Je ne pensais pas revenir sur le sujet mais celui-ci illustre un point important. Au fond, la loi NOTRE aurait été bien adaptée à Hong Kong, à l’État de New York et peut-être même à la principauté de Monaco, c’est-à-dire à des entités où un grand nombre d’habitants vivent sur très peu de kilomètres carrés, si vous voyez ce que je veux dire. Mais, on le voit bien, elle ne convient pas du tout à un territoire qui est le troisième d’Europe, après la Russie et l’Ukraine.
Les ministres, si brillants soient-ils – et Dieu sait que c’est le cas du ministre présent aujourd’hui – ont beau s’engager, à l’intérieur du confessionnal et au dehors, rien ne résiste aux préfets ; dans la situation de déliquescence actuelle, où il n’y a plus d’État et où les préfets, les tribunaux, la jurisprudence interprètent nos textes et le flou vient s’abattre sur nous.
Puisqu’il me reste un peu de temps, encore un mot : dans les territoires montagnards, nous sommes terriblement contraints par toutes les directives, par toutes les lois qui ont été votées, comme pour donner conscience à ceux qui polluaient à tour de bras dans les grandes métropoles et avaient besoin d’un blanc-seing. Ils l’ont trouvé chez nous : ils ont réussi à faire reverdir, voire à blanchir leur conscience, en créant des ONG extrêmement puissantes, sur lesquelles j’aurai l’occasion de revenir tout à l’heure. Nous le payons au prix fort.
Tout est pipé d’avance. Voilà pourquoi nous ne pouvons rien faire, malgré la bonne volonté de nos co-rapporteures, du ministre, du président et de la secrétaire générale de l’ANEM, l’Association nationale des élus de la montagne.
Sur les articles suivants, je serai plus court.