Ces amendements sont nécessaires et je ne partage absolument pas l’avis du rapporteur et du ministre dont les arguments traduisent une forme de renoncement.
Il y a exactement une semaine, je me suis rendu à la SCOP-TI, ex Fralib, dans les Bouches-du-Rhône. Cette SCOP, qui a démarré son activité après 1 336 jours de lutte, essaie de développer ses marchés. Le premier marché qui se présente est une marque de distributeur, en dehors de sa propre marque – le thé 1336. Mais elle est obligée de préfinancer la totalité de ce qui lui est imposé par le donneur d’ordre. On lui demande, à partir de consignes très strictes, selon le « formatage », pour reprendre votre propre terme, monsieur le rapporteur, qu’on lui impose, de concevoir l’emballage, sachant que celui-ci peut ensuite être accepté ou refusé et qu’elle peut donc avoir à recommencer plusieurs fois. On lui demande de choisir les couleurs qui attireront l’oeil, qui faciliteront la vente. On exige d’elle qu’elle modifie le type de sachet utilisé jusqu’ici parce que l’on considère qu’il n’est pas satisfaisant. On lui impose des contraintes terribles au point que lorsqu’on interroge les salariés sur les chances de succès de leur SCOP, ils répondent que leur première difficulté, puisqu’il faut du temps pour que les propres produits de la SCOP se trouvent en rayon, c’est ce qui lui est imposé pour les marques de distributeur. Telle est la réalité. Elle doit préfinancer le tout. C’est pourquoi je voterai ces amendements qui répondent à une exigence du terrain.