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...isqu'il s'agit essentiellement de créer 60 000 postes d'enseignants en cinq ans. Alors que notre situation budgétaire est catastrophique, vous engagez là une dépense considérable, et surtout durable. Est-ce bien raisonnable ? Ces 60 000 postes supplémentaires alourdiront les comptes publics pendant de longues décennies, alors même que la réalité ne l'imposait absolument pas. En effet, le nombre d'élèves ne cesse de diminuer depuis trente ans. En 2011, la France comptait 550 000 élèves de moins qu'en 1990, mais 35 000 professeurs de plus. Notre besoin n'est donc pas de recruter des professeurs supplémentaires, mais de renforcer l'autorité de ceux-ci et d'assurer la sécurité dans les établissements. Vous ne dites pas un mot non plus de la ghettoïsation dans les classes. Dans de nombreuses villes...
...rs d'entre nous l'ont déjà dit, ce texte donne un nouvel élan et une nouvelle ambition éducative à notre pays. Au moment où nous abordons, avec l'examen de l'article 1er, le contenu même de ce que doit être l'esprit de cette loi, je souhaite insister plus particulièrement sur l'un des enjeux fondamentaux inscrits au coeur de cette refondation : il s'agit de la scolarisation et de l'insertion des élèves à besoins éducatifs particuliers, dont font partie les élèves en situation de handicap, que vous avez évoqués, monsieur le ministre. L'étape que nous franchissons aujourd'hui intervient après une trop longue période de progressivité et d'itération législative. Certes, celle-ci avait pour socle une histoire de l'éducation où la séparation entre le milieu scolaire ordinaire et les établissements ...
Dix années, c'est aussi la durée de la scolarité d'un élève entre l'entrée en primaire et l'entrée au lycée. Durant ces dix années, un élève aura connu la déstabilisation en profondeur de l'institution et la relégation du budget de l'éducation nationale au rang de variable d'ajustement. Ainsi, pour chaque élève de primaire, notre pays dépensait 15 % de moins que la moyenne européenne. Le même élève aura connu un collège méprisé et stigmatisé, ainsi qu'un ...
...ut en Europe. Il faut donc conforter cet accueil qui représente un atout pour la compétitivité économique et sociale parce qu'il favorise le taux d'activité, l'emploi, l'égalité entre les femmes et les hommes. L'objectif fixé dans le texte de remonter en trois ans à un taux de 30 % ce ne serait pas généralisé ou systématisé constitue une très bonne mesure qui permettra la réussite de tous nos élèves. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
...les en milieu rural. La fermeture d'une école a des effets en cascade débouchant sur la dévitalisation, alors difficilement réversible, d'une commune. » Figurant dans un récent rapport de nos collègues sénateurs sur l'avenir des campagnes, ce paragraphe résume parfaitement l'enjeu actuel de l'école en milieu rural, qui recense près de 40 % des écoles de l'hexagone pour n'y accueillir que 24 % des élèves. La discussion de ce projet de loi est l'occasion de rappeler que l'implantation de nos écoles en milieu rural participe grandement à l'aménagement du territoire. Monsieur le ministre, vous avez stoppé ce processus néfaste pour nos territoires, mais il conviendrait de pouvoir inverser cette tendance qui veut que les élus locaux consacrent jusqu'à 80 % de leur temps à des démarches défensives v...
les suppressions de postes, dont nous connaissons tous l'ampleur, la dépréciation voire le mépris pour le métier enseignant à travers la destruction incompréhensible de la formation des enseignants, les laissés pour compte des élèves en difficultés. Voilà le bilan !
...école dépasse le seul cadre de l'adoption de la loi. Il y a un agenda qui engage le Gouvernement et la majorité pour l'ensemble du quinquennat. Il ne s'agit pas de changements à la marge, ici ou là, mais bien d'un changement de l'école pensé dans sa globalité. Des objectifs ambitieux sont fixés. Il s'agit de bâtir une école plus juste pour tous et exigeante pour chacun, de faire réussir tous les élèves et d'élever le niveau général de connaissance, en se donnant les moyens de les atteindre : la priorité au primaire, la création de 60 000 postes, les nouvelles pédagogies, les rythmes éducatifs, le service public du numérique éducatif, la formation des enseignants. Je me réjouis d'ailleurs de l'ouverture d'esprit qui a permis, en commission, d'introduire dans les ESPE des modules spécifiques fo...
Monsieur le ministre, lors de la discussion générale, un collègue de l'opposition a déclaré que les 60 000 postes annoncés dans cette loi sont en fait une fausse bonne nouvelle. Je ne sais ce qui relève pour ce collègue de la bonne ou de la mauvaise nouvelle mais je peux vous affirmer qu'en tant que parent d'élève, qu'en tant que chef d'établissement, qu'en tant que citoyenne tout simplement, j'ai ressenti ces dernières années, comme beaucoup d'autres personnes d'ailleurs, les 80 000 fermetures de postes comme une vraie mauvaise nouvelle. Il en a été de même pour la suppression de la formation des enseignants par exemple. Après tous ces coups portés à notre école, à nos enseignants, et finalement à nos en...
La priorité donnée par François Hollande à la jeunesse, à l'éducation pendant la campagne électorale trouve sa traduction dans ce projet de loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République. Cet engagement sera tenu. C'est extrêmement important car l'école a été malmenée ces dernières années. 20 % des élèves âgés de quinze ans sont en grande difficulté, soit une augmentation de 30 %. On ne peut pas ignorer ce fait. Ce texte est particulièrement ambitieux et cohérent. La priorité est donnée au primaire, où il est prévu plus de maîtres que de classes. L'accueil des enfants âgés de deux à trois ans sera renforcé, en particulier dans les milieux défavorisés. L'apprentissage d'une langue vivante est ren...
Nous avons tous, ou presque, oeuvré, milité, au sein d'une association de parents d'élèves pour une école de qualité. Nous côtoyons tous des enseignants, de jeunes élèves et d'autres moins jeunes qui ont souvent des critiques à formuler sur leur vécu scolaire. Nous savons tous que nous devons modifier les rythmes scolaires, la durée des congés d'été, qui pénalise plus de deux millions d'enfants ne partant pas en vacances. Il nous est à tous insupportable que 140 000 jeunes sortent du ...
...oujours, communauté de vie et de valeurs à enseigner et à valoriser, associant cinq jours sur sept enseignants, éducateurs, collectivités, État, enfin rassemblés autour de l'enfant, qui ne sera donc pas livré à lui-même dans la rue ou devant la télévision pour les uns, dans les clubs éducatifs pour les autres. L'enfant au centre du système, enfin ! Une belle loi qui parle de la confiance due à l'élève et de la pratique du métier d'enseigner ; qui sait que si la salle de classe est essentielle, Internet est un acteur majeur qui ouvre des avenirs inattendus et surtout inévitables, et qu'il faut donc que les ordinateurs et les réseaux sociaux trouvent toute leur place à l'école car ils occupent une place énorme dans la vie des enfants et des jeunes. Une école dans son temps et dans ses techniques...
... consacrée, ce qui prouve que nous sommes dans le cadre d'une loi bavarde, d'autant plus que le rapporteur a été très complaisant vis-à-vis des différentes composantes de la majorité. L'opposition, évidemment, n'a pas bénéficié de la même sollicitude (Protestations sur les bancs du groupe SRC), mais elle défendra avec conviction ses amendements, avec pour seul objectif la réussite scolaire de nos élèves. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
...nt meurtris. C'est pourquoi je soutiens un amendement qui prévoit que, dans le cadre des 14 000 créations de postes d'ici à 2017 dans le premier degré, chaque département doit avoir une lisibilité quant à ses moyens, en sachant que, d'ici à 2017, les effectifs d'enseignants seront au moins stables dans le premier degré à partir de la rentrée 2014. Enfin, je veux dire un mot sur l'intégration des élèves en situation de handicap. Parce que l'école est un lieu d'apprentissage pour tous, une série d'amendements visent à favoriser l'intégration des élèves en situation de handicap en inscrivant dans le texte qu'il s'agit non pas seulement d'accueillir les enfants mais aussi et surtout de les scolariser. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
...u, soit 13 % de la profession. En même temps, des services d'animation sportive de l'Union nationale du sport scolaire ont disparu ; 10 % du budget de fonctionnement de l'UNSS a été amputé. Pire, le ministre Luc Chatel, à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, annonçait la suppression de l'ensemble des postes de cadres de l'UNSS, qui organise le sport scolaire d'un million d'élèves licenciés. Depuis sa prise de fonction, Vincent Peillon, devant l'assemblée générale de l'UNSS, a confirmé le maintien du forfait des trois heures des enseignants d'EPS (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP)
...la tromperie qui a prévalu pendant la campagne, comme nous contestons nous-mêmes les tromperies de cet article 1er, dont le contenu indigent se révèle sans lien avec les promesses du titre. Il reprend ainsi les propos démagogiques de la campagne, avec notamment cette création de 60 000 postes dans une administration qui en compte déjà quelque 850 000, alors que nous savons tous que le nombre des élèves diminue depuis une quinzaine d'années. Cela coûtera plus de 2 milliards d'euros par an à notre pays, auxquels il faut ajouter les 250 millions d'euros que vous donnez pour créer le Fonds de compensation de la réforme des rythmes scolaires. Cet argent n'est pas disponible et creusera les déficits et la dette. Ce seront là les seuls effets de ce texte, qui comprend également le blocage de toute r...
...vez péché par excès, et ce rapport s'apparente à un catalogue. L'examen des amendements a démontré que votre objectif était de faire de nombreuses concessions à vos collègues de la majorité. Vous évoquez une refondation, impliquant que les fondations sont mauvaises, ce qui est juste, puisque de nombreuses études, aussi bien nationales qu'internationales, témoignent d'un décrochage patent de nos élèves. Néanmoins, le rapport présenté ici n'est pas porteur d'un nouveau souffle ni d'une nouvelle ambition pour l'école. Il traduit au contraire le manque de clarté et de priorités d'une loi bavarde, alors que l'efficacité aurait exigé une loi plus explicite et plus claire. C'est pourquoi nous demandons la suppression de cet article. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Nous pensons que l'annexe ne possède pas de caractère législatif et, pour vous en donner la preuve, je ferai une brève analyse de texte. Une partie de cette annexe constitue en effet un véritable règlement de comptes avec le Gouvernement précédent. Je cite, par exemple : « Depuis une dizaine d'années, le pourcentage d'élèves en difficulté face à l'écrit a augmenté » Pourquoi ce repère calendaire, pourquoi pas un autre ? Il y a là un trait qui trahit l'approche partisane.
...'école républicaine doit en effet d'abord et avant tout être compris comme la priorité enfin donnée aux fondations, c'est-à-dire à l'école maternelle et à l'école élémentaire, puis au collège, et à ce qui est jugé fondamental, à savoir la qualité et la formation professionnelle des enseignants, la question de la culture qui doit être effectivement maîtrisée par chacun, l'attention privilégiée aux élèves fragiles. » Voilà ce qu'est la refondation, et c'est ce que propose cette loi.
Je crains que notre collègue n'ait pas bien lu le texte. Nous sommes comme lui pour le développement physique des élèves, mais dans cet alinéa il est question du développement du pays. Je veux bien que nous ayons une attention particulière pour le développement physique du pays, mais je ne vois pas très bien ce que cela veut dire, surtout à cette heure avancée. Avis défavorable.