Interventions sur "homme"

219 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Nestor Azerot :

La liberté de conscience et de vote qui existe au sein de mon groupe parlementaire, le GDR, me permet d'exprimer une voix qui est celle d'un homme libre d'Outre-mer (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP) : j'en remercie mes collègues du groupe, dont les avis sont divers et très partagés sur ce texte. Outre-mer, en revanche, la quasi-totalité de notre population est opposée à ce projet qui bouscule toutes les coutumes et toutes les valeurs sur lesquelles reposent nos sociétés ultramarines.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Morin :

...riage pour tous qu'en tant qu'il induit l'adoption. Je suis dans la position inverse. Tout d'abord, je crois en effet que l'essentiel, c'est de donner du bonheur à un enfant, et cela se saurait depuis longtemps si les couples hétérosexuels avaient le monopole de ce don de bonheur, même si je suis convaincu que pour un enfant, sa construction est encore plus difficile quand il a pour parents deux hommes ou deux femmes, au moins parce qu'il y a le regard des autres et la différence de situation. De plus, nous devons faire cesser cette hypocrisie du droit français dont l'enfant est finalement la principale victime. Quelle est la situation aujourd'hui ? Nous le savons tous : les couples homosexuels adoptent des enfants une quarantaine par an si j'en crois les statistiques , mais ils le font en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Nestor Azerot :

...e, en ce qu'ils bouleversent la norme en vigueur, en établissant une nouvelle norme en matière de famille, de filiation et de transmission patrimoniale. Ce chemin-là, nous ne pouvons le suivre. Peut-on véritablement parler d'un progrès et d'une nouvelle liberté ? À l'origine, en établissant le mariage comme institution, la société a donné un cadre juridique à une donnée naturelle : l'union d'un homme et d'une femme en vue de la procréation d'un enfant. Or, à l'évidence, il ne peut en être ainsi avec le mariage gay. Certes, aujourd'hui, le mariage est plus un « mariage-sentiment » qu'un « mariage-procréation », comme il l'était autrefois : l'enfant n'est plus la finalité du mariage, si bien que des personnes hors mariage, voire des couples stériles, peuvent avoir envie d'enfant. La question q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylviane Alaux :

...liale devenue archaïque car l'homosexualité participe de cette évolution. Ils sont nos frères, nos soeurs, nos parents, nos amis, nos enfants, d'autres l'ont dit avant moi, mais moi je sais de quoi je parle. Mon fils a été élevé dans l'amour et l'attention. Il est l'héritier des valeurs morales qui nous fondent son père et moi-même, et dont je ne permets à personne de douter. Mon fils vit avec l'homme qu'il aime. Il a choisi la liberté de dire, d'affirmer, de montrer ce qui fait son bonheur et de le vivre. Il reste mon fils. C'est pourquoi je considère les rapprochements douteux qui nous sont infligés depuis des semaines, terreau d'un discours virulent que l'opposition n'a pas suffisamment condamné, comme des insultes qui me sont faites en tant que mère autant qu'elles le sont à la cause que ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Nestor Azerot :

...iste (Applaudissements sur certains bancs du groupe UMP) remplacera nos vieilles doctrines personnalistes et socialistes fondées sur la solidarité, la liberté et l'égalité ? La famille, pivot de notre société depuis les Constituants et la Révolution française, depuis l'émancipation de 1848, va-t-elle, au sens littéral du terme, exploser ? Notre responsabilité est grande devant l'Histoire. Moi, homme issu d'un peuple opprimé, réduit en esclavage, où le système social refusait à un homme et à une femme de pouvoir avoir un enfant et se marier légitimement, où le mariage était interdit et où il a été une conquête de la liberté, j'affirme le droit à l'égalité dans la différence et non dans le même, le semblable, l'unique ! (« Bravo ! » et applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Car ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Nestor Azerot :

c'est instaurer une nouvelle contrainte, car il sera interdit désormais de faire la différence entre un homme et une femme, au risque d'être discriminatoire. Et l'enfant ? Puisque deux hommes ou deux femmes ne peuvent procréer, que va t-on faire ? Pour procréer, il faut bien un homme et une femme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Nestor Azerot :

car ce désir d'enfants est légitime. Toutefois, ce n'est pas le droit qui refuse aux homosexuels d'avoir un enfant, c'est la nature. Pour pallier ce problème de stérilité et d'incompatibilité, on aura recours à la PMA. Où est le progrès social ? Où la liberté nouvelle ? Comment voulez-vous qu'un homme dont les ancêtres ont été vendus et chosifiés ne soit pas inquiété par cela ? (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Nestor Azerot :

La gauche a le pouvoir dans cette assemblée, je suis un homme de gauche et c'est bien en tant que tel que je préfère l'humain et l'humanisme à ce que ce texte sous-entend. (Applaudissements sur certains bancs du groupe UMP.) Alors qu'un tiers des hommes et des femmes d'outremer sont sous le seuil de pauvreté, que notre PIB est d'un quart inférieur à celui de l'Hexagone

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Nestor Azerot :

Que lui dirai-je demain ? Que je lui ai offert, en tant que législateur, une grande liberté : non pas du travail, non pas un logement, non pas un avenir décent et un espoir de vie, mais le mariage pour tous ! À mon grand regret, mais avec ma conviction d'homme de gauche engagé et libre, je ne voterai pas ce projet (« Bravo ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP. De nombreux députés du groupe UMP se lèvent et applaudissent longuement) qui est attentatoire aux libertés et ne répond pas aux aspirations profondes du peuple, en particulier en Outremer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

...sparence ? L'intérêt de l'enfant est sans conteste le critère le plus pertinent pour faire évoluer notre droit de la famille. Il y a un demi-siècle, on imposait à des futurs parents la naissance d'enfants non désirés ; aujourd'hui, on veut continuer à interdire à des parents la naissance d'enfants désirés au prétexte que la procréation devrait rester pour l'éternité le fruit de la rencontre d'un homme et d'une femme. C'est la raison pour laquelle, après avoir ouvert le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, il nous reviendra, je l'espère très prochainement, d'ouvrir l'assistance médicale à la procréation à toutes les femmes. Mes chers collègues, c'est parce qu'une majorité d'entre nous a reçu mandat de nos concitoyens de ne plus conserver dans notre droit des discriminations d'un au...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Riester :

En mairie, une célébration civile permettra à deux femmes ou à deux hommes de sceller leur amour devant leurs familles, leurs proches et surtout, peut-être plus encore, devant la République. Ce sera une reconnaissance tout autant sociale que symbolique, une avancée capitale en termes d'égalité. Qui plus est, ce texte ouvrira aux couples homosexuels l'accès à un contrat assorti de droits et de devoirs, leur assurant une protection plus forte et de plus grandes responsa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Riester :

...s hétérosexuels ! Rien ne changera en termes juridiques car, bien évidemment, les mariages continueront toujours de leur accorder les mêmes droits. Rien ne changera non plus quant à la conception même du mariage, car ce n'est pas au droit civil de dire le sens symbolique du mariage : de nombreux couples pourront toujours considérer le mariage, leur mariage, comme une alliance pour la vie entre un homme et une femme, dont le but premier est la procréation. Reste que d'autres conceptions du mariage coexistent dans notre république laïque, que le divorce est légal, qu'un enfant sur deux naît hors mariage et que des milliers de couples se marient sans vouloir ou pouvoir avoir des enfants. « Pourquoi alors ne pas créer une alliance civile pour les couples de même sexe ? », me demanderont mes collèg...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Riester :

Qu'est-ce qui pourrait donc justifier qu'on utilise des mots différents pour décrire la même chose ? Je peux comprendre la difficulté de certains de nos concitoyens à associer le mot « mariage » à l'union en mairie de deux hommes ou de deux femmes. Mais je tiens à rappeler, mes chers collègues, que le mariage civil n'est pas intangible. Il a en effet connu de nombreuses évolutions durant son histoire. Hier strictement religieux, aujourd'hui également républicain et laïque, il est une construction historique et sociale, et les évolutions qu'il a connues ont contribué à l'avancée des droits dans notre société. Jusqu'en 196...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Riester :

...lus diverses, plus confiantes en elles-mêmes car enfin reconnues et respectées. Les homosexuels et les familles homoparentales n'attendent ni privilèges, ni statut d'exception ; ils souhaitent seulement être des citoyens comme les autres, des citoyens à part entière. Ce n'est pas une revendication, mes chers collègues, mais l'accomplissement d'une promesse républicaine, celle selon laquelle « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». Ces droits nouveaux que nous ouvrons aujourd'hui sont le signe d'une république confiante en l'avenir, d'une république fière et riche de ses valeurs, d'une république rassemblée et plus fraternelle. Quelle société veut-on demain ? Une société plus forte car plus soucieuse d'égalité ; une société plus forte car en paix avec ses diversités et sa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jégo :

...ortement, ces sujets sont évidemment graves et délicats parce qu'ils touchent à la vie, à l'intime. Un peu de méthode n'aurait pas nui à l'exercice. Plusieurs réflexions, mes chers collègues, guident ma prise de position. Premier élément de réflexion : à l'heure où l'homosexualité reste dans de très nombreux pays un délit, parfois encore puni de la peine de mort, nous, la France des droits de l'homme, avons le devoir impérieux de défendre la liberté d'être, cette liberté si longtemps vilipendée sous les coups de boutoir des extrémistes de tous horizons. Nos décisions sur ce texte, ne nous trompons pas, dépasseront nos frontières ; nous sommes regardés, écoutés et attendus comme l'a toujours été la France lorsqu'il s'est agi de faire progresser les droits de l'homme et les libertés. Militant ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Lesterlin :

Vous souhaitez vivre dans une société où l'on se marie pour faire des enfants et, ce faisant, reproduire l'espèce humaine. Pour procréer il faut un homme et une femme, c'est vrai. À cela, vous ajoutez la volonté du couple de faire des enfants dans le mariage. Cependant, vous êtes obligés de constater que pour faire des enfants, il faut ne pas être stériles. Dans ce cas, vous admettez que l'on puisse avoir recours à la médecine, donc à la PMA une disposition qui ne figure d'ailleurs pas dans ce texte. Il n'y a là rien que de très normal : la soc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Dussopt :

...si à celles et ceux qui ont permis, en 1990, il n'y a que vingt ans, de rayer l'homosexualité de la liste des maladies mentales de l'Organisation mondiale de la santé. À celles et ceux qui, autour Patrick Bloche, ont permis à notre société de donner une première protection aux couples de même sexe grâce au vote du PACS. Je veux aussi et surtout penser à celles et ceux qui attendent ce texte. Ces hommes et ces femmes, appartenant à des générations qui nous ont précédés et qui nous écrivent pour dire, parfois pour la première fois, qu'ils ont connu l'internement psychiatrique à cause de leur homosexualité. Je pense à ces familles qui existent, à ces enfants qui grandissent entourés de l'amour de leurs parents au sein de couples de même sexe. À ces familles que nous allons sécuriser et protéger ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

...e des sceaux, vous avez parlé d'un changement de civilisation. Ayons donc cela à l'esprit. Nous avons une double responsabilité : nous héritons notre monde de nos parents et, en même temps, nous l'empruntons à nos enfants. C'est avec la claire conscience de cette double responsabilité que je voudrais revenir sur le fond du débat. Ce mariage, mes chers collègues, est mal nommé. Toute femme, tout homme, quelles que soient ses orientations sexuelles, peut se marier. En ce sens, le mariage tel qu'il existe est d'ores et déjà un mariage pour tous. Cependant, on ne peut pas se marier avec n'importe qui. On ne peut pas se marier avec sa mère, son père, ses frères ou ses soeurs. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

On ne peut pas davantage épouser une femme ou un homme déjà mariés, un mineur, et pas non plus une personne du même sexe. Cette liste souligne que, contrairement à ce que j'ai entendu dire, le mariage n'est pas un contrat d'ordre privé entre individus libres et égaux ; il obéit à des règles d'ordre public qui expriment la conception que se fait la société d'un intérêt qui précisément transcende les individus. (Applaudissements sur de nombreux bancs ...