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...luer efficacement. Pour nous, comme nous l'avons déjà largement dit en première lecture, cela prouve que votre politique fait fausse route et qu'elle renvoie à une vision datée de notre système éducatif. En effet, vous continuez à privilégier le règne de la quantité, alors qu'il conviendrait de passer résolument à celui de la qualité. Vous êtes arc-boutés sur la question de la création de 60 000 postes, alors qu'il faudrait plutôt se poser la question de la juste et légitime allocation des moyens et des ressources, car vous êtes à la tête du plus important budget de l'État. La question de l'efficacité ne devrait pas être un sujet tabou, bien au contraire. En fait, si nos orientations divergent à ce point, c'est parce que vous ignorez au moins implicitement, en ne leur accordant aucune place ...
...enser qu'elle doit être présente, au quotidien, dans le lieu de la pensée. Je vous remercie par avance, monsieur le ministre, de trouver la bonne porte d'entrée pour le drapeau européen. Pour le reste, l'économie générale de ce projet de loi n'a pas été bouleversée. Elle ne l'a pas du tout été s'agissant des dépenses publiques, qui constituent la première pierre d'achoppement. Vous créez 60 000 postes : 54 000 emplois au ministère de l'éducation nationale, 5 000 au ministère de l'enseignement supérieur et 1 000 au ministère de l'agriculture au titre de l'enseignement technique agricole.
Ah oui, ça n'est pas mal ! Et l'on peut se dire que l'on réalise une grande oeuvre avec ces 60 000 postes de plus, que l'on va refonder l'école ! Ce sera extraordinaire, dans cinq ans, quel travail aura été accompli ! Malheureusement, la Cour des comptes indique dans le remarquable rapport qu'elle vient de publier que le problème n'est pas celui du nombre d'enseignants, ou d'une insuffisance de moyens. La réduction du nombre d'enseignants au cours de la RGPP, comme son augmentation sur cinq ans, son...
...iations sont reconnues comme des partenaires à part entière de l'éducation nationale. Ce projet de loi donne donc du sens à la fameuse phrase de Jean Zay : « L'éducation ne s'arrête pas aux grilles de l'école ». Alors mes chers collègues, nous le savons, ce texte était urgent. Urgent, car l'école a souffert de dix ans de gouvernement de droite. En effet, pendant dix ans, la droite a supprimé des postes et mis les équipes, les élèves et les parents en difficulté.
Nous, au contraire, nous créons 60 000 postes et nous mettons en place le dispositif « plus de maîtres que de classes », car c'est la clé de la réussite pour tous. Et nous allons encore plus loin, puisque avec les emplois d'avenir professeurs nous permettons aux jeunes issus de milieux modestes d'accéder à ces postes. Pendant dix ans, la droite a démantelé la formation des enseignants. Nous, au contraire, nous créons les écoles supérieures ...
...ion des moyens financiers. Nous considérons qu'ils sont importants, mais secondaires. Rappelons quelques vérités sur cette question des moyens. Tout d'abord, vous ne pouvez pas appuyer votre démonstration du supposé saccage de l'éducation nationale sur les enquêtes PISA. Ces enquêtes étudient des cohortes qui si mes souvenirs sont bons remontent à l'année 2002, donc bien avant le saccage des postes que vous évoquez. Arrêtez donc de prendre les enquêtes PISA comme éléments de démonstration de votre politique : elles ont été réalisées sur des cohortes entrées à l'école primaire et au collège avant que nous ne revenions au pouvoir en 2002. S'agissant des moyens, je vous rappelle également que si l'on considère les moyennes de l'OCDE, la France dépense autant que les autres pays de l'OCDE, mêm...
...mois et les semaines à venir. Le troisième pilier de votre loi est la priorité donnée au primaire. Elle est indispensable, monsieur le ministre, nous sommes d'accord. Mais vous vous contentez d'un discours en la matière, tandis que nous attendons des actes. Ce n'est pas le dispositif « plus de maîtres par classes » qui changera quoi que ce soit. Si mes souvenirs sont bons, vous y consacrez 3 000 postes.
Si, comme vous l'expliquez, nous allons révolutionner le système éducatif français avec 3 000 postes, tant mieux ! Mais permettez-moi d'avoir quelques doutes en la matière. La position du groupe UMP est différente et, me semble-t-il, beaucoup plus ambitieuse que la vôtre. Nous préconisons une nouvelle architecture du système scolaire. Nous proposons notamment l'école du socle commun de connaissances, de compétences, et maintenant de culture. Nous proposons de modifier le statut des enseignants ...
Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, vous nous parlez de refondation de l'école de la République. Il me paraît que ce texte n'a de refondation que le nom, puisqu'il s'agit essentiellement de créer 60 000 postes d'enseignants en cinq ans. Alors que notre situation budgétaire est catastrophique, vous engagez là une dépense considérable, et surtout durable. Est-ce bien raisonnable ? Ces 60 000 postes supplémentaires alourdiront les comptes publics pendant de longues décennies, alors même que la réalité ne l'imposait absolument pas. En effet, le nombre d'élèves ne cesse de diminuer depuis trente ans. En 201...
...idérurgique de Florange et de Gandrange, j'ai envie de vous demander de continuer et de ne pas freiner. Je suis également maire de Fameck, une commune classée en ZUS et en ZSP. Continuez, et surtout ne faiblissez pas ! Nous avons besoin d'enseignants formés et de qualité. Il est vrai qu'en Lorraine Hervé Féron, Paola Zanetti et Laurent Kalinowski se trouvent derrière moi nous avons perdu des postes. Sur la carte qui avait été publiée, nous étions la seule région en rouge, perdant quelques postes, alors que toutes les autres étaient colorées en bleu. Je le dis aujourd'hui : ceci est très relatif. Les années précédentes, toutes les régions étaient dans le rouge : tout allait mal.
Chez nous, la situation n'est pas si mauvaise que cela. En Lorraine, nous avons perdu 811 postes en 2011, mais nous n'en perdrons que 76 à la rentrée 2013. Par ailleurs, il faut relativiser : nous sommes dans une région de tradition industrielle, avec des lycées professionnels. Des adaptations sont nécessaires : nous les ferons.
« Nous avons fait le choix de donner tous les moyens à l'école et à l'éducation ». Cet engagement majeur du Président de la République transparaît clairement dans ce projet de refondation de l'école. Je ne doute pas que son adoption figurera parmi les plus grandes réformes de cette législature. L'ambition générale du texte se concentre essentiellement sur l'objectif de création de 60 000 postes en cinq ans. Cette programmation pluriannuelle garantit une stabilité des postes d'enseignants dans le premier degré. L'arrivée de moyens humains nouveaux conforte l'idée d'un rétablissement du service public de l'éducation digne de ce nom. Je voudrais rappeler la question de la prise en compte des territoires ruraux, où les espoirs sont énormes. « La proximité de l'école revêt une importance fo...
les suppressions de postes, dont nous connaissons tous l'ampleur, la dépréciation voire le mépris pour le métier enseignant à travers la destruction incompréhensible de la formation des enseignants, les laissés pour compte des élèves en difficultés. Voilà le bilan !
...l ne s'agit pas de changements à la marge, ici ou là, mais bien d'un changement de l'école pensé dans sa globalité. Des objectifs ambitieux sont fixés. Il s'agit de bâtir une école plus juste pour tous et exigeante pour chacun, de faire réussir tous les élèves et d'élever le niveau général de connaissance, en se donnant les moyens de les atteindre : la priorité au primaire, la création de 60 000 postes, les nouvelles pédagogies, les rythmes éducatifs, le service public du numérique éducatif, la formation des enseignants. Je me réjouis d'ailleurs de l'ouverture d'esprit qui a permis, en commission, d'introduire dans les ESPE des modules spécifiques formant les futurs enseignants aux particularités de l'apprentissage du français en milieu créolophone. C'est la première fois qu'une loi de la Répu...
Monsieur le ministre, lors de la discussion générale, un collègue de l'opposition a déclaré que les 60 000 postes annoncés dans cette loi sont en fait une fausse bonne nouvelle. Je ne sais ce qui relève pour ce collègue de la bonne ou de la mauvaise nouvelle mais je peux vous affirmer qu'en tant que parent d'élève, qu'en tant que chef d'établissement, qu'en tant que citoyenne tout simplement, j'ai ressenti ces dernières années, comme beaucoup d'autres personnes d'ailleurs, les 80 000 fermetures de postes com...
...hacun s'accorde à reconnaître qu'il faut les modifier. D'ailleurs, un rapport fait par des collègues de la majorité et de l'opposition montre combien la semaine de quatre jours est préjudiciable, particulièrement pour les enfants défavorisés. J'ai entendu l'opposition nous dire que la réforme n'était pas assez ambitieuse, qu'elle n'allait pas assez loin. Quel paradoxe après avoir supprimé 80 000 postes, sacrifié la formation des enseignants et supprimé les RASED par milliers ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Lorsque je vous ai interrogé la semaine dernière, monsieur le ministre, vous vous êtes montré ouvert à cette proposition de lisibilité, à défaut d'un moratoire des fermetures de postes, et je vous en sais gré. Outre la question purement comptable en termes de postes, cela a également un impact sur les éventuels investissements des communes afin d'améliorer la qualité de l'accueil des services de l'éducation. Je sais pouvoir compter sur votre volonté pour accompagner notre démarche. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Monsieur le ministre, lors de la dernière législature, le gouvernement en place n'a eu qu'une vision comptable de l'école, puisqu'il a supprimé 80 000 postes. Ces ponctions massives ont particulièrement affecté certains départements déjà lourdement meurtris par ailleurs, notamment les départements ruraux. Il apparaît que ces territoires sont arrivés aujourd'hui au seuil en deçà duquel l'égal accès au service public d'éducation n'est plus garanti dans des conditions satisfaisantes. Dans ce contexte, les annonces de pertes d'enseignants au niveau d'un ...
...vôtre, monsieur le ministre, de la priorité donnée à la maternelle et au primaire, avec des moyens supplémentaires. Nous avons toujours dénoncé les calculs internes de certaines organisations, lorsque celles-ci oubliaient l'intérêt des élèves. Nous avons tous dénoncé les attaques profondes contre notre système éducatif, notamment durant les dix dernières années, avec la suppression de milliers de postes et l'abandon de la formation des maîtres. Aussi est-ce avec volontarisme et détermination que nous ambitionnons avec vous de résorber la dette éducative que nous a laissée la précédente majorité. C'est un grand chantier et l'affaire de tous, acteurs du monde éducatif, de la société civile. À nous tous collectivement d'oeuvrer à la réussite des ambitions affirmées par ce projet de loi sur l'école...