Notre discussion avait bien commencé, je crois, avec une analyse claire des responsabilités, des progrès et du chemin restant à parcourir pour arriver à la nécessaire perfection de l’ensemble du système. Aussi, lorsque vous parlez de catastrophe annoncée, monsieur Tian, c’est de la provocation ! Je pourrais vous parler, moi, de ce rapport de la Cour des comptes qui évoquait une « catastrophe industrielle » ! Je pourrais vous rappeler les dates, les noms des ministres, ceux des promoteurs de l’ISU – qui d’ailleurs, curieusement, reviennent de l’étranger pour recommencer leur vie politique en France ; mais c’est une autre histoire… Nous en reparlerons quand vous voulez !
Jusqu’à présent, j’ai entendu des arguments factuels et tout à fait légitimes. Chacun va sur le terrain, et cela nous arrive aussi : Marisol Touraine, Martine Pinville et moi-même sommes allés voir les administrateurs du RSI pour donner un signal, celui du soutien du Gouvernement à l’ensemble de ces réformes. Après, on peut toujours discuter des personnes : il est vrai qu’il y a eu des luttes d’influence pour savoir si le pilotage revenait à l’un des deux directeurs… Mais vous avez raison, madame Bulteau : le coeur du réacteur, c’est le système informatique. Tous les acteurs sur le terrain, et le président du RSI lui-même, nous l’ont signalé.