36 interventions trouvées.
Elle traduit des intentions polémiques. Selon le code de l’éducation en effet, le maire peut modifier les horaires d’entrée et de sortie des établissements après avis de l’autorité scolaire responsable, mais il ne s’agit en aucun cas de modifier le temps des apprentissages. En quoi votre proposition de loi sert-elle l’intérêt de l’enfant ? Dans un exposé des motifs contradictoire, vous entendez faire partager certaines valeurs à tous les enfants tout en excluant c...
Certains maires de l’opposition ayant évoqué la perspective de ne pas mettre en oeuvre la réforme des rythmes de l’école primaire, il importe de rappeler les compétences respectives de l’État et des collectivités locales en matière d’organisation de l’école primaire. Conformément aux principes constitutionnels, l’article L. 211-1 du code de l’éducation dispose que l’éducation est un service public national dont l’organisation et le fonctionnement sont assurés par l’État.
…parce qu’elle ouvre l’école, elle remet autour de l’enfant tous les acteurs de l’instruction et de l’éducation…
...s chers collègues, faut-il répondre point par point à cette proposition de loi ? Après avoir un temps envisagé de le faire – comme l’ont fait certains de mes collègues –, j’ai préféré ne pas tomber dans le piège de la légitimation d’un texte dont on peut douter de la constitutionnalité et qui, bien que porté par un ancien ministre, méconnaît volontairement les règles qui structurent le système de l’éducation nationale.
...eur, tel le maire du Puy-en-Velay, nous expliquer tous les méfaits induits par la réforme des rythmes scolaires dans leur commune, alors qu’ils ne l’ont pas mise en application ? Comment ne pas être dépité par la dégringolade de notre pays dans les classements établis par la dernière enquête PISA ? Cette dégringolade qui vient sanctionner, mes chers collègues, des années d’abandon et de mépris de l’éducation nationale par l’ancienne majorité !
...t ne peut pas être prétexte à bataille politique ! Les rythmes scolaires, quoi que vous puissiez en penser, sont un élément de réponse à la situation subie par nos élèves : nous ne pouvons plus concentrer autant d’apprentissages de savoirs fondamentaux dans une durée aussi réduite. Nous ne pouvons plus maintenir le déterminisme social que l’on constate aujourd’hui en France. Même les ministres de l’éducation nationale que vous souteniez naguère l’ont dit avec force ces dernières semaines. Et que dire également du sondage réalisé par l’Association des maires de France – dont le président, vous en conviendrez, n’est pas précisément un soutien de l’actuel Gouvernement ?
... besoins de notre société ? Demain, nous allons poursuivre le travail, notamment avec le chantier des métiers, pour redéfinir ce que doit être l’enseignant du XXIe siècle, dans le dialogue avec les organisations syndicales. Nous allons le faire avec la révision de tous les programmes de la scolarité obligatoire par un organe indépendant, le Conseil supérieur des programmes, et avec la réforme de l’éducation prioritaire, pour qu’enfin ce pays, qui se targue d’égalité et de justice, offre les mêmes chances à tous ses enfants. Je vous lance un appel, rejoignez-nous dans le choc PISA ! Si vous ne saisissez pas notre main tendue, vous aurez beau tenter toutes les manipulations, toutes les instrumentalisations, vous nous trouverez toujours sur votre chemin dès que vous toucherez à l’avenir de notre jeune...
L’intérêt de l’enfant n’est pas de revenir à la semaine de quatre jours, imposée par Xavier Darcos, sans concertation. L’intérêt de l’enfant, ce n’est pas d’ignorer ce que les médecins et les acteurs de l’éducation expliquent depuis des années : quatre jours de classe par semaine, ce sont des journées trop chargées, trop longues, qui entraînent une grande fatigue, des difficultés d’apprentissage, et donc un échec scolaire.
Par exemple, dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, les maires ont le choix entre le mercredi matin et le samedi matin. Enfin, cette proposition de loi n’est pas recevable sur le plan constitutionnel, puisque, si elle était adoptée, le temps scolaire ne relèverait plus de l’éducation nationale. C’est bien là que réside le danger : cette proposition démagogique, qui prétend offrir aux maires le libre choix du temps scolaire, dissimule une tout autre intention, qui présente un grave danger pour l’école et pour l’égalité des réussites : démanteler notre service public de l’éducation. Il s’agit bien d’une attaque en règle contre notre système éducatif, qui impliquerait une ruptur...
…les fermetures de classes, la destruction de la formation des enseignants, la seule et unique proposition qu’elle formule est la suppression du service public de l’éducation.
Notre système public de l’éducation a besoin, au contraire, d’être renforcé et protégé : c’est ce que nous faisons avec la refondation de l’école. Notre société a besoin d’unité et nos institutions ont besoin d’être respectées.
…la réinstitution de la semaine de quatre jours ou la suppression de l’éducation nationale. Le sérieux, c’est, au contraire, d’encourager la réussite de la mise en place des nouveaux rythmes, en concertation avec les maires, les enseignants, les parents, les animateurs et les associations.
Le sérieux, c’est de poursuivre la refondation de l’école avec la réforme de l’éducation prioritaire, du collège et des programmes. Le sérieux, c’est de se préoccuper de la réussite de nos enfants, de rattraper dix ans de régression du niveau de nos élèves, et non pas de proposer une loi qui est la porte ouverte à toutes les dérives. Les Français nous ont donné mandat pour sauver l’école et l’avenir de nos enfants.
Que faites-vous de l’intérêt de l’enfant dont il est question dans cette réforme ? Vous n’en avez que faire. Cette proposition de loi arrive au moment où nous recevons la facture de la politique que vous avez menée au cours des dix dernières années, à travers le rapport PISA, qui montre à quel point vous avez délaissé l’éducation nationale.
...ré, pour soutenir les élèves les plus défavorisés, des dispositifs innovants, comme la scolarisation des enfants de moins de trois ans, le dispositif « plus de maîtres que de classes », la lutte contre le décrochage, les passerelles écoles-collèges, la formation des enseignants – que vous avez sabordée –, le chantier des métiers, la mise en place du Conseil des programmes et la réforme à venir de l’éducation prioritaire. Toutes ces réformes, mesdames, messieurs les députés, poursuivent un seul intérêt : celui des élèves et de la jeunesse de France. Ainsi donc, vous souhaitez municipaliser avant l’heure l’éducation nationale : quel aveu !
Le Gouvernement et la majorité veulent faire mieux que revenir simplement aux quatre jours et demi et souhaitent, à l’instar des parents, des associations d’éducation populaire et de nombreux élus, penser le temps de l’enfant dans sa globalité et articuler les rythmes de l’école avec les autres temps éducatifs, culturels et sportifs. Les services de l’éducation nationale sont évidemment mobilisés auprès des élus locaux. Nous connaissons des écoles qui ont réussi la mise en place de la réforme dès 2013, en suscitant un large satisfecit.