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C'est un peu réducteur, mais on a pu voir, par exemple sur le plan des nominations, que ce n'était toujours la dimension pédagogique des anciens IUFM qui était favorisée. J'ai pu le constater directement en Bretagne. Si l'on veut que les enseignants soient bien formés sur le plan pédagogique, il faut que ce soit un objectif prioritaire pour ces écoles, qui ont donc besoin de cette indépendance. (Les amendements identiques nos 602 et 637 ne sont pas adoptés.)
...ue j'ai cosigné avec Xavier Breton et Benoist Apparu, porte sur l'alinéa 27 du rapport annexé. Enseigner le numérique et ses usages requiert des enseignants la maîtrise, évidemment, des ressources numériques qu'ils emploient à ces fins, tant dans la préparation de leurs cours que dans l'utilisation qu'ils en font en classe avec les élèves. Cette maîtrise et ces bons usages supposent que les choix pédagogiques de l'enseignant en matière de ressources numériques mises en oeuvre dans le cadre de son enseignement soient respectés. Partie prenante du projet d'établissement et au plus près de ses élèves, l'enseignant est évidemment le mieux à même de choisir en connaissance de cause les ressources numériques nécessaires et appropriées à l'accomplissement de ses missions. La nature numérique des ressources...
Je donnerai pleine satisfaction à notre collègue Hetzel en lui rappelant que la liberté pédagogique figure déjà dans le code de l'éducation. Elle figure même en son coeur, et les articles du code dont elle est l'objet ne sont pas remis en cause. Il va de soi que tout enseignement cela vaut donc pour l'enseignement numérique repose sur la liberté pédagogique des enseignants. Il n'est donc pas besoin d'ajouter une référence à celle-ci. La commission émet un avis défavorable.
Nous aurons l'occasion de reparler du numérique, puisqu'il est évoqué un peu plus loin dans le projet de loi. Je veux simplement rappeler à nouveau que, si nous souscrivons tous au choix du numérique, force est de constater que vous avez fait un choix industriel, et non pas un choix pédagogique. Il faudra effectivement une formation, mais il faut aussi mettre en garde les élèves contre les dangers du numérique pour qu'ils soient en mesure, le moment venu, de prendre le bon et de laisser le mauvais. Or, sur ce point, malheureusement, nous ne disposons pas d'informations de nature à nous rassurer.
...its où les taux d'échec sont importants, la Cour indique que ces mesures n'ont pas été mises en oeuvre ces dernières années et que les inégalités se sont par conséquent aggravées, y compris en termes d'investissement de l'État dans ces territoires. Quelles en sont les raisons ? Les territoires les moins favorisés connaissent un turnover élevé des professeurs et un manque de stabilité des équipes pédagogiques et concentrent de plus en plus de professeurs inexpérimentés, qui sont dans leurs toutes premières années d'enseignement ; or il est vrai que ces professeurs-là coûtent mécaniquement moins cher à l'État que des professeurs plus expérimentés. Ce constat doit nous faire réfléchir sur les moyens de compenser ces déséquilibres, de lutter contre ces inégalités ; c'est pourquoi la notion de rééquilibr...
...ères années. Mais, en lycée professionnel, cher collègue, monsieur le recteur, dans le cadre du cursus en quatre ans deux années de BEP et deux de bac professionnel l'élève était véritablement accompagné vers l'insertion professionnelle. Et c'est à vous que l'on doit la suppression du cursus en quatre ans, l'institution du bac professionnel en trois ans et, surtout, la suppression des projets pédagogiques à caractère professionnel aidant l'élève à s'insérer dans la vie active. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Je me permets d'insister sur ce que vient de dire notre collègue Hetzel. Il faut que les élèves connaissent la réalité des emplois et des métiers, dont madame Buffet a justement évoqué l'importance, mais les prescripteurs que sont les conseillers pédagogiques non moins. Pour présenter certaines filières professionnelles et des métiers dans lesquels les entreprises recrutent, pour donner envie à des jeunes de s'y engager, il leur faut les connaître eux-mêmes. J'ai dans ma circonscription une maison de l'emploi réunissant sous le même toit la mission locale, le CIO, Pôle emploi et les entreprises, ce qui permet d'avoir une vision très large du marché d...
Les alinéas 25 et suivants rappellent les orientations pédagogiques assignées par la nation à son école. Depuis 2005, la scolarisation des jeunes handicapés a progressé annuellement de 6,3 % en moyenne. Il s'agit d'aller encore plus loin et de permettre à ces élèves d'obtenir un diplôme à chaque fois que cela est possible. Cet amendement rappelle qu'il est important de permettre et améliorer l'accès des élèves en situation de handicap à une scolarité ordinaire d...
L'alinéa 32, dont nous demandons la suppression, prétend modifier en profondeur l'organisation des enseignements, leur évaluation et les pratiques pédagogiques. Il est, selon nous, au mieux inutile, au pire de simple affichage. Chaque ministre de l'éducation semble vouloir sa réforme, et les familles, comme les enseignants, peinent à s'y retrouver. Si modification en profondeur il y a, elle est sans doute à chercher, monsieur le ministre, dans les soixante mille enseignants supplémentaires que vous nous annoncez. Je ne voulais pas y revenir, mais vous...
... d'évaluation des établissements sont tout à fait capitaux. J'ai déjà eu l'occasion d'appeler votre attention sur la note d'analyse sur l'autonomie des établissements scolaires, qui a été commandée par le Gouvernement au Centre d'analyse stratégique et publiée sous l'égide du Premier ministre Un des corollaires de cette autonomie est l'évaluation. Qu'il s'agisse d'évaluer les élèves, à des fins pédagogiques, les établissements, afin de procéder à des adaptations, les enseignants, ce qui est bien naturel, ou même, au-delà, tout le système, c'est là quelque chose de fondamental. Ne vous étonnez donc pas que nous abordions la question ; nous y reviendrons avec insistance. (L'amendement n° 488 n'est pas adopté.)
Vous dites qu'avec ce projet de loi, nous nous limitons à l'augmentation des moyens. Non ! Donner la priorité au primaire, prévoir plus de maîtres que de classes, envisager la liaison entre le CM2 et le collège, tout cela demande des moyens et implique, au-delà des moyens, une véritable évolution pédagogique, donc qualitative. Arrêtons de faire cette opposition qui n'a absolument pas lieu d'être ! Voilà pourquoi la commission a donné un avis défavorable à l'ensemble de ces amendements.
...Je ne peux pas comprendre que l'on puisse honnêtement soutenir que les moyens accordés à l'éducation nationale n'ont aucun impact sur la réussite des élèves ! Cher collègue André Schneider, quand nous étions tous les deux principaux de collège, nous attendions au printemps ce courrier du rectorat nous annonçant la dotation horaire globale de notre établissement. Nous réunissions alors nos équipes pédagogiques pour étudier les résultats des élèves et nous nous interrogions sur ce que cette dotation horaire allait nous permettre de faire : maintenir des classes de trente élèves, voire plus ou opter pour des dédoublements. Nous menions cette réflexion en fonction des moyens qui nous étaient attribués et non pas pour le plaisir de dire que nous disposions de 300 ou 400 heures. Nous savions, en effet, que...
... Nous parlons bien en effet, de créer 60 000 postes de titulaires alors que c'est plutôt la précarité que vous aviez augmentée dans les années précédentes, avec des salaires qui font s'interroger sur votre capacité à vanter ici la revalorisation des salaires des enseignants. Je parle des stagiaires de master auxquels vous proposiez un salaire brut de 495 euros. Je parle aussi des 1 500 assistants pédagogiques recrutés à partir de la rentrée 2006 en L2, payés au SMIC, qui ont été ensuite embauchés pour un, deux ou trois ans puis limogés. Voilà la politique salariale que vous avez proposée pendant des années, associée à la précarité. Un enseignant sur six a entre cinquante-quatre et cinquante-neuf ans. Les 60 000 postes mis au concours et les 150 000 recrutements à venir permettront de donner à l'éduc...
...me avant qu'elles n'apparaissent. La mesure du « plus de maîtres que de classes » montre qu'il ne peut y avoir opposition entre les moyens et les résultats, entre le technique et le politique, entre ce que certains appellent le « quantitatif », et le « qualitatif ». Six maîtres pour cinq classes, ce n'est pas uniquement un maître de plus dans une école, c'est un véritable levier de transformation pédagogique, le moyen de travailler autrement. Les travaux en commission ont dégagé semble-t-il un accord sur cette orientation, alors qu'elle représente une rupture avec les réformes précédentes, qui commençaient par les perspectives avant de s'attaquer aux fondements : on a réformé l'université puis le lycée, avant de penser à la base qu'est l'école primaire et sa nécessaire continuité dans le collège, co...
...el et l'accessoire, car vous traitez, mal nous le verrons dans quelques instants , de choses qui ne sont pas tout à fait insignifiantes, mais vous ne traitez pas de l'essentiel, c'est-à-dire, je le répète, l'architecture globale du système éducatif, le statut des établissements et le statut des enseignants. J'entends déjà le rapporteur me dire que la volonté de ce texte est d'avoir une entrée pédagogique, non une entrée par les statuts.
...au statut des enseignants et à celui des établissements, vous permettez aux établissements d'adapter la pédagogie à la réalité sociologique des élèves et à chaque enseignant d'adapter sa pédagogie à la sociologie de sa classe. C'est pour cette raison que nous voulons une modification profonde du statut des enseignants et du statut des établissements. Il n'y a pas là de contradiction avec l'entrée pédagogique que vous évoquez. Je reviens sur les trois points que vous avez énumérés : formation des enseignants, réforme des rythmes scolaires, priorité au primaire. S'agissant d'abord de la réforme des rythmes scolaires, nous n'allons pas refaire le débat. Il a lieu en ce moment même dans l'ensemble des conseils municipaux et chacun mesure la réussite de votre réforme. Le président de la commission, il y...
... scolaire dans le primaire que nous n'arrivons pas à résoudre les problèmes au collège, puis au lycée. Jusque-là, nous sommes d'accord. Le problème, c'est qu'au-delà de l'incantation « priorité au primaire », je ne vois pas dans votre texte de loi de contenu réel permettant de donner la priorité au primaire. Vous parlez de postes nous y reviendrons et, si j'ai bien compris, le nouvel élément pédagogique que vous voulez mettre en place, ce sera plus de maîtres que de classes. Vous comptez pour ce dispositif 3 000 postes, si j'ai bien lu la loi de programmation.
Si je comprends bien, avec 7 000 postes en cinq ans, vous allez faire une révolution pédagogique pour 255 000 classes en France. Il y a une vraie différence entre l'incantation « priorité au primaire » et la réalité. Nous pouvons trouver une solution et aller au-delà de ce que vous proposez. Les moyens que la France consacre à son système scolaire représentent 6,3 points de PIB, contre 6,2 pour la moyenne de l'OCDE. Mais il y a, à l'intérieur de notre système, une répartition inégale entre c...
... confiant votre déception. Vous êtes déçu que l'on crée 60 000 postes. Il est vrai que votre logique comptable en a fait perdre 80 000 à l'éducation nationale, mais l'école de la République a besoin de moyens. Il faut des moyens pour qu'il y ait un maître devant chaque classe, et que l'on puisse remplacer les maîtres absents, des moyens pour qu'il y ait un maître supplémentaire qui anime l'équipe pédagogique, des moyens pour que les enseignants puissent poursuivre leur formation de façon continue. Oui, nous avons besoin de créer des postes pour assurer une école de qualité ! Mais la création de postes s'accompagne d'un besoin de formation. Et la formation professionnelle que vous avez cassée, nous la faisons réapparaître avec les écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Cette qualité de ...