Monsieur le ministre, il s’agit de prendre en compte la réalité économique de certaines régions, qu’elles soient balnéaires, littorales ou de montagne, où l’emploi saisonnier est majoritaire.
L’emploi saisonnier correspond à plus de précarité. On le voit en fin de saison, au-delà des six mois, nombre de ces employés tournent en rond et cherchent un logement, pointent à Pôle Emploi et attendent de toucher des allocations chômage.
Devons-nous supporter, accepter une telle situation de précarité ? Elle va d’ailleurs à l’encontre du développement économique, puisque les employeurs souhaiteraient pouvoir pérenniser ces emplois pour avoir du personnel de qualité, ne pas avoir année après année à rechercher des employés et à les retrouver au chômage l’année suivante.
Je ferai donc une proposition, que je développerai à travers un amendement. Plutôt que de prendre en charge le traitement social du chômage, prenons en charge l’activité économique, prenons en charge l’emploi. Il y a des solutions. Nombre d’employeurs, notamment dans les activités touristiques, seraient prêts demain, dans le cadre de l’annualisation du temps de travail, avec une exonération des charges pendant la période non oeuvrée, à apporter aux employés toute la sécurité et tous les droits leur permettant d’avoir une vie sociale comme les autres, c’est-à-dire d’avoir une activité sociale, familiale, d’accéder au crédit, et en même temps de se former pendant la période non oeuvrée.
Je pense que nous apporterions là une vraie réponse à un vrai problème, au lieu de voir aller vers ces emplois nombre de jeunes, souvent sans formation, et de plus en plus de gens venant d’autres pays, alors que notre jeunesse aurait besoin de trouver des emplois sécurisés.