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Cet étendard masquera les insuffisances d'un texte en régression par rapport à la loi Fillon, notamment pour ce qui est de l'acquisition du socle. Monsieur le ministre, je m'appuierai sur les arguments que vous martelez depuis votre arrivée au ministère : priorité au primaire, aménagement du temps scolaire, création de 60 000 postes et formation des maîtres et des élèves. Donner la priorité au primaire est un objectif partagé sur tous les bancs de cette assemblée. Les comparaisons internationales auxquelles nous faisons régulièrement référence montrent que les résultats des élèves français se dégradent et que le fossé se creuse entre ceux qui réussissent bien et ceux qui sont à la traîne. Le train de la scolarité obligatoir...
... en petits groupes et l'accompagnement personnalisé pour les élèves en difficulté. Va-t-on de nouveau externaliser le traitement de la difficulté scolaire, contre l'avis de bon nombre d'études ? Le retour des RASED, les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté, et l'opération « plus de maîtres que de classes » seront-ils évalués ? Sera-ce du saupoudrage de moyens 4 000, 5 000, 7000 postes dans des zones sensibles ou rurales, ou verra-t-on des professeurs d'école spécialisés dans l'apprentissage de la lecture ? Ce serait sans doute une idée à creuser. J'en arrive à la création de 60 000 postes, promesse présidentielle emblématique qui vient d'être battue en brèche par le dernier rapport de la Cour des comptes.
Les socialistes n'ont pas eu de mots assez durs pour condamner la politique de réduction des postes mise en oeuvre par le gouvernement Fillon tout en maintenant un service de qualité. J'imagine votre désarroi, monsieur le ministre, lorsque vous avez lu, sous la plume du Premier président Didier Migaud : « Le ministère de l'éducation nationale ne souffre pas d'un manque de moyens budgétaires ou d'un nombre trop faible d'enseignants, mais d'une utilisation défaillante des moyens existants ».
Ce temps périscolaire aura un caractère éducatif, le plus affirmé possible j'espère. C'est pourquoi nous avons pris le temps de la réflexion et de l'élaboration avec les parents, les enseignants et l'ensemble des élus. Vous évoquez aussi, monsieur Reiss, la question des postes. Mais une enquête récente montre que la plus grande crainte des parents, c'est justement que les classes se trouvent sans maîtres à force de supprimer des postes 80 000, c'est votre bilan.
La création, par une loi de programmation, de 60 000 postes nous permettra de remplacer les absents, d'accueillir les enfants de moins de trois ans et de faire en sorte que les RASED, grâce à la présence d'un maître supplémentaire, continuent à travailler et à suivre les enfants en difficulté.
À propos des suppressions de postes, vous avez employé, monsieur Reiss, une formule quelque peu euphémistique, évoquant une année de dérive. Mais vous avez fait en réalité le bilan de dix années de dérive car, les suppressions de postes et les dégâts causés à l'éducation nationale dont vous parlez, il me semble bien que ce sont des ministres de droite qui en sont à l'origine, avec votre approbation !
... nous aurions été capables, si nous avions été animés par une véritable volonté de rassemblement, de faire non pas une loi de refondation de l'école, terme qui me paraît dépourvu de toute humilité, mais au moins une véritable réforme permettant à ceux qui sont aujourd'hui en marge de l'école d'en bénéficier véritablement demain. Sur la base de tels constats, que propose le Gouvernement ? Plus de postes, plus de postes, plus de postes !
Et ce rite incantatoire suffirait à régler les problèmes Le rapport d'une cruauté infinie de la Cour des comptes, dû à l'un de vos illustres ex-collègues, vient de le dire : ce serait tellement simple s'il suffisait de créer des postes pour régler l'immense échec de notre école ! On modifiera les cycles, nous dit-on. Formidable ! Ceux de 1989, vieux de vingt-cinq ans, ne sont toujours pas applicables, mais modifions-les toujours et tout ira mieux ! On changera le socle, nous dit-on. On ajoute le mot « culture » et le socle disparaît de la loi, pour être réglé ultérieurement par décret !
...te ambition d'incarner une étape majeure de l'histoire de l'éducation nationale : « C'est une espérance qui se lève » avez-vous dit. Mais ce lyrisme traduit-il la réalité tangible que suppose le terme de refondation ? Au fond, si l'on examine les points que vous jugez capitaux, on peut sérieusement en douter. Rappelons-les brièvement, si vous le voulez bien, à commencer par la création de 60 000 postes. Il fallait un président de la Cour des comptes socialiste pour vous dire ce que nous vous avons répété durant toute la première lecture de ce texte : si le mode de gestion des enseignants reste inchangé, les problèmes que nous connaissons, et qui relèguent notre pays à de médiocres classements sur presque tous les items interrogés, ne seront pas résolus.
...e convergence de signaux très inquiétants. D'une part, un échec scolaire alarmant : 140 000 jeunes quittent chaque année l'école sans diplôme on les appelle les décrocheurs ce qui fait aujourd'hui de l'école un lieu renforçant l'inégalité des chances. D'autre part, le métier d'enseignant attire de moins en moins, ce qui pose la question de la qualité future des enseignants, quand le nombre de postes aux concours est parfois supérieur au nombre de candidats.
...nant compte des préoccupations que vous aviez vous-même mises en avant. Je m'étonne donc véritablement que vous présentiez une telle motion. Par ailleurs, et comme vous avez annoncé, comme M. Reiss, que vous alliez vous référer régulièrement au rapport de la Cour des comptes, je vous rappelle qu'à aucun moment le président Migaud ni l'institution qu'il préside n'ont préconisé des suppressions de postes.
...e l'éducation nationale, mais ce rapport porte, à titre exclusif, sur les années où vous étiez au pouvoir ! Pour terminer, la Cour ne dit pas qu'il faut moins de professeurs, ni moins de renforts : elle critique les insuffisances du pilotage et de la gestion. C'est pourquoi le groupe RRDP et plus généralement les radicaux défendent, pour leur part, les 60 000 créations d'emplois et le retour des postes RASED dans des écoles qui en ont bien besoin. Telles sont les raisons pour lesquelles le groupe RRDP votera contre cette motion de renvoi en commission
..., comme l'ont dit mes collègues tout au moins d'un certain côté de cet hémicycle le rapport de la Cour des comptes change fondamentalement la donne. Deux chiffres magiques seulement deux ont ponctué la campagne électorale. Le premier concernait la taxation à hauteur de 75 % des revenus supérieurs à un million d'euros : il est aujourd'hui passé à la trappe. Le second concernait les 60 000 postes d'enseignants dans l'éducation nationale : c'était la réponse majeure, fondamentale, emblématique apportée à l'échec scolaire. Or, voilà que nous est remis un rapport formidable, approfondi, fruit d'un long travail effectué par des magistrats qui ont apporté, au travers des travaux rendus au cours des dernières années, la preuve de leur compétence, et qui indique de manière claire et nette que l...
..., l'absence d'éducation coûte encore plus cher à la société, en termes économiques, sociaux et démocratiques. Car c'est à l'école que se construit l'attachement citoyen aux valeurs de la République. Comme je l'ai dit, l'école a été mise à mal sous le précédent quinquennat et le Gouvernement se doit aujourd'hui, pour nos enfants, de reconstruire ce qui a été détruit. C'est tout le sens des 60 000 postes qui vont être créés dans l'éducation nationale au cours du quinquennat, alors que 80 000 postes avaient été supprimés sous l'ère Sarkozy. Certains diront, en s'appuyant sur le dernier rapport de la Cour des comptes sans crainte d'en distordre le propos de façon éhontée, qu'une telle mesure est inutile.
Le principe « plus de maîtres que de classes » que le présent projet entend mettre en oeuvre est au contraire une chance. Chacun d'entre nous ne peut que se féliciter de ce que nos enfants seront plus encadrés, plus soutenus, plus encouragés. Créer 60 000 postes a un coût, certes. Mais il en va de la réussite scolaire des élèves et de leur épanouissement. Il en va avant tout de l'égalité des chances, une notion qui devrait rester constamment à l'esprit de nous autres, législateurs. « Liberté, égalité, fraternité » : c'est pour défendre cette devise que nous oeuvrons. Je tiens ici à saluer l'initiative de Thierry Braillard qui, par un sous-amendement en ...
avec la suppression brutale de postes, certes, mais aussi la stigmatisation du travail des enseignants.
...ieu du gué avec l'absence d'un véritable pré-recrutement, tant dans ce projet de loi que dans celui sur l'enseignement supérieur et la recherche. Permettez-moi de redire ici que les emplois d'avenir professeur ne relèvent pas de la même exigence : ce sont des contrats de droit privé sans véritable salaire ni statut. Votre projet de loi contient un volet de programmation sur cinq ans, avec 60 000 postes ouverts après une période qui en a vu supprimer 80 000. Nous restons cependant préoccupés par le fait que ces postes soient retirés à d'autres ministères comme celui de la jeunesse, des sports et de la vie associative, qui concourt pourtant à l'éducation. Une fois ces postes répartis dans les territoires, on en voit vite les limites tant les besoins sont grands. Monsieur le ministre, vous avez a...
...En outre, l'apprentissage des langues étrangères dès le cours préparatoire et l'utilisation des langues régionales favoriseront l'habileté linguistique dès les premières années de la vie scolaire. L'éducation à la citoyenneté et à l'égalité entre les filles et les garçons sera fortement encouragée et débutera dès la maternelle. Ce projet de loi se traduira dès la rentrée par la création de 6 770 postes d'enseignants, dont la moitié sera destinée à l'enseignement primaire. Nous n'avons jamais dit qu'il fallait toujours plus de postes d'enseignants ; ce que nous voulons, c'est qu'il y ait un enseignant dans chaque classe, et un enseignant supplémentaire