…qui n’ont pas hésité à critiquer, voire à dénoncer et à condamner sur les réseaux sociaux, des athlètes dopés. C’est bien la première fois qu’un tel mouvement de libération de la parole est engagé contre le dopage par les sportifs eux-mêmes. Un réel agacement des athlètes face à cette pratique a entaché cet événement mondial.
Aujourd’hui le dopage est certes un problème de santé publique : les substances dopantes, dangereuses pour la santé, provoquent, nous le savons tous, des dysfonctionnements très sérieux – comme les troubles hépatiques, hypertension, troubles psychiques – qui peuvent être préjudiciables à la performance et surtout à la santé.
Pour finir, monsieur le secrétaire d’État, le dopage pollue l’éthique du sport. Ainsi, dans un objectif de transparence, les nouveaux outils juridiques dont sera dotée l’AFLD lui permettront de lutter plus efficacement pour préserver les valeurs du sport – ces valeurs culturelles et économiques auxquelles la France est très attachée –, mais aussi de protéger la santé du sportif, de combattre les trafics de produits interdits, et de protéger l’image du sport et des sportifs.
D’ailleurs, je tiens à saluer l’initiative de mon collègue Pascal Deguilhem, rapporteur du présent texte, qui a réintroduit par un amendement l’extension du champ d’application du passeport biologique pour nous mettre en conformité avec le code mondial antidopage. Ce dispositif améliorera la traçabilité des sportifs puisqu’il est fondé sur le suivi au fil du temps de variables biologiques sélectionnées qui révèlent indirectement les effets du dopage, par opposition à sa traditionnelle détection directe. Le principe est d’identifier et de cibler les sportifs devant se soumettre à des contrôles antidopage à travers une interprétation intelligente et opportune des données du passeport.
Enfin, en tant que sportif, chef d’une entreprise sportive et judoka, je ne peux que me féliciter de ce projet. Et je veux dire, monsieur le secrétaire d’État, qu’aujourd’hui, dans les salles de remise en forme, dans certains arts martiaux – et je suis ravi de mener pour vous une mission sur les combats libres et les arts martiaux mixtes –, trop de charlatans, trop de guignols, ont oublié l’éducation, se contentant de combats de coqs et de pitbulls.
Notre volonté, au contraire, est de construire un monde dans lequel le sport, comme la culture, seront des outils pour permettre à nos enfants, demain, de vivre dans une République apaisée.
Je vous remercie et voterai ce texte avec enthousiasme.