Intervention de Paul Giacobbi

Séance en hémicycle du 20 octobre 2016 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2017 — Après l'article 11

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi :

Ce débat est surréaliste. La discussion budgétaire, faut-il le rappeler, porte sur les finances publiques, et l’impôt est d’abord conçu pour remplir les caisses de l’État, non pour créer des incitations – qui, en l’espèce, sont inexistantes – dans le but d’encourager telle molécule ou tel carburant chez tel ou tel commerçant.

Si vous souhaitez une action en la matière, soit dit au passage, faites comme à Delhi, en Inde, où l’on a interdit les carburants, à l’exception du gaz, pour les taxis – qui ne sont il est vrai que 26 000 –, dans les transports publics et pour un certain nombre d’autres véhicules. Ces véhicules, pour le coup, utilisent du gaz de méthane compressé : on s’en réjouit ou non, mais c’est la règle. Au moins évite-t-on de triturer des chiffres à l’infini, comme ici où l’on nous impose, depuis trois quarts d’heure, la lecture de tableaux abscons, auxquels personne ne comprend rien, pour légiférer, au final, pour une seule personne ; en tout cas moi je n’y comprends rien, contrairement à M. le secrétaire d’État et, plus encore, à ses collaborateurs. Certains, sur nos bancs, ont aussi le vice d’essayer de comprendre l’incompréhensible. Ces tentatives de légiférer sur un volume annuel de quarante litres commencent à devenir pénibles.

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