouvez parfaitement dire à François Hollande que vous voterez pour la ratification de cette Charte ;
Je souhaite évoquer l'une des difficultés majeures pour l'enseignement des langues régionales, et en particulier pour le réseau associatif. Vous savez qu'aujourd'hui une école ne peut contracter avec l'État, et donc bénéficier de financements publics, qu'au bout de cinq ans d'existence. On peut parfaitement comprendre ce système des cinq ans : l'école n'existant pas encore, l'État doit donc apprendre à la connaître. Ce raisonnement ne vaut pas lorsqu'il s'agit d'une école ap...
... Je ne vois pas très bien comment on peut refuser ce type d'amendement, dont la cohérence est absolue et qui concerne des effectifs limités. Que cette rédaction n'ait pas été adoptée initialement relève certainement de l'oubli. Je propose donc que l'enseignement agricole et l'enseignement maritime puissent bénéficier des mêmes avancées que celles évoquées pour l'enseignement public en matière de langues régionales.
...ministre, je veux expliquer mon attitude, qui n'a rien d'irrespectueuse à votre égard, chers collègues de l'opposition. Je suis étonné que ces amendements, qui ne sont pas nouveaux et que nous avons déjà discutés en première lecture, n'aient pas été déposés en deuxième lecture, en commission. Nous aurions pu avoir un débat de fond et démontrer en quoi l'accord intervenu avec le Sénat établit les langues régionales dans ce texte de loi. C'est pourquoi je donne systématiquement un avis défavorable sur ces amendements et continuerai à le faire.
Si je comprends bien, il y aura une discrimination entre les élèves de l'Éducation nationale et les autres. Certains auront droit à une sensibilisation aux langues régionales, tandis que les autres n'y auront pas droit. Si c'est votre conception, en tout cas ce n'est pas la nôtre. Nous tenons à ce que tous les enfants de la République puissent bénéficier des mêmes actions éducatives, dont celle-ci.