Interventions sur "université"

81 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Léautey :

...e, notamment dans le cadre des assises de l’enseignement supérieur, qui ont été un succès et ont permis de formuler de nombreuses propositions riches et intéressantes. Dans cette loi, et c’est une bonne chose, l’État reprend la main dans l’enseignement supérieur et la recherche, par le renforcement de son rôle de stratège et de régulateur. Ainsi, l’État assume sa mission incitative en donnant aux universités l’autonomie nécessaire pour atteindre les objectifs qu’il fixe, et rompre avec les effets pervers et les dérives de la concurrence excessive qui s’était instaurée entre universités. Ce projet de loi, qui englobe à la fois les questions relatives à l’enseignement supérieur et à la recherche, assure la cohérence de l’ensemble ; et sur les trois thématiques : formation, recherche et gouvernance, je...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Léautey :

...rent des erreurs d’orientation, sauf pour les enfants de ceux qui connaissent le labyrinthe. Amélioration importante, par une meilleure orientation des bacheliers des sections professionnelles et technologiques. La loi redonne enfin aux sections de techniciens supérieurs et aux IUT leur vocation d’origine, en facilitant l’accès aux bacheliers professionnels qui y réussissent beaucoup mieux qu’à l’université. Avancée encore, par la mise en oeuvre d’une continuité du service d’orientation entre le secondaire et le supérieur. La continuité entre le lycée et l’université est un enjeu majeur pour la démocratisation de l’enseignement supérieur et la réussite des étudiants en premier cycle. Progrès encore, par le rapprochement entre toutes les filières post-bac, notamment les classes préparatoires et les p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Dion :

...r et la recherche qui va inverser la tendance. Plutôt que de mener les réformes structurelles dont la France a besoin, votre seule ambition a été de détricoter ce que la précédente majorité avait mis en place. C’est vrai pour la politique familiale, c’est vrai pour la politique économique et fiscale, c’est aussi vrai dans le domaine de l’éducation. Après l’école, vous vous attaquez maintenant à l’université.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Dion :

...ble que vingt-quatre heures avant le délai de forclusion. Disposer d’un délai aussi court pour exercer notre droit d’amendement, qui est un droit fondamental accordé à tout parlementaire, sur un texte qui ne fera l’objet que d’une seule lecture, est tout simplement intolérable. Enfin, vous présentez ce texte comme issu de la concertation. Or de nombreux organismes de recherche, des responsables d’université nous ont fait part de leur insatisfaction au sujet de ce projet de loi qui ne correspond pas à leurs attentes. Sans oublier, naturellement, les critiques de votre majorité qui a déploré le manque de concertation en amont. Que dire de plus ? Finalement, il ne reste qu’à supprimer le Parlement afin que le Gouvernement continue sur sa lancée : légiférer par ordonnance, méthode que vous dénonciez il ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Dion :

La loi d’autonomie de 2007 a permis aux universités d’améliorer leurs performances et de peser davantage dans la compétition internationale. Or les mesures que vous proposez vont bloquer cette dynamique et, à nouveau, rigidifier le système de gouvernance. Elles vont mettre nos universités en position de fragilité dans la compétition mondiale et, madame la ministre, vous en serez tenue pour responsable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Dion :

La principale innovation de votre texte est l’instauration de cursus d’enseignement en anglais dans nos universités pour les étudiants étrangers sans que ceux-ci suivent un enseignement en français. Nombreux sont ceux qui considèrent cette mesure comme attentatoire aux intérêts de la France et à l’avenir de notre langue. Vous me permettrez de citer M. Jacques…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Dion :

… Jacques Attali : « Je considère que les étudiants étrangers suivant un cursus dans nos universités, y compris dans le domaine scientifique, doivent suivre un enseignement en français. » Vous écrivez dans l’exposé des motifs que votre projet de loi est d’abord conçu pour les étudiants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Dion :

...ations et à des textes ultérieurs. Rappelons que la réforme de 2007 s’était accompagnée de mesures fortes en faveur des étudiants, notamment envers les plus modestes et les boursiers. En ce qui concerne la réussite des étudiants, vous l’affichez comme un objectif prioritaire. On cherchera vainement ce qui donne corps à cette affirmation. De même, on ne relève aucune mesure forte pour rapprocher l’université et l’entreprise.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Bechtel :

Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, l’université française souffre d’un paradoxe historique : héritière d’une tradition ancienne et brillante, celle dont la Sorbonne porte encore haut et fort dans le monde entier la renommée, elle peut avoir, depuis quelques décennies au moins, le sentiment d’être en déclin. Six ans après la loi LRU, le malaise persiste. L’université garde le sentiment d’être la mal aimée d’un système d’enseignement supérieur q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Je ne veux pas plus longtemps vous faire vivre ce que vont vivre malheureusement très bientôt un certain nombre d’étudiants qui, bien que parlant le français, vont devoir suivre dans nos universités des cours en anglais.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...ent notre langue, on passera en réalité progressivement au tout-anglais. Et sans limite, puisque l’exception en faveur de la mise en oeuvre des conventions internationales et européennes prévue par le projet de loi est tellement large qu’elle permettra de faire basculer, en réalité, n’importe quel licence ou master dans une autre langue que le français. Les universitaires savent très bien que les universités françaises ont multiplié les conventions de par le monde et que, par ailleurs, le programme Erasmus permettra, je le répète, de faire basculer n’importe quelle licence ou n’importe quel master dans la langue anglaise. Le menace est triple : pour nos universités, pour le rayonnement de notre pays et pour notre langue. Il faut dénoncer, en premier lieu, l’abaissement, inévitable, du niveau de nos ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

A-t-on vraiment compris que l’accès aux universités françaises ne peut que fortement motiver nombre de jeunes à apprendre le français ? Comment défendre, d’un côté, l’exception culturelle face aux Américains, comme vous le faites et, de l’autre, abandonner le français dans notre pays ? Ce sont deux messages totalement contradictoires. Ce n’est pas sérieux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Ce n’est tout de même pas compliqué : on ne peut pas défendre l’exception culturelle et décider d’enseigner en anglais dans nos universités.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Mes chers collègues, à moins d’accepter que la France et le français n’aient plus qu’une vocation régionale et marginale, il faut renoncer à l’article 2 du projet de loi lourde d’orages et de défaites, comme l’a si bien dit Bernard Pivot ; mais peut-être est-il aussi de ceux que vous ne voulez pas écouter. Or c’est à l’université de montrer l’exemple. Car, au-delà de nos établissements d’enseignement supérieur, le même raisonnement est à l’oeuvre, qui conduira, pour reprendre les mots de Bernard Pivot, aux mêmes défaites. On chante de moins en moins en français, on tourne maintenant des films français en anglais pour les traduire ensuite en français ; demain, au motif d’attirer des cadres, puisqu’on parle sans cesse de l’...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...ique d’accueil des étudiants étrangers complètement repensée et renouvelée. La question n’est pas de savoir – et la confusion est malheureusement entretenue – s’il faut apprendre l’anglais à nos étudiants : bien sûr qu’il faut apprendre l’anglais, mais aussi d’autres langues, aux étudiants français. C’est évident, mais ce n’est pas la question. La vraie question, c’est celle de l’attractivité des universités françaises aux yeux des étudiants étrangers. Or en offrant des cours en anglais, nous ne ferons qu’attirer les étudiants qui auront été refusés par les universités anglophones : on préfère toujours l’original à la copie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Tous ceux qui ont enseigné à l’université savent très bien que c’est ainsi que cela se passe. Pendant ce temps, est-on certain de tout mettre en oeuvre pour accueillir les meilleurs étudiants des pays francophones ? Aujourd’hui, hélas, de très bons étudiants ne viennent plus se former en France. Voilà un vrai sujet, et ce n’est pas en faisant basculer tous nos cours en anglais que nous rendrons nos universités plus attractives aux yeux d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...« Oui j’ai une patrie, c’est la langue française. » Ce débat peut être salutaire, s’il permet une urgente prise de conscience. Le premier acte fort passe par le renoncement à l’article 2 du projet de loi sur l’enseignement et la recherche. Mes chers collègues, je compte sur vous pour réagir et pour marquer, à l’occasion de ce projet de loi, le point de départ d’une politique ambitieuse pour notre université, pour notre langue et pour notre pays !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Jo Zimmermann :

...nistre, messieurs les présidents de commission, messieurs les rapporteurs, mesdames et messieurs, c’est avec une réelle inquiétude que j’ai pris connaissance de la loi d’orientation sur l’enseignement supérieur et la recherche. Le texte que vous nous présentez aujourd’hui, madame la ministre, est un véritable retour en arrière. La loi du 10 août 2007 relative à la liberté et la responsabilité des universités, courageusement portée par Valérie Pécresse, a permis d’instaurer un juste équilibre dans l’application de l’autonomie des établissements. Cet équilibre, vous le remettez totalement en cause aujourd’hui, alors même qu’il est salué par la majorité des acteurs de l’enseignement supérieur. La loi Pécresse donnait au président des universités une véritable autonomie d’action et le ministre chargé de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Jacques Vlody :

...t de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, le projet de loi que nous examinons est un texte qui fait avancer l’ensemble de notre système d’enseignement supérieur et de recherche sur le chemin du XXIe siècle. On ne peut, comme on tenté de le faire certains orateurs, résumer son ambition à la polémique soulevée par son article 2 à la question de l’enseignement de l’anglais à l’université. C’est un texte qui propose des mesures fortes en faveur de la réussite de tous les étudiants, et qui agit en particulier sur les premiers cycles universitaires, pour faire en sorte que 50 % d’une classe d’âge soit enfin diplômée de l’enseignement supérieur.