Je ne suis pas totalement convaincu par votre argument, d’abord parce que le dispositif proposé par notre collègue Julien Dive, dont j’ai eu le plaisir de cosigner l’amendement, serait cumulable avec le dispositif de prime à l’embauche. Pour agir véritablement sur la bascule en faveur des apprentis dans le monde du travail, il faut mener une politique très ciblée sur les petites et moyennes entreprises.
En outre, le dispositif que vous avez cité, détrompez-moi si je fais erreur, est limité aux salaires jusqu’à 1,3 fois le SMIC, ce qui n’est pas le cas dans l’amendement qui vous est proposé. Il serait ainsi possible aux entreprises de proposer aux apprentis des salaires plus élevés et de monter en gamme. La précarité n’est pas le seul avenir des apprentis recrutés !
Enfin, la prime à l’embauche concerne les entreprises jusqu’à 250 salariés alors que ce que nous vous proposons cible les plus petites entreprises de notre pays, là où le gisement d’emplois est le plus important.
Je comprends votre argument mais je pense qu’il n’est pas totalement valide, d’abord parce que les dispositifs seraient cumulables, ensuite parce qu’ils n’ont pas exactement le même périmètre.
Nous pourrions sans doute discuter de l’impact budgétaire de l’amendement – il y en a toujours un – mais ce n’est pas parce qu’on ne l’a pas évalué qu’on ne peut pas apprécier l’intérêt de cette mesure proposée par soixante-six d’entre nous.