Décidément, j’abonde à nouveau dans le même sens que M. Saddier. Il est vrai que, pendant des décennies, nous avons tous défendu la même ligne, à l’échelle nationale d’ailleurs. On a commencé par déjouer dans les banlieues : on a vu ce qui s’était produit. On déjoue aujourd’hui totalement dans les campagnes. Je ne sais combien d’écoles ont été fermées.
Les inspecteurs d’académie – on les appelle autrement aujourd’hui – se sont appuyés sur des dispositions de la loi NOTRe pour faire disparaître certains postes et conduire à des regroupements pédagogiques qui ne peuvent absolument pas tenir la route. L’un de ces regroupements, qui est actuellement proposé, contraindrait des gamins de deux ou trois ans à effectuer trois quarts d’heure de transport matin et soir, après avoir franchi deux cols majeurs, pour rejoindre l’école, puis leur domicile. Même il y a 150 ans, M. Ferry et M. Grévy n’auraient pas imaginé cela ; ils se seraient été effondrés en voyant le sort de la République des hussards noirs.