Intervention de Michel Terrot

Réunion du 15 février 2017 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Terrot :

Je voulais à mon tour féliciter les deux auteurs du rapport, qui va vraiment au fond des choses. J'étais moi-même en Côte d'Ivoire peu de temps avant le déplacement de la mission. J'y ai constaté une chose que le rapport souligne bien. On observe une différence peu explicable entre la croissance soutenue que connaît la Côte d'Ivoire depuis plusieurs années, qui est d'autant plus significative qu'elle ne provient pas de revenus d'extraction, et la relative stagnation des indicateurs sociaux. La Côte d'Ivoire accuse un retard considérable pour ce qui relève de la protection maternelle et infantile, de l'éducation et des droits sociaux au sens large. Cela suggère un problème d'évaporation de la ressource. Il me semble qu'à cet égard, le rapport est sans complaisance.

De manière générale, je trouve que les interrogations et pistes de réflexions que vous dégagez vont dans le bon sens, s'agissant notamment des contrats de désendettement (C2D). Il nous reste encore plus d'un milliard d'euros de crédits à utiliser dans ce cadre, ce qui permettra à la France de continuer à financer d'importants projets en faveur du développement ivoirien au cours des prochaines années.

Je partage aussi vos réflexions sur la politique des visas. Il faut que nous fassions en sorte de permettre aux étudiants et autres acteurs africains les plus méritants de venir se perfectionner en France, faute de quoi ils se tourneront vers d'autres horizons. Nous les voyons déjà partir dans les universités canadiennes – en particulier pour les francophones – mais aussi américaines et chinoises.

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