Intervention de Maud Olivier

Séance en hémicycle du 24 juillet 2012 à 21h30
Harcèlement sexuel — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Olivier :

C'est seulement ainsi que l'on parviendra à élever le taux de plainte.

C'est, à mon sens, très symbolique de compter, parmi les premiers textes de la XIVe législature, ce projet de loi sur le harcèlement sexuel. Il nous permet d'avoir ici des débats sur les violences faites aux femmes, sur les inégalités entre les sexes, entre les genres, sur l'identité sexuelle. Il nous permet de débattre et d'enrichir un sujet qui doit être au coeur de notre projet, de nos projets de société : l'égalité.

Les causes de ce fléau que constitue le harcèlement sexuel sont notamment à chercher dans des rapports sociaux de sexe inégalitaires, et ce dans tous les domaines. Je souhaite que notre assemblée ne perde pas de vue ces débats et intègre la notion de genre dans les politiques publiques lorsqu'elle abordera les projets de loi de finances, les lois relatives à l'éducation, à la famille ou au développement économique.

Les rapports sociaux de sexe inégalitaires sont à l'origine des violences faites aux femmes puisqu'ils donnent une image dégradée, infériorisée et de vulnérabilité des femmes, à l'opposé de l'image de l'homme dominateur. C'est sur cette base que notre société est construite, et c'est ce qu'il faut déconstruire. Par nos débats, par la saisine en urgence et le travail de toutes et tous confondus sur ce texte, je crois, mes chers collègues, que nous venons de commencer ce chantier. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)

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