Les amendements de Henri Guaino pour ce dossier

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Monsieur le président, madame la garde des sceaux, chers collègues, je veux le dire au Gouvernement et à la majorité : vous avez raison, ne refaisons pas le débat. Cela ne servirait hélas à rien, puisque vous ne voulez rien entendre de ce que nous avons à vous dire. Mais écoutez au moins ce que vous dit le pays. Écoutez ce qui monte de ses pro...

Mais il n'y a rien de plus dangereux que la bonne conscience qui rend aveugle et sourd à tout ce qui la dérange. C'est comme cela que se produisent toujours les grandes catastrophes politiques.

Le Gouvernement a bouleversé le calendrier parlementaire, comme si ce qui a attendu des millénaires, d'un seul coup, ne pouvait pas attendre quelques semaines. Urgence, dites-vous. Mais quelle urgence, sinon celle de prendre de vitesse les manifestants dont la mobilisation inquiète un pouvoir dont l'autorité est contestée au point que chacun i...

Il mine la confiance dans les institutions qui nous permettent de vivre ensemble malgré nos divergences, nos contradictions et nos désaccords. Quand tout s'effondre dans l'économie, quand pour un nombre toujours plus grand de Français l'avenir devient une angoisse au lieu d'être une espérance, quand la crise morale et la crise d'identité ajout...

Quand vous voulez changer la nature de l'une des plus vieilles institutions de l'humanité, quand vous voulez changer la civilisation pour reprendre votre expression comme on change un taux de TVA ou l'âge de départ à la retraite, vous abaissez la République. Vous n'avez pas voulu d'un débat dont la conclusion n'aurait pas été écrite d'avan...

Quand la majorité abuse de son pouvoir, il ne reste que la liberté de manifester. Ne méprisez pas ces manifestants, respectez-les, entendez-les ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Ils représentent des millions et des millions de Français. L'opposition vous a dit : il y a d'autres priorités. Faisant semblant de ne pas comprendre, ...

Vous ne reculerez pas ? Nous non plus ! Vous dites : c'est fini. Eh bien non, ce n'est pas fini ! Le peuple ne vous lâchera pas et nous sommes aux côtés du peuple. Vous avez peur du peuple ? Pas nous ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Vous prétendez défendre le bien et la morale ? Vous ...

N'avez-vous pas compris que plus un Français ne croit à la gauche morale ? N'avez-vous pas compris ? Êtes-vous aveugles et sourds au point de ne pas savoir que la gauche a cessé depuis bien longtemps d'être le parti de l'égalité ? N'avez-vous pas compris que vous n'êtes plus en situation de faire la leçon à quiconque ?

Eh non ! Vous prétendez vous appeler la gauche. Vous feriez mieux de réapprendre à parler aux ouvriers, aux paysans, aux travailleurs auxquels vous n'avez plus rien à dire et qui vous rejettent.

Comprenez que la crise que nous traversons est d'une exceptionnelle gravité et que, dans cette crise, votre attitude, votre comportement fait courir à notre République bien des dangers : vous êtes en train de commettre une vraie folie qui va creuser dans notre pays des fractures dont vous sous-estimez gravement à quel point elles sont dangereus...

Qui en profitera sinon les extrêmes ? Alors, je vous en conjure, ouvrez les yeux sur l'état matériel et moral du pays, changez d'attitude, de comportement avant qu'il ne soit trop tard.

Suspendez ce projet, ou retirez-le ou demandez au Président de la République de donner la parole au peuple en organisant un référendum avant qu'il ne soit trop tard. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Madame la présidente, mesdames les ministres, mes chers collègues, permettez-moi d'abord de vous dire que je ne répondrai pas aux insultes. Ce débat mérite mieux ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Permettez-moi de commencer par tenir une promesse que je me suis faite, un triste jour de janvier 2010, dans la chapelle des Invalides. En prenant pour la première fois la parole à cette tribune, je veux rendre hommage à une grande voix républicaine qui s'est tue trop tôt, celle de Philippe Séguin. (Applaudissements sur de nombreux bancs du gro...

Aujourd'hui, c'est pour autre un texte d'une tout autre nature, qui ne met pas en jeu la souveraineté nationale, mais les fondements même de notre société (Exclamations sur de nombreux bancs du groupe SRC), un texte qui a l'ambition, comme l'a dit madame le garde des sceaux, de réformer la civilisation, que je viens, avec une voix dont j'ai bie...

mais avec une gravité comparable à la sienne, vous demander de voter cette motion de rejet préalable, conformément à l'article 91, alinéa 5, du règlement de notre assemblée.

Nous sommes dans un régime parlementaire. La Ve République est un régime parlementaire. Mais il arrive que sur des sujets d'une importance exceptionnelle, sur des textes d'une nature particulière, le choix du référendum ne soit pas une simple option mais, au fond, une obligation

une obligation politique, une obligation intellectuelle, une obligation morale, même si elle n'est pas une obligation juridique. La Constitution offre la possibilité au Président de la République de faire voter le peuple au lieu du Parlement. Elle ne le lui impose pas. Ainsi, ce n'est pas la lettre mais l'esprit de nos institutions qui est ici...

Mes chers collègues, vous le savez tous, dès lors que ce projet de loi serait adopté, tout retour en arrière serait très difficile, pour ne pas dire impossible. Non parce qu'il serait entré dans les moeurs, non parce que ceux qui aujourd'hui le rejettent et avec quelle force s'y seraient habitués, non pour des raisons politiciennes, mais po...

Comment concevoir que la parole qui aurait été donnée à ces couples, à ces enfants puisse être reprise ? Mais de ce fait, ce que la majorité d'aujourd'hui déciderait, aucune majorité dans l'avenir ne pourrait le défaire. Or, aucune majorité n'a le droit de dessaisir les majorités futures, c'est la loi d'airain de la démocratie ! (Applaudissemen...