Intervention de Patrick Mennucci

Séance en hémicycle du 15 décembre 2016 à 9h30
Statut de paris et aménagement métropolitain — Article 46

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Mennucci, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République :

Il faut dire les choses clairement : les députés qui, avec Jean-David Ciot, ont déposé l’amendement adopté par la commission, n’ont aucune volonté de remettre en cause la métropole. À aucun moment cela n’a été le cas. J’ai même entendu M. Maggi, qui s’était opposé à la métropole, dire qu’il fallait, à présent, la faire réussir. Nous sommes d’accord, me semble-t-il, les uns et les autres, sur cette position. Précisément, pour la faire réussir, il faut tenir compte d’une spécificité : 80 % des communes de la métropole gèrent leur syndicat d’initiative – parce qu’elles appartenaient à un EPCI où il en était ainsi – tandis que 20 % d’entre elles ne le font pas. Cela ne pose pas de problème à Marseille – la métropole s’appelle « Aix-Marseille-Provence » – mais le nom de certaines communes constitue une marque : c’est le cas, par exemple, de Cassis ou La Ciotat. Ces communes ont une forte tradition en matière touristique, et le tourisme y représente une source de revenus considérable. J’ai été président des comités régionaux de tourisme : si j’ai bonne mémoire, le tourisme représentait, à l’époque, plus de 35 % de la richesse de la ville de Cassis. Un consensus prévaut en la matière, gauche et droite confondues. Les communes que je viens de citer ne sont pas administrées par des maires appartenant à mon courant politique, mais je comprends parfaitement leurs attentes. C’est pourquoi, monsieur le ministre, nous donnons un avis défavorable à l’amendement du Gouvernement.

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