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Je vous concède volontiers que le terme « emploi » comporte une ambiguïté. Vous lui avez préféré celui de « métier ». Quant à vous, monsieur le ministre, vous avez dit tout à l'heure qu'il fallait être très prudent et fuir l'adéquationnisme. Je suis entièrement d'accord. L'adéquationnisme est extrêmement dangereux et ne permet pas de régler la question. Je vous propose, dans une optique constructive, un sous-amendement précisant qu'il convient de mieux prendre en compte les réalités des métiers. Il intégrerai...
...éaffirme l'importance de la voie professionnelle, comme voie de réalisation et d'accomplissement social, personnel et professionnel, pour les jeunes. Il porte également un enjeu qui les dépasse, qui est un enjeu d'ordre économique. Même s'il ne s'agit pas d'assujettir l'éducation nationale aux besoins de l'économie, on ne peut pas les ignorer. Je voudrais évoquer ici le cas des industries et des métiers de la mécanique, fondamentaux pour la réussite économique de notre pays mais dont notre jeunesse semble largement se détourner aujourd'hui, au point que certaines filières d'excellence vont se trouver fragilisées, dans les années qui viennent, car elles ne pourront plus recruter de jeunes formés à ces métiers. C'est la raison pour laquelle toute démarche officielle visant à consacrer la voie pr...
..., tout en considérant que la réussite d'une telle politique ne se mesure pas en nombre de postes ouverts ». « Une réflexion est menée sur la manière dont on peut redéployer les moyens engagés, notamment en faveur de l'enseignement du premier degré, du nombre et de la rémunération des enseignants des établissements situés dans les territoires les plus en difficulté, ainsi que la revalorisation du métier des enseignants. ».
Je ne suis pas certaine que moyens consacrés et résultats soient nécessairement corrélés. On a d'ailleurs évoqué tout à l'heure ce que pouvait représenter, en termes d'amélioration des résultats, la prise en considération de l'évolution du métier ou de la formation. Je peux comprendre la satisfaction que procure le fait d'annoncer la création de 60 000 postes, alors même que le nombre des élèves diminue et qu'il est noté que les moyens consacrés en France à l'éducation sont dans la moyenne des pays de l'OCDE. Mais pourquoi ne pas accéder à notre demande d'engager une réflexion sur la manière de redéployer les moyens engagés ?
Au préalable, une clarification après l'intervention du président Bloche : la feuille verte fait foi pour ce qui est de la poursuite de nos débats, et samedi et dimanche sont bien programmés comme des jours de séance possibles. Ce projet de loi peut ainsi pleinement avoir sa place, et rien ne se fera dans la précipitation. J'en viens à mon amendement. Comme chacun le sait, le métier d'enseignant n'attire plus un certain nombre de jeunes alors que c'est pourtant bien avec eux que va se construire l'école de demain. Il est primordial, avant toute réforme de la formation, d'engager une vraie réflexion concertée sur leur statut. La réussite des élèves dans une école qui s'est au fil du temps massifiée, notamment au lycée, ne doit plus se compter uniquement, comme dans les années...
Cet amendement vise à inscrire dans la loi qu'il convient de réfléchir à un statut pour les enseignants car ne vous en déplaise, monsieur le ministre, cette question est centrale. Aujourd'hui, force est de constater que le métier d'enseignant attire moins qu'autrefois. J'en veux pour preuve l'expérience que j'ai personnellement vécue au dernier forum des métiers, forum organisé ensemble, je tiens à le souligner, par les collèges publics et privés dans ma circonscription depuis plus de vingt ans : cette année, pour la première fois, le stand tenu par trois enseignantes a fait partie de ceux qui ont reçu le moins de visites...
Le métier d'enseignant n'attire plus les jeunes, alors que c'est avec eux que va se construire l'école de demain. Il est donc primordial avant toute réforme de la formation d'engager une vraie réflexion concertée sur leur statut. La réussite des élèves dans une école massifiée ne doit plus se compter uniquement, comme dans les années 50, en heures de cours. Toute la partie d'accompagnement des élèves qui ...
Il y a véritablement un problème d'attractivité du métier. Le système actuel d'affectation des enseignants, le niveau de rémunération qui est le leur et la diminution voire l'absence de considération sociale dont ils sont l'objet font qu'il attire moins et même parfois plus du tout. Notre collègue Patrick Hetzel vous a interrogé tout à l'heure, monsieur le ministre, sur votre conception de la liberté pédagogique. C'est une question importante et un fact...
Je rappelle que la moitié des économies réalisées par le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraire a été affectée à la revalorisation salariale des enseignants, un point très important pour l'attractivité du métier. Or avec les 60 000 recrutements que vous allez faire, vous ne pourrez pas revaloriser les traitements.
En défendant ces nombreux amendements identiques, vous avez marqué votre intérêt pour l'attractivité et la revalorisation du métier d'enseignant. Nous, nous la faisons. Pourquoi les jeunes se sont-ils détournés du métier d'enseignant au cours des dernières années ? Que vous le vouliez ou non, c'est parce que la formation avait été supprimée. C'est ce qui leur importait.
Que leur proposons-nous ? Une véritable formation professionnelle qui va leur permettre d'être armés devant les élèves, de faire véritablement leur métier d'enseignant. D'ailleurs, le retour de la formation a entraîné une recrudescence de candidats aux concours de recrutement.
...es jeunes de toucher un salaire à plein-temps pour une demi-année de stage ? Ils vont non seulement percevoir un salaire qui leur permettra de vivre alors qu'ils n'avaient aucune rémunération et qu'ils étaient devenus des travailleurs précaires en quelque sorte, mais ils vont aussi pouvoir enclencher leur carrière et commencer à cotiser pour leur retraite. Vous discourez sur la revalorisation du métier d'enseignant ; nous leur offrons à la fois des perspectives et des conditions de travail qui sont dignes du métier d'enseignant. Le métier d'enseignant et son attractivité ne tiennent pas à la seule question du statut. Avis défavorable.
Mme Genevard a fait allusion à une erreur d'orthographe tout à l'heure, moi je voudrais attirer l'attention sur ce qui me semble être une erreur de conjugaison dans votre exposé sommaire. « Le métier d'enseignant n'attire plus les jeunes », écrivez-vous. Il faudrait écrire « n'attirait » plus les jeunes. Effectivement, en cette année particulière de double concours l'un méthode Chatel et l'autre méthode Peillon , il y a eu 46 % de candidats supplémentaires.
...t nous reparlerons à propos de la programmation ; un investissement qualitatif dans le cadre de la mise en place d'une formation initiale professionnalisante pour les personnels avec les écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Ce double investissement est nécessaire mais, effectivement, il manque le troisième volet : un investissement à réaliser dans le cadre d'une revalorisation du métier de l'enseignant. C'est aussi, bien évidemment, quelque chose qui s'inscrit dans le réinvestissement nécessaire dans les moyens humains. À ce titre, et même si la rédaction de cet amendement aurait pu être différente, nous le soutenons.
Le bien-être des enseignants, l'envie d'exercer ce métier passent par plusieurs facteurs. D'abord, de bonnes conditions de travail. Or, quand pendant des années on supprime des postes, quand des maîtres sont dans l'angoisse de ne pas être remplacés, de ne même pas pouvoir faire les formations nécessaires parce qu'ils savent qu'il n'y aura pas de remplaçant devant leur classe, ce ne sont pas de bonnes conditions de travail. Ensuite, cela passe par la fo...
On voit bien aujourd'hui que ce métier pourrait devenir un métier d'appoint un salaire d'appoint. Nous avons besoin que, par le biais de la rémunération aussi, ce métier soit pleinement reconnu. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe SRC.) (Les amendements identiques nos 69, 233, 278, 705, 766, 1107 et 1128 ne sont pas adoptés.) (L'amendement n° 893 n'est pas adopté.)
Je souhaiterais par cet amendement que puisse être mise en valeur la notion de formation continue. La formation initiale dure deux ans, ou trois ; le travail, trente-cinq à quarante ans. Il est donc tout à fait capital de pouvoir enrichir le métier par une formation continue, sans quoi l'on risque bien d'en rester au modèle de l'enseignant du XXe siècle. Pour appuyer mon propos, je voudrais vous livrer la réflexion d'Agnès Florin, professeur de psychologie et auteur de l'ouvrage Éducation, cognition et développement, qui pose une question d'évidence : peut-on enseigner pendant quinze ans dans le même niveau scolaire, dans la même classe de...
Il est effectivement surprenant que cette annexe ne comporte aucune mention concernant la revalorisation du métier d'enseignant. C'est surprenant d'abord parce que le texte de l'annexe est aussi long que celui de la loi elle-même : cette présentation des orientations est donc importante. C'est surprenant ensuite parce que cette annexe, par le fait même qu'elle soit jointe à la loi, a vocation à irriguer l'ensemble du travail réglementaire qui sera nécessaire pour sa mise en oeuvre. C'est surprenant enfin par...
...ous le montrent, la réalité qu'ils décrivent aussi bien sûr. La question du geste éducatif, donc de la formation des enseignants, est capitale. Il est possible que les écoles supérieures soient meilleures que les IUFM. Nous le verrons bien. Il faut à ce ministère une véritable politique de ressources humaines, dont la seule gestion des barèmes ne peut tenir lieu. Aujourd'hui, il faut changer le métier pour lutter contre l'échec scolaire, véritable cancer de notre école. Il faut se nourrir des expérimentations, des réussites des autres. Dans trois de ces films, on voit qu'un grand nombre d'enseignants déploient des trésors d'imagination et de patience, explorent, innovent, bref exercent leur liberté pédagogique. C'est l'honneur du métier. Pourquoi n'en parlez-vous pas ? Les enseignants ne doiv...