« Le projet n’interdit pas de donner des informations sur la loi et sur l’avortement ; il interdit l’incitation à l’avortement, par quelque moyen que ce soit, car cette incitation reste inadmissible ». Il y a plus de quarante ans, ces mots de Simone Veil retentissaient dans l’hémicycle. En choisissant délibérément de ne pas laisser s’exprimer les associations suggérant des solutions alternatives à l’avortement, vous contrevenez à la volonté originelle de la loi Veil. Vous contrevenez, par une idéologie poussée à son paroxysme, portée par un zèle déplacé, à n’offrir la parole qu’aux promoteurs de la culture de mort. En quoi la fermeture systématique des sites instruisant les femmes sur les possibilités alternatives à l’avortement diffère-t-elle de l’incitation à l’avortement ? Les sites en faisant la promotion devraient recevoir les sanctions inhérentes à cette incitation. Par ailleurs, ils devraient être dans l’obligation de souligner qu’il existe des recours à son exercice, dont la mention devrait être clairement indiquée sur ces plateformes de communication en ligne.