Nous avons apporté plus de protection aux familles les plus modestes, notamment avec la mise en oeuvre du plan Pauvreté, grâce à des efforts ciblés qui n’ont pas modifié la situation de la majorité des allocataires.
À chaque fois, la ligne a été claire : faire des efforts, oui, mais les répartir en fonction des facultés de chacun, et poursuivre une politique offensive permettant d’acquérir de nouveaux droits ; car une politique budgétaire responsable, au service des citoyens, doit dégager des marges pour répondre aux priorités. Ce n’est pas une politique de rabot ou d’austérité. L’effort ne doit d’ailleurs pas faire oublier que les dépenses continuent bien entendu d’augmenter en valeur, quoiqu’à un rythme plus maîtrisé. En 2017, plus de 10 milliards d’euros supplémentaires, par rapport à 2016, seront ainsi consacrés à la protection sociale.
Ce PLFSS comporte des mesures qui, dans le droit fil des années précédentes, permettront d’atteindre l’objectif fixé. L’ONDAM sera de nouveau respecté en 2016, malgré une cible historiquement ambitieuse de 1,8 %. Pour 2017, c’est un montant total inédit de plus de 4 milliards d’euros d’économies qui est attendu, soit un effort supplémentaire de 700 millions d’euros.
En effet, malgré des contraintes budgétaires fortes, nous avons fait le choix d’augmenter la rémunération du personnel hospitalier et de revaloriser la consultation des médecins libéraux. Ces mesures ont été financées en priorité par des économies complémentaires.
Afin de préserver les droits des assurés et le bon fonctionnement de notre système de santé, nous avons toutefois décidé de relever l’ONDAM pour 2017 à 2,1 %. Ce taux de progression reste néanmoins l’un des plus bas jamais connus pour les dépenses d’assurance maladie.
J’ajouterai un dernier mot sur l’ONDAM, afin de répondre aux critiques acerbes prétendument fondées sur l’avis récent du Comité d’alerte.