Intervention de Laurent Marcangeli

Séance en hémicycle du 21 février 2017 à 21h30
Favoriser l'assainissement cadastral et la résorption du désordre de la propriété — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Marcangeli :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, que vous dire si ce n’est que je suis particulièrement heureux de vous retrouver aujourd’hui afin, je l’espère, d’adopter de manière définitive la proposition de loi visant à favoriser l’assainissement cadastral et la résorption du désordre de la propriété. Je me réjouis car, comme cela a été rappelé par M. le rapporteur, ce texte est l’aboutissement d’un long parcours, au Parlement comme en Corse. Il est le fruit d’un travail collectif, qui dépasse les clivages partisans et va même au-delà de nos responsabilités politiques ; il s’est en effet principalement appuyé sur l’expertise des professionnels. Ce texte est soutenu par l’ensemble des députés corses, qu’ils soient élus de Corse ou qu’ils en soient originaires – il est particulièrement important de le rappeler.

Je voudrais aussi saluer le travail effectué par le Gouvernement. Monsieur le ministre, vous avez été un interlocuteur particulièrement attentif : je tiens à vous en rendre grâce. Cela a été un plaisir de travailler avec vous sur ce dossier, car vous avez saisi, avec vos équipes, la portée, la teneur des enjeux, pour la Corse et pour ses habitants, notamment concernant le sujet très particulier du désordre de la propriété. Je voudrais aussi remercier, après notre collègue Camille de Rocca Serra, celles et ceux qui, extérieurs à cet hémicycle et aux fonctions politiques, ont participé à ce travail.

Nous pouvons nous réjouir car, grâce à ce dispositif, nous allons apporter une réponse concrète, le genre de réponse que la politique a bien besoin d’apporter aux difficultés qui empoisonnent la vie de nos concitoyens. Le processus législatif a été exemplaire. Nous avons réussi à surmonter les obstacles, à nous montrer à la hauteur. Après les nombreuses initiatives d’ordre exclusivement fiscal qui ont été prises, faire application du code civil nous paraît à toutes et à tous une bonne manière de préparer l’indispensable normalisation de la situation que notre collègue Camille de Rocca Serra appelait de ses voeux tout à l’heure.

Je ne reviendrai pas sur le contenu technique du texte, déjà brillamment présenté. Je voudrais simplement insister sur le caractère pragmatique de la réponse apportée. C’est important, car c’est tout le contraire de ce qui a été fait dans le passé. Nous sommes aujourd’hui confrontés à la nécessité de placer le principe d’égalité au centre du jeu. Il est nécessaire de voter cette loi en gardant cela à l’esprit. Je vous demande donc, au nom du groupe que j’ai l’honneur de représenter, de bien vouloir voter ce texte. J’associe à cette demande mon collègue Sauveur Gandolfi-Scheit, qui est à nos côtés, ainsi que l’ensemble de mes collègues du groupe Les Républicains, que je remercie de leur présence.

Pour conclure, permettez-moi un mot un peu plus personnel, car c’est, pour moi aussi, une dernière. Je suis, certes, un jeune parlementaire, mais j’ai décidé de ne pas me représenter. C’est donc avec beaucoup d’émotion que je m’exprime aujourd’hui, d’autant que, je le sais, ce texte va recueillir le consensus. J’ai salué l’action du Gouvernement, tout en ayant été membre de l’opposition pendant cinq ans. Aujourd’hui, je m’exprime en tant que Corse, animé par la volonté de faire avancer les choses, et en qualité de parlementaire ayant le sentiment d’avoir accompli sa tâche avec rigueur, discipline, mais aussi la volonté de servir l’intérêt général. Alors que, comme je le disais, je m’exprime pour la dernière fois dans cet hémicycle, puisque j’ai décidé de ne pas briguer à nouveau le suffrage des électrices et des électeurs en juin prochain, je voudrais souligner que c’est grâce à ce genre de travail que nous réhabilitons tous ensemble l’ouvrage parlementaire, la collaboration entre les parlementaires et le gouvernement et l’action au service de l’intérêt général. Pour toutes ces raisons, je voterai évidemment pour ce texte, comme je l’ai fait en première lecture, et j’invite celles et ceux qui sont présents dans cet hémicycle à faire de même.

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