Monsieur le président, madame la présidente de la commission des affaires sociales, madame la présidente de la délégation aux droits des femmes et rapporteure, mesdames et messieurs les députés, le droit à l’IVG n’est pas l’objet du débat que nous ouvrons ce matin.
D’abord parce que ce droit ne fait plus débat, mis à part pour quelques personnalités, qui y sont toujours farouchement opposées. Si j’ai bien suivi les débats récents, le libre et égal accès des femmes à l’IVG ferait consensus. L’immense majorité des Françaises et des Français y sont favorables et, plus encore, y sont légitimement attachés. Comme l’écrivait déjà Simone Veil en 1995, « l’avortement ne représente plus un enjeu politique en France ». Mais je dois aussi citer Simone de Beauvoir, pour laquelle « il suffira d’une crise économique, sociale ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en cause. »