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Interventions sur "langue"

103 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Je veux répondre à notre rapporteur qui ne peut être que compétent, puisqu'il est rapporteur. Lorsque j'ai cité La Trahison des clercs, tout à l'heure, c'est à dessein que je n'ai pas cité le nom de l'auteur. Ce qui m'importe, c'est l'expression la trahison des clercs , qui correspond parfaitement à la situation en matière de défense de notre langue, à tous les niveaux de l'État. Ainsi, vous avez des fonctionnaires qui se sentent obligés de répondre en anglais aux télégrammes qu'ils ont reçus rédigés dans cette langue, sans même demander une copie en français, alors que notre langue est une langue de travail. Vous avez un patron du MEDEF qui s'exprime en anglais, provoquant l'ire du Président de la République de l'époque. Vous avez un prési...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Alors que nous débattons de la langue française et de la francophonie dans le cadre de l'article 2, on peut légitimement s'interroger sur l'absence de la ministre chargée de ces questions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

L'amendement de Mme Dessus est repris, madame la présidente. Je ne vois pas comment on pourrait s'opposer à l'objectif poursuivi par cet amendement, qui est de promouvoir la langue française à l'étranger tout en répondant à l'impératif de prévalence du français sur les autres langues dans les enseignements et examens ayant lieu en France.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

et je peux vous dire qu'il est heureux que j'aie eu la possibilité de suivre d'abord des cours en anglais, avant d'être capable, trois ans plus tard, de suivre les cours directement en suédois. C'est ce que nous souhaitons pour tous les étudiants étrangers en France, qu'ils soient brésiliens, américains ou de toute autre nationalité : qu'ils puissent terminer leurs études dans leur langue d'origine avant de se mettre progressivement à la nôtre ils seront ensuite nos meilleurs ambassadeurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

... bien simple : c'est que tout le monde n'a pas les moyens de s'offrir une traduction simultanée et, la plupart du temps, les universités et les laboratoires préfèrent mettre ailleurs l'argent dont ils disposent, comme on nous l'a dit lors des auditions. Pour pallier le manque de moyens, on est bien forcé de recourir au système D, en l'occurrence le fait que tout le monde s'exprime dans une même langue, l'anglais, ce qui est bien pratique. Si nous souhaitons tous protéger la langue française

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

nous souhaitons également avoir une ouverture sur le monde, disposer de la liberté de publier et de travailler dans le monde entier. C'est ce que nous permet aujourd'hui la langue anglaise, comme toutes les langues étrangères. Ce n'est pas parce qu'on va apprendre une ou deux langues supplémentaires que l'on va supprimer le français : en réalité, c'est un ajout permanent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

Si vous parlez trois ou quatre langues, voire plus, monsieur Myard, tant mieux pour vous, mais justement : essayons de faire en sorte que cela soit possible pour tout le monde ! S'ouvrir à l'anglais, c'est bien le minimum que l'on puisse faire en 2013 !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

Mais revenons au fond et d’abord à la culture, c’est-à-dire notre langue, le français, et sa place dans notre enseignement supérieur. L’article 2 du projet de loi prévoit d’autoriser les enseignements en langue étrangère lorsqu’ils sont dispensés dans le cadre d’un accord avec une institution étrangère, afin d’attirer les étudiants étrangers, notamment des pays émergents. On comprend bien la préoccupation : c’est celle de l’ouverture la plus large possible de nos univ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

C’est là, simplement, l’illustration de notre idée générale sur le sujet, qui distingue les impératifs de la civilisation des enjeux fondamentaux de la culture. Et ne vous y trompez pas : au-delà de l’amour que nous portons à notre langue, nous ne succombons pas à un quelconque angélisme. Bien au contraire, nous créons ainsi le terreau favorable qui fera des étudiants étrangers venus en France, au sortir de leurs études, des ambassadeurs de la culture française et de la francophonie. Nous saluons, à cet égard, l’adoption de l’article 2 bis , qui prévoit la publication d’un rapport d’évaluation…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

Oui, un rapport, peut-être le seul, d’ ailleurs, sur l’emploi du français dans les établissements d’enseignement et sur l’évolution de l’offre d’enseignement du français comme langue étrangère à destination des étudiants étrangers. Mais il faut aller plus loin encore, en s’assurant que les étudiants étrangers bénéficient effectivement d’un accompagnement linguistique et culturel, tout comme les étudiants français pour des enseignements en langue étrangère. C’est ainsi que nous ferons de nos jeunes ressortissants les fers de lance de notre culture à l’étranger !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

Au-delà, quel est le chemin à suivre pour l’université ? À notre avis, il est double. Il lui faut s’adapter à la modernité, répondre aux besoins fondamentaux de formation et fournir des enseignements pour les nouvelles économies, d’une part, et constituer un socle culturel, comme cela vient d’être illustré à l’instant à propos de la langue française, d’autre part. « Les Lumières dépendent de l’éducation et l’éducation dépend des Lumières », disait Kant. Cela suppose la cohérence, et un acteur de cohérence. De ce double point de vue, le projet de loi qui nous est soumis réaffirme le rôle de stratège qui est celui de l’État, et nous nous en félicitons. Les importants défis que doit relever l’enseignement supérieur imposent en effet u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Claeys :

Si nous voulons élargir la francophonie, il faut faire venir des étudiants étrangers, en particulier du Sud-Est asiatique, qui ne parlent pas notre langue : après avoir vécu un certain nombre d’années dans notre pays, ils repartiront en connaissant le français. C’est un combat noble, un combat important pour notre université.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

...ais je n’y comprends rien. » Mais si les mots ont un sens, ils n’ont pas nécessairement de traduction, surtout quand, une nouvelle fois, une vraie fausse concertation préalable aboutit à faire saillir des pierres d’achoppement là où régnait une certaine forme de consensus, plutôt dirigée contre la LRU, dans un texte qui accumule, hélas, voeux pieux et lieux communs. Ce qui relie d’abord, c’est la langue. Dans le Pacifique, l’abandon du français comme langue d’enseignement constituerait un abandon de souveraineté,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

… une faute géopolitique, mais aussi une sorte de rupture du lien que nous créons avec les autres peuples qui nous environnent, qui sont curieux de la culture française, et y sont parfois attachés. À proximité immédiate de la Nouvelle-Calédonie se situe le Vanuatu, ex-condominium des Nouvelles-Hébrides, dont la Constitution retient deux langues officielles : le français et l’anglais.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

Non, pas le bichlamar, monsieur Durand : le bichlamar est la langue pratiquée, mais elle ne figure pas dans la Constitution de la République. Les deux seules langues reconnues par la Constitution du Vanuatu sont le français et l’anglais. Nous possédons aujourd’hui, au coeur du Pacifique, dans cet environnement exclusivement anglo-saxon, trois territoires français. Rappelons qu’en Nouvelle-Calédonie, la langue véhiculaire au sein de l’ensemble de l’archipel, parmi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

... Gouvernement : la réussite des étudiants. De plus, l’inscription de la formation tout au long de la vie comme première mission du service public de l’enseignement supérieur est une avancée notable. Je me réjouis également de ce fameux article 2, ouvrant la possibilité de dispenser des cours en anglais dans nos universités. Contrairement aux idées reçues, nous sommes persuadés que la maîtrise des langues étrangères n’est pas un renoncement à notre culture.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Les langues étrangères et l’anglais, ce n’est pas la même chose ! Apprenez l’arabe ! Apprenez le chinois !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

Elle signifie bien au contraire l’ouverture de la boîte des connaissances, la liberté de travailler et de publier dans le monde entier, sans limite. Une telle mesure sera utile tant aux étudiants francophones qu’aux étudiants étrangers. Elle offre la possibilité à celles et ceux qui ne pratiquent pas parfaitement notre langue d’apprendre à leur rythme, tout en suivant leurs cours en anglais. Les doctorants étrangers venant terminer leur cursus en France devraient par ailleurs pouvoir rédiger leur thèse en anglais, sans avoir à en demander l’autorisation. Ces docteurs, qui auront été immergés dans la culture française pendant des années, seront nos meilleurs ambassadeurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

... de mon collègue rapporteur de la mission sur la francophonie Pouria Amirshahi –, si l’on en juge par les travaux de la commission des affaires culturelles, qui ont consisté, en quelque sorte, à habiller de précautions inopérantes un renoncement effectif. Il s’agit bel et bien, en renonçant au principe posé par la loi Toubon de 1994, de remettre en cause la part nécessairement prépondérante de la langue française dans les enseignements dispensés dans les établissements français d’enseignement supérieur. Le texte de la commission indique que les formations ne peuvent être que partiellement proposées en langue étrangères, grâce d’ailleurs à un amendement du groupe UDI. Mais où commence le « partiellement » ? Il aurait fallu aller beaucoup plus loin et écrire « minoritairement », ce qui, en droit, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

C’est rarement une preuve de qualité de la décision politique. Le texte de la commission prévoit que les étudiants auxquels seraient dispensés les enseignements en langues étrangères « bénéficient d’un apprentissage de la langue française ». Curieuse formule en vérité : à nouveau une belle intention sans sanction, en d’autres termes un voeu pieux ! Enfin, le texte dit que le niveau de maîtrise de la langue française des étudiants suivant des cours en langue étrangère est pris en compte pour l’obtention du diplôme. Mais sauf erreur, les examinateurs sont déjà appel...