Il y a une grande différence entre ce que nous proposons et les contrats saisonniers intermittents : nous voulons créer de vrais CDI. L’accord de branche, c’est un accord d’employeurs ; chaque employeur peut déterminer, dans son activité, ce qui lui est nécessaire. Or aujourd’hui, nombre d’employeurs qui avaient transformé les contrats de leurs employés en CDI sont revenus sur cette évolution, repassant à des CDD. Voulons-nous maintenir des emplois intermittents et favoriser des CDD ? Les chiffres parus aujourd’hui montrent que 70 à 80 % des recrutements nouveaux se font en CDD. Les employeurs que je rencontre me disent ne pas pouvoir assurer, dans l’état actuel des choses – la situation économique, le poids des charges –, des CDI.
Pour pérenniser l’emploi, nous proposons un contrat nouveau qui s’appuie sur l’annualisation du temps de travail dans le même emploi, dans la même entreprise. La formation permet de rendre les emplois plus qualifiés, apportant à l’employé cette possibilité de progrès. Cela exige de décharger l’employeur de toutes les charges pendant la période non oeuvrée, qui ne peut excéder six mois. Préfère-t-on la précarité que nous côtoyons dans nos mairies où des salariés viennent en fin de saison chercher des emplois, quand ils ne pointent pas à Pôle emploi, venant grossir les statistiques du chômage ? Je croyais que nous devions combattre le chômage et favoriser l’emploi ; j’offre une réponse qui va au-delà de ce qui est proposé dans tous les textes que vous venez de citer. Je maintiens donc cet amendement.