En outre, il faut utiliser des véhicules pouvant rouler sur la neige. La collecte y est aussi plus difficile, parce que les exploitations sont parfois très éloignées les unes des autres. Par conséquent, le temps de collecte pour les chauffeurs est souvent beaucoup plus long.
Cet amendement vise à prendre en compte ces difficultés. Non seulement l’agriculture de montagne est le plus souvent une agriculture de qualité, dont tout le monde peut bénéficier et apprécie les produits, mais elle permet de préserver nos paysages et une activité qui demeure le principal pourvoyeur d’emplois dans nos zones de montagne.
Bien sûr, je suis extrêmement sensible à ce qui est dit par les uns comme par les autres. Néanmoins, je voudrais souligner un point important : on pourrait sans doute, pour que l’aide apportée soit plus pérenne, préférer au dispositif proposé une aide à l’investissement.
Or la refonte des budgets de FranceAgriMer, début 2015, a eu pour conséquence la suppression de la ligne qui était dédiée à l’aide pour l’amélioration de la valorisation du lait en zones de montagne, que ce soit pour le volet investissements ou pour le volet appui technique.
On peut le regretter : j’ai d’ailleurs eu l’occasion, avec ma collègue Annie Genevard, de l’écrire dans le rapport sur l’acte II de la loi montagne que nous avons remis au Premier ministre.
Cette refonte, qui remonte à 2015, a encore complexifié la situation. Telles sont les raisons pour lesquelles j’ai – avec un certain nombre de collègues élus de circonscriptions montagnardes – déposé des amendements tant au projet de loi de finances qu’au projet de loi de financement de la sécurité sociale, afin que l’intérêt de l’agriculture de montagne soit pris en compte.
Il y a en effet un intérêt à produire et à continuer de produire en montagne. Or, pour les raisons que je viens d’évoquer, la différence de coûts entre l’agriculture de plaine et l’agriculture de montagne véritablement manifeste.