…« dignement, c’est-à-dire en réservant tous les droits de leur langue, de leurs coutumes, de leurs usages et de leur nom national. Il faut qu’il sache, notre peuple, que la langue qu’il parle a été, lorsqu’il l’a voulu, la langue poétique et littéraire de l’Europe, la langue de l’amour, du Gai-Savoir, des libertés municipales, de la civilisation. »
Frédéric Mistral prononça ce discours à la fin des années 1860. Il sentait déjà quelles persécutions allaient provenir de ceux qui confessaient pourtant publiquement le progressisme le plus absolu. Ainsi, en 1902, Émile Combes interdit le prêche et le catéchisme en breton, alors que plus d’un million de locuteurs s’expriment alors en cette noble langue. On peut se demander ce qui justifiait une telle animosité. En analysant l’histoire bretonne, que découvre-t-on ? Qu’il s’agissait, pour les inspirateurs de la gauche contemporaine, de brimer les prêtres, la religion et les libertés sociales. Ainsi, leurs officines écrivaient : « Sermons et catéchismes se font uniformément en breton, parce que le breton se prête moins que le français à exprimer les idées nouvelles, ces vilaines et détestables idées républicaines, dont la langue française est l’admirable messagère. »
Oui, donc, à cet article, mais en soulignant combien il s’oppose à ce que fut longtemps la pratique des idéologues !