Intervention de Arnaud Richard

Séance en hémicycle du 24 octobre 2016 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2017 — Article 27 et débat sur le prélèvement européen

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

Nous l’avons regretté comme vous, cher collègue Lequiller, et souhaitons que le gouvernement français soit porteur d’une véritable ambition pour le budget européen. La France devrait également être le fer de lance de la mise en place d’une union politique solide, corollaire indispensable de l’union économique européenne, en l’absence de laquelle l’Europe n’a toujours pas réussi à apporter des réponses fortes et pertinentes aux crises qui la paralysent.

En outre, monsieur le secrétaire d’État, les transferts de compétences économiques majeurs à l’échelon européen doivent s’accompagner d’un contrôle démocratique ainsi que d’une capacité de prise de décision suffisante, car l’Europe ne pourra se faire sans l’adhésion des peuples, comme nous avons pu le voir ces derniers jours avec le Comprehensive Economic and Trade Agreement, le CETA.

De même en est-il de l’union budgétaire entre les États membres et l’Europe que nous appelons de nos voeux et que nous souhaitons démocratique, puissante, respectueuse des particularités nationales mais également sérieuse pour ce qui est du respect des règles que nous nous sommes données depuis de nombreuses années et qui, pour la plupart, demeurent mal appliquées.

Mes chers collègues, alors que la défiance de nos concitoyens envers l’Europe ne cesse de s’amplifier, comme le démontre de manière bien triste l’éclatant Brexit, nous avons l’obligation de redonner du sens à l’Union européenne.

Il est évident qu’elle doit évoluer, qu’elle ne saurait rester figée, s’en tenir au modèle sur lequel elle a été créée et qui était d’ailleurs, dès le départ, appelé à se perfectionner. La tentation du repli sur soi serait la pire des réponses. Nous devons, au contraire, faire le choix courageux du fédéralisme budgétaire, car nous avons besoin de règles communes sans lesquelles l’union économique à laquelle nous appartenons ne pourra pas fonctionner durablement.

C’est ce qui nous permettra, mes chers collègues, de sortir de la crise d’ampleur mondiale que nous affrontons et de préparer la croissance de demain.

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